Elie Lalia
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Elie Lalia
Elie Lalia papa de David est décédé le 15 novembre 2012 à l'age de 77ans
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Re: Elie Lalia
Son surnom c'était pas Mariusle marquis a écrit :Elie Lalia papa de David est décédé le 15 novembre 2012 à l'age de 77ans
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Re: Elie Lalia
Oui il tenait une taverne en ville je ne sait plus le non
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Re: Elie Lalia
Merci Roland,le café était dans la petite rue derrière le "Grand Bazar".le marquis a écrit :Oui il tenait une taverne en ville je ne sait plus le non
R.I.P. Marius
Re: Elie Lalia
Air Jipé a écrit :Au revoir Elie. Que de souvenirs au "Dinky" rue Gérardrie.
Sincères condoléances à sa famille.
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Re: Elie Lalia
Merci pour votre soutien. Il était un vrai Rouge et Bleu et son âme restera toujours en Rouge et Bleu.
David
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Re: Elie Lalia
Site officiel :
Un supporter très spécial s'en est allé
Qui ne se souvient de ce petit bistrot bruyant qui faisait sursauter les badauds, en Gérardrie?
Ce lieu improbable, où s'entassait une faune incroyablement réjouie, comme on allait au "music-hall", afin de prendre sa dose de singes et de singeries..."Le Dinky", durant près de trois décennies, ce fut "chez Elie".
Qui ne s'y est jamais rendu "un instant", pour n'en ressortir que bien des heures plus tard, tant ce microcosme, en dehors du monde, avait des atours si colorés, qu'il n'existe aucun qualificatif pour rendre vraisemblable ce qui s'y produisait. Elie LALIA, "Béjart" ou encore "le capitaine Haddock", comme d'aucun le surnommaient, était tout simplement le "patron" inénarrable de cet "ovni de la dive bouteille", digne de "La Soupe aux choux", mais à l'accent provençale, rehaussé d'expressions en wallon...C'était savoureux, festif...et explosif. Car, toute amabilité de mauvais goût était à proscrire: la verve permanente de cet incroyable specimen qu'était Elie vous renvoyait dès la commande une bordée d'injures, dans un langage que lui seul maîtrisait.
Et le public en redemandait. Car, avec le public, il savait y faire "nosse" Elie. Mémorables aussi ces moments où, fort de ses cinq premiers prix en chant et déclamation au conservatoire de Bordeaux, il feignait la nostalgie de sa carrière artistique prestigieuse; sa vie, il l'avait choisie. Découvrant Liège fin des sixties, après une représentation au "Trocadero", il prit une décision aussi instantanée que décisive : il n'allait plus quitter la Cité Ardente.
Mais qui disait Liège, pour ce Sétois pur jus, disait aussi football. Ce fut d'abord à Sclessin qu'un proche l'emmena voir son premier match, face à Anderlecht...son sens du gag et de la provoc, bien souvent complètement inconsciente, firent merveille : il s'extasiait devant le jeu léché déployé par les mauves, qui lui "rappelaient l'OM...", cela dégénéra aussi vite, et notre homme, peu averti des rivalités historiques, se prit d'une "haine corse" à l'égard du Standard ! Il jeta dès lors son dévolu sur le Royal Football Club Liégeois, afin d'y "pisser rouge et bleu" jusqu'à sa mort, hurlait-t-il à qui voulait l'entendre.
Les saisons défilèrent et avec elles, les différentes générations des joueurs de Rocourt. Toutes, jusqu'à Bureaufosse, connurent l'ambiance si particulière du "Dinky". Des membres du Standard y allaient volontiers aussi, afin de goûter au spectacle..."faut bien faire commerce"...certes, mais le travail avait ses limites : au 20ème Ricard, il les expulsait manu militari...les anecdotes sont interminables...incendies dans le café, farandoles sur la marche officiel du club, "margailles" avec des supporters de Brême, pugilats avec ceux de la Juventus, défilé de femmes à la petite vertu, caricature de "La cage aux folles"...ah, si ces murs pouvaient parler...
Elie, motivé comme jamais, et ce, sans discontinuer, depuis le premier jour, était encore une figure emblématique de la tribune debout il y a quelques semaines. Ses colères légendaires sur le corps arbitral (qui pouvaient parfois durer une mi-temps entière...), ses discussions enflammées avec ses voisins directs, le nombre inconsidéré de bijoux très onéreux qu'il a pu perdre dans sa vie de supporter, tant il gesticulait, relevaient d'un sens de la mise en scène absolument naturel. Combien de fois ne l'a t-on pas vu quitter le stade au time, furieux et insultant les"Dieux du foot"...
Elie LALIA était épris de passion pour le matricule 4. Sa générosité était immense; les joueurs, il les choyaient. Tous prirent la nouvelle de son décès avec beaucoup de peine. De Jules Georges à Jean-Paul Lacomble, il fut de tous les triomphes, et de tous les échecs. Ses présences, bien évidemment remarquées, aux assemblées générales à Rocourt, resteront aussi gravées dans toutes les mémoires.
Elie fut un "rouge et bleu" exotique, unique, incomparable mais aussi et surtout un grand homme de spectacle. Avec lui, s'en est allée une part considérable de la mémoire du Royal Football Club Liégeois.
Michaël Ingrassia
Un supporter très spécial s'en est allé
Qui ne se souvient de ce petit bistrot bruyant qui faisait sursauter les badauds, en Gérardrie?
Ce lieu improbable, où s'entassait une faune incroyablement réjouie, comme on allait au "music-hall", afin de prendre sa dose de singes et de singeries..."Le Dinky", durant près de trois décennies, ce fut "chez Elie".
Qui ne s'y est jamais rendu "un instant", pour n'en ressortir que bien des heures plus tard, tant ce microcosme, en dehors du monde, avait des atours si colorés, qu'il n'existe aucun qualificatif pour rendre vraisemblable ce qui s'y produisait. Elie LALIA, "Béjart" ou encore "le capitaine Haddock", comme d'aucun le surnommaient, était tout simplement le "patron" inénarrable de cet "ovni de la dive bouteille", digne de "La Soupe aux choux", mais à l'accent provençale, rehaussé d'expressions en wallon...C'était savoureux, festif...et explosif. Car, toute amabilité de mauvais goût était à proscrire: la verve permanente de cet incroyable specimen qu'était Elie vous renvoyait dès la commande une bordée d'injures, dans un langage que lui seul maîtrisait.
Et le public en redemandait. Car, avec le public, il savait y faire "nosse" Elie. Mémorables aussi ces moments où, fort de ses cinq premiers prix en chant et déclamation au conservatoire de Bordeaux, il feignait la nostalgie de sa carrière artistique prestigieuse; sa vie, il l'avait choisie. Découvrant Liège fin des sixties, après une représentation au "Trocadero", il prit une décision aussi instantanée que décisive : il n'allait plus quitter la Cité Ardente.
Mais qui disait Liège, pour ce Sétois pur jus, disait aussi football. Ce fut d'abord à Sclessin qu'un proche l'emmena voir son premier match, face à Anderlecht...son sens du gag et de la provoc, bien souvent complètement inconsciente, firent merveille : il s'extasiait devant le jeu léché déployé par les mauves, qui lui "rappelaient l'OM...", cela dégénéra aussi vite, et notre homme, peu averti des rivalités historiques, se prit d'une "haine corse" à l'égard du Standard ! Il jeta dès lors son dévolu sur le Royal Football Club Liégeois, afin d'y "pisser rouge et bleu" jusqu'à sa mort, hurlait-t-il à qui voulait l'entendre.
Les saisons défilèrent et avec elles, les différentes générations des joueurs de Rocourt. Toutes, jusqu'à Bureaufosse, connurent l'ambiance si particulière du "Dinky". Des membres du Standard y allaient volontiers aussi, afin de goûter au spectacle..."faut bien faire commerce"...certes, mais le travail avait ses limites : au 20ème Ricard, il les expulsait manu militari...les anecdotes sont interminables...incendies dans le café, farandoles sur la marche officiel du club, "margailles" avec des supporters de Brême, pugilats avec ceux de la Juventus, défilé de femmes à la petite vertu, caricature de "La cage aux folles"...ah, si ces murs pouvaient parler...
Elie, motivé comme jamais, et ce, sans discontinuer, depuis le premier jour, était encore une figure emblématique de la tribune debout il y a quelques semaines. Ses colères légendaires sur le corps arbitral (qui pouvaient parfois durer une mi-temps entière...), ses discussions enflammées avec ses voisins directs, le nombre inconsidéré de bijoux très onéreux qu'il a pu perdre dans sa vie de supporter, tant il gesticulait, relevaient d'un sens de la mise en scène absolument naturel. Combien de fois ne l'a t-on pas vu quitter le stade au time, furieux et insultant les"Dieux du foot"...
Elie LALIA était épris de passion pour le matricule 4. Sa générosité était immense; les joueurs, il les choyaient. Tous prirent la nouvelle de son décès avec beaucoup de peine. De Jules Georges à Jean-Paul Lacomble, il fut de tous les triomphes, et de tous les échecs. Ses présences, bien évidemment remarquées, aux assemblées générales à Rocourt, resteront aussi gravées dans toutes les mémoires.
Elie fut un "rouge et bleu" exotique, unique, incomparable mais aussi et surtout un grand homme de spectacle. Avec lui, s'en est allée une part considérable de la mémoire du Royal Football Club Liégeois.
Michaël Ingrassia
« Lors de la reprise, nous souhaitions non seulement que les comptes repassent à l'équilibre, mais également donner les moyens au club de redevenir un acteur de son avenir. Il est également important de savoir que ce dossier de stade n'est pas concurrent à celui de la rue de la Tonne pour l'Ecole des Jeunes. L'objectif, c'est de disposer de l'un et de l'autre. »
Jean-Paul Lacomble - avril 2013 (et ce n'est pas un poisson...)
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Re: Elie Lalia
Salut Mariusrfcliège a écrit :Site officiel :
Un supporter très spécial s'en est allé
Qui ne se souvient de ce petit bistrot bruyant qui faisait sursauter les badauds, en Gérardrie?
Ce lieu improbable, où s'entassait une faune incroyablement réjouie, comme on allait au "music-hall", afin de prendre sa dose de singes et de singeries..."Le Dinky", durant près de trois décennies, ce fut "chez Elie".
Qui ne s'y est jamais rendu "un instant", pour n'en ressortir que bien des heures plus tard, tant ce microcosme, en dehors du monde, avait des atours si colorés, qu'il n'existe aucun qualificatif pour rendre vraisemblable ce qui s'y produisait. Elie LALIA, "Béjart" ou encore "le capitaine Haddock", comme d'aucun le surnommaient, était tout simplement le "patron" inénarrable de cet "ovni de la dive bouteille", digne de "La Soupe aux choux", mais à l'accent provençale, rehaussé d'expressions en wallon...C'était savoureux, festif...et explosif. Car, toute amabilité de mauvais goût était à proscrire: la verve permanente de cet incroyable specimen qu'était Elie vous renvoyait dès la commande une bordée d'injures, dans un langage que lui seul maîtrisait.
Et le public en redemandait. Car, avec le public, il savait y faire "nosse" Elie. Mémorables aussi ces moments où, fort de ses cinq premiers prix en chant et déclamation au conservatoire de Bordeaux, il feignait la nostalgie de sa carrière artistique prestigieuse; sa vie, il l'avait choisie. Découvrant Liège fin des sixties, après une représentation au "Trocadero", il prit une décision aussi instantanée que décisive : il n'allait plus quitter la Cité Ardente.
Mais qui disait Liège, pour ce Sétois pur jus, disait aussi football. Ce fut d'abord à Sclessin qu'un proche l'emmena voir son premier match, face à Anderlecht...son sens du gag et de la provoc, bien souvent complètement inconsciente, firent merveille : il s'extasiait devant le jeu léché déployé par les mauves, qui lui "rappelaient l'OM...", cela dégénéra aussi vite, et notre homme, peu averti des rivalités historiques, se prit d'une "haine corse" à l'égard du $tandard ! Il jeta dès lors son dévolu sur le Royal Football Club Liégeois, afin d'y "pisser rouge et bleu" jusqu'à sa mort, hurlait-t-il à qui voulait l'entendre.
Les saisons défilèrent et avec elles, les différentes générations des joueurs de Rocourt. Toutes, jusqu'à Bureaufosse, connurent l'ambiance si particulière du "Dinky". Des membres du $tandard y allaient volontiers aussi, afin de goûter au spectacle..."faut bien faire commerce"...certes, mais le travail avait ses limites : au 20ème Ricard, il les expulsait manu militari...les anecdotes sont interminables...incendies dans le café, farandoles sur la marche officiel du club, "margailles" avec des supporters de Brême, pugilats avec ceux de la Juventus, défilé de femmes à la petite vertu, caricature de "La cage aux folles"...ah, si ces murs pouvaient parler...
Elie, motivé comme jamais, et ce, sans discontinuer, depuis le premier jour, était encore une figure emblématique de la tribune debout il y a quelques semaines. Ses colères légendaires sur le corps arbitral (qui pouvaient parfois durer une mi-temps entière...), ses discussions enflammées avec ses voisins directs, le nombre inconsidéré de bijoux très onéreux qu'il a pu perdre dans sa vie de supporter, tant il gesticulait, relevaient d'un sens de la mise en scène absolument naturel. Combien de fois ne l'a t-on pas vu quitter le stade au time, furieux et insultant les"Dieux du foot"...
Elie LALIA était épris de passion pour le matricule 4. Sa générosité était immense; les joueurs, il les choyaient. Tous prirent la nouvelle de son décès avec beaucoup de peine. De Jules Georges à Jean-Paul Lacomble, il fut de tous les triomphes, et de tous les échecs. Ses présences, bien évidemment remarquées, aux assemblées générales à Rocourt, resteront aussi gravées dans toutes les mémoires.
Elie fut un "rouge et bleu" exotique, unique, incomparable mais aussi et surtout un grand homme de spectacle. Avec lui, s'en est allée une part considérable de la mémoire du Royal Football Club Liégeois.
Michaël Ingrassia
Re: Elie Lalia
rfcliège a écrit :Site officiel :
Un supporter très spécial s'en est allé
Qui ne se souvient de ce petit bistrot bruyant qui faisait sursauter les badauds, en Gérardrie?
Ce lieu improbable, où s'entassait une faune incroyablement réjouie, comme on allait au "music-hall", afin de prendre sa dose de singes et de singeries..."Le Dinky", durant près de trois décennies, ce fut "chez Elie".
Qui ne s'y est jamais rendu "un instant", pour n'en ressortir que bien des heures plus tard, tant ce microcosme, en dehors du monde, avait des atours si colorés, qu'il n'existe aucun qualificatif pour rendre vraisemblable ce qui s'y produisait. Elie LALIA, "Béjart" ou encore "le capitaine Haddock", comme d'aucun le surnommaient, était tout simplement le "patron" inénarrable de cet "ovni de la dive bouteille", digne de "La Soupe aux choux", mais à l'accent provençale, rehaussé d'expressions en wallon...C'était savoureux, festif...et explosif. Car, toute amabilité de mauvais goût était à proscrire: la verve permanente de cet incroyable specimen qu'était Elie vous renvoyait dès la commande une bordée d'injures, dans un langage que lui seul maîtrisait.
Et le public en redemandait. Car, avec le public, il savait y faire "nosse" Elie. Mémorables aussi ces moments où, fort de ses cinq premiers prix en chant et déclamation au conservatoire de Bordeaux, il feignait la nostalgie de sa carrière artistique prestigieuse; sa vie, il l'avait choisie. Découvrant Liège fin des sixties, après une représentation au "Trocadero", il prit une décision aussi instantanée que décisive : il n'allait plus quitter la Cité Ardente.
Mais qui disait Liège, pour ce Sétois pur jus, disait aussi football. Ce fut d'abord à Sclessin qu'un proche l'emmena voir son premier match, face à Anderlecht...son sens du gag et de la provoc, bien souvent complètement inconsciente, firent merveille : il s'extasiait devant le jeu léché déployé par les mauves, qui lui "rappelaient l'OM...", cela dégénéra aussi vite, et notre homme, peu averti des rivalités historiques, se prit d'une "haine corse" à l'égard du $tandard ! Il jeta dès lors son dévolu sur le Royal Football Club Liégeois, afin d'y "pisser rouge et bleu" jusqu'à sa mort, hurlait-t-il à qui voulait l'entendre.
Les saisons défilèrent et avec elles, les différentes générations des joueurs de Rocourt. Toutes, jusqu'à Bureaufosse, connurent l'ambiance si particulière du "Dinky". Des membres du $tandard y allaient volontiers aussi, afin de goûter au spectacle..."faut bien faire commerce"...certes, mais le travail avait ses limites : au 20ème Ricard, il les expulsait manu militari...les anecdotes sont interminables...incendies dans le café, farandoles sur la marche officiel du club, "margailles" avec des supporters de Brême, pugilats avec ceux de la Juventus, défilé de femmes à la petite vertu, caricature de "La cage aux folles"...ah, si ces murs pouvaient parler...
Elie, motivé comme jamais, et ce, sans discontinuer, depuis le premier jour, était encore une figure emblématique de la tribune debout il y a quelques semaines. Ses colères légendaires sur le corps arbitral (qui pouvaient parfois durer une mi-temps entière...), ses discussions enflammées avec ses voisins directs, le nombre inconsidéré de bijoux très onéreux qu'il a pu perdre dans sa vie de supporter, tant il gesticulait, relevaient d'un sens de la mise en scène absolument naturel. Combien de fois ne l'a t-on pas vu quitter le stade au time, furieux et insultant les"Dieux du foot"...
Elie LALIA était épris de passion pour le matricule 4. Sa générosité était immense; les joueurs, il les choyaient. Tous prirent la nouvelle de son décès avec beaucoup de peine. De Jules Georges à Jean-Paul Lacomble, il fut de tous les triomphes, et de tous les échecs. Ses présences, bien évidemment remarquées, aux assemblées générales à Rocourt, resteront aussi gravées dans toutes les mémoires.
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Michaël Ingrassia
Magnifique! Quel bel hommage. C'est tout à fait le personnage.
Je suis passé chez lui l'après-midi avant le match Liège Hibernians. Une dizaine d'Ecossais buvaient un ( ) verre chez lui, il ne comprenait rien de ce qu'Elie racontait sur le Standard mais ils étaient pliés en quatre de rire.
Les supporters du standard foutus dehors je l'ai vécu en 3D Inoubliable.
Au revoir Elie.
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Re: Elie Lalia
Mon Dieu Elie Lalia...que de souvenirs... joyeux drille ...de bons moments passés ensemble....bien attristé de son départ...et il chantait bien aussi.....que le temps passe...Mon Dieu...repose en paix grand rouge et bleu....
A force de se gonfler le cou….on attrape un trop grand "égo".. alors on commence à critiquer les autres…..et puis, on devient méchant….
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Re: Elie Lalia
rfcliège a écrit :Site officiel :
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Qui ne se souvient de ce petit bistrot bruyant qui faisait sursauter les badauds, en Gérardrie?
Ce lieu improbable, où s'entassait une faune incroyablement réjouie, comme on allait au "music-hall", afin de prendre sa dose de singes et de singeries..."Le Dinky", durant près de trois décennies, ce fut "chez Elie".
Qui ne s'y est jamais rendu "un instant", pour n'en ressortir que bien des heures plus tard, tant ce microcosme, en dehors du monde, avait des atours si colorés, qu'il n'existe aucun qualificatif pour rendre vraisemblable ce qui s'y produisait. Elie LALIA, "Béjart" ou encore "le capitaine Haddock", comme d'aucun le surnommaient, était tout simplement le "patron" inénarrable de cet "ovni de la dive bouteille", digne de "La Soupe aux choux", mais à l'accent provençale, rehaussé d'expressions en wallon...C'était savoureux, festif...et explosif. Car, toute amabilité de mauvais goût était à proscrire: la verve permanente de cet incroyable specimen qu'était Elie vous renvoyait dès la commande une bordée d'injures, dans un langage que lui seul maîtrisait.
Et le public en redemandait. Car, avec le public, il savait y faire "nosse" Elie. Mémorables aussi ces moments où, fort de ses cinq premiers prix en chant et déclamation au conservatoire de Bordeaux, il feignait la nostalgie de sa carrière artistique prestigieuse; sa vie, il l'avait choisie. Découvrant Liège fin des sixties, après une représentation au "Trocadero", il prit une décision aussi instantanée que décisive : il n'allait plus quitter la Cité Ardente.
Mais qui disait Liège, pour ce Sétois pur jus, disait aussi football. Ce fut d'abord à Sclessin qu'un proche l'emmena voir son premier match, face à Anderlecht...son sens du gag et de la provoc, bien souvent complètement inconsciente, firent merveille : il s'extasiait devant le jeu léché déployé par les mauves, qui lui "rappelaient l'OM...", cela dégénéra aussi vite, et notre homme, peu averti des rivalités historiques, se prit d'une "haine corse" à l'égard du $tandard ! Il jeta dès lors son dévolu sur le Royal Football Club Liégeois, afin d'y "pisser rouge et bleu" jusqu'à sa mort, hurlait-t-il à qui voulait l'entendre.
Les saisons défilèrent et avec elles, les différentes générations des joueurs de Rocourt. Toutes, jusqu'à Bureaufosse, connurent l'ambiance si particulière du "Dinky". Des membres du $tandard y allaient volontiers aussi, afin de goûter au spectacle..."faut bien faire commerce"...certes, mais le travail avait ses limites : au 20ème Ricard, il les expulsait manu militari...les anecdotes sont interminables...incendies dans le café, farandoles sur la marche officiel du club, "margailles" avec des supporters de Brême, pugilats avec ceux de la Juventus, défilé de femmes à la petite vertu, caricature de "La cage aux folles"...ah, si ces murs pouvaient parler...
Elie, motivé comme jamais, et ce, sans discontinuer, depuis le premier jour, était encore une figure emblématique de la tribune debout il y a quelques semaines. Ses colères légendaires sur le corps arbitral (qui pouvaient parfois durer une mi-temps entière...), ses discussions enflammées avec ses voisins directs, le nombre inconsidéré de bijoux très onéreux qu'il a pu perdre dans sa vie de supporter, tant il gesticulait, relevaient d'un sens de la mise en scène absolument naturel. Combien de fois ne l'a t-on pas vu quitter le stade au time, furieux et insultant les"Dieux du foot"...
Elie LALIA était épris de passion pour le matricule 4. Sa générosité était immense; les joueurs, il les choyaient. Tous prirent la nouvelle de son décès avec beaucoup de peine. De Jules Georges à Jean-Paul Lacomble, il fut de tous les triomphes, et de tous les échecs. Ses présences, bien évidemment remarquées, aux assemblées générales à Rocourt, resteront aussi gravées dans toutes les mémoires.
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