Charles, mon beau père, s’est rendu pour la première fois au stade de Rocour, pour y suivre un match du RFC Liégeois, à l’âge de 12 ans, lors de la saison 1936-1937. Le club fêtait alors son 44° anniversaire!
Charles habitait alors à Ans, et il se rendait au stade à pied, en passant par le champs d'aviation qui jouxtait la rue ... de la Tonne.
Il en a vu des matchs de Liège, jusqu’à ce que sa santé ne lui en ait plus donné l’occasion de se déplacer !
A domicile, bien sûr, mais aussi à l’extérieur, à l’époque des « presque pionniers », lorsque les supporters se déplaçaient en train, mais aussi plus tard, lorsqu’il fut Trésorier du club « Les Métallos » et qu’il participait ainsi à l’organisation des déplacements en car.
De plus, son métier de cheminot lui permettant d’avoir des tickets de train à très bon prix. Il a pu ainsi suivre de très nombreux matchs des Diables Rouges, tant à domicile, qu' aux 4 coins de l’Europe, lorsqu’étaient sélectionnés Anoul, Carré, Saeren … Supporter jusqu'au bout.
Un de ses oncles, Antoine Bassleer, fût entraineur du club à deux reprises. Il aimait en parler de « son oncle Antoine ». Et puis, quel ne fut pas son bonheur de voir évoluer son petit-fils, Nicolas Lacroix, avec LA vareuse de l’équipe fanion. Je ne vous dis pas.
En vrai supporter, il était d’une impartialité légendaire,


Il ne savait plus se déplacer, je l’ai dit, il vivait en maison de repos. Mais ceci ne l’empêchait pas de suivre tous les résultats du foot. Et, lorsque le club dont il est question ci-dessus perdait, il ouvrait une chope.

Je suis certain qu’il continuera cette joyeuse tradition aux côtés de ses potes, Jean Lodewyck, Notre Ernest, et de bien d’autres.
Eco n'feye po n'in l'rouvî, Charles !