Bouli
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Bouli
Bel hommage de notre supporter Bouli Lanners dans Le Soir d'aujourd'hui!
Regardez-vous les matchs de l’Euro?
L’Euro, le mondial, je m’en fous complètement! Cette grand-messe du foot me saoule. Moi, je suis fan du Football Club Liégeois, un des plus vieux clubs belges. Il a le matricule no4. Je l’aime car c’est une poche de résistance. Elle me rassure et me rappelle le foot de mon enfance. Ce club a connu des déboires financiers, il a été revendu. Il s’est retrouvé avec un noyau de supporters fidèles mais sans terrain car son terrain avait été revendu à Kinepolis. Homeless quoi! Mon père était déjà fan de ce club-là qui fut champion de Belgique puis s’est retrouvé en promotion C. J’aime bien les choses un peu en déclin. Quand je vais voir un match avec eux, je retrouve quelque chose de ce que je voyais quand j’étais petit et que j’allais voir des matchs avec mon père. Il y a un truc intergénérationnel. Comment le vivez-vous personnellement? J’ai l’impression d’être dans un film de Ken Loach. Pour moi, ce foot-là, je l’aime car il y a au-delà du sport quelque chose de social. Ce qu’on a perdu en fermant les petits cafés, on le retrouve en allant voir les matchs des petits clubs. Il y a aussi des bagarres mais cela fait partie d’un exutoire social qui est nécessaire par moments. Et on échappe à toute cette logique purement économique et ce merchandising permanent autour du foot qui me saoule: les cornes, les gants de rétroviseur, etc. ça me débecte.
Vous ne vous retrouvez donc pas dans cette liesse populaire autour des Diables rouges?
Non. On est à l’ère de l’événementiel. L’Euro en est un exemple. Il est nourri, gonflé, alimenté comme un terrain qu’on aurait trop engraissé. Ça devient écœurant de devoir savoir en permanence comment vont les Diables: Ont-ils bien mangé? Ont-ils bien dormi? Ont-ils bien fait caca? A un moment, ça suffit! Ce ne sont quand même que des mecs qui courent derrière un ballon! Mais il y a tellement de fric investi qu’il y a un devoir de rentabilité. On est au delà du simple fait de gagner. Ça brasse des sommes pharaoniques. A côté, dans la culture, on est des nabots! J’ai une amie qui fait partie de l’équipe féminine de frisbee et elle part jouer les championnats du monde à Londres mais personne n’en parle! Il y a un dérèglement entre certains sports qui ont leur légitimité et d’autres dont on ne parle jamais.
Qu’est-ce qui vous insupporte dans l’Euro?
Le fait que tout le monde, aujourd’hui, soit fan parce qu’il le faut, des petits mômes aux jeunes filles de 12 ans, je trouve cela aberrant. Il y a une surenchère qui s’est greffée là-dessus. De plus, il y a quelque chose qui, pour moi, ne fonctionne pas du tout, c’est qu’on s’exalte en supporters belges pour des clubs qui n’appartiennent plus à des Belges! La plupart ont été rachetés par des Qataris ou des Chinois. Imagine, le petit club près de chez moi, à La Calamine, appartient à des Qataris! C’est surréaliste, non? D’un côté, on fustige le salafisme et de l’autre, on accepte que cet argent-là nourrisse nos clubs de foot. Cette logique-là ne me convient plus du tout. Donc je suis totalement en retrait par rapport à toute cette industrie du football. Ce sont des constructions artificielles qui créent des tensions sur des rhétoriques qui n’appartiennent pas intrinsèquement au sport. Mais il y a tellement d’enjeux et de fric. Et ça ouvre le champ à des débats qui n’ont pas lieu d’être. Après l’Euro, il y aura les Jeux olympiques.
Etes-vous dans le même état d’esprit?
D’une certaine manière, oui! J’adore certaines disciplines. Au début, les Jeux olympiques, c’était pour les amateurs. Regardez Lionel Cox, médaille d’argent de tir aux derniers J.O.. C’est un mec qui a pris congé de son boulot pour faire les J.O. C’est un vrai amateur. Dans le vrai esprit des Jeux. Comme les cyclistes dans les années 60. Il y avait quelque chose de beaucoup plus méritoire. C’était beau. Aujourd’hui, on repère des talents au berceau pour en faire des Nadia Comaneci, on est dans le dopage mécanique. Tout ça à cause de trop de pognon! ■
Regardez-vous les matchs de l’Euro?
L’Euro, le mondial, je m’en fous complètement! Cette grand-messe du foot me saoule. Moi, je suis fan du Football Club Liégeois, un des plus vieux clubs belges. Il a le matricule no4. Je l’aime car c’est une poche de résistance. Elle me rassure et me rappelle le foot de mon enfance. Ce club a connu des déboires financiers, il a été revendu. Il s’est retrouvé avec un noyau de supporters fidèles mais sans terrain car son terrain avait été revendu à Kinepolis. Homeless quoi! Mon père était déjà fan de ce club-là qui fut champion de Belgique puis s’est retrouvé en promotion C. J’aime bien les choses un peu en déclin. Quand je vais voir un match avec eux, je retrouve quelque chose de ce que je voyais quand j’étais petit et que j’allais voir des matchs avec mon père. Il y a un truc intergénérationnel. Comment le vivez-vous personnellement? J’ai l’impression d’être dans un film de Ken Loach. Pour moi, ce foot-là, je l’aime car il y a au-delà du sport quelque chose de social. Ce qu’on a perdu en fermant les petits cafés, on le retrouve en allant voir les matchs des petits clubs. Il y a aussi des bagarres mais cela fait partie d’un exutoire social qui est nécessaire par moments. Et on échappe à toute cette logique purement économique et ce merchandising permanent autour du foot qui me saoule: les cornes, les gants de rétroviseur, etc. ça me débecte.
Vous ne vous retrouvez donc pas dans cette liesse populaire autour des Diables rouges?
Non. On est à l’ère de l’événementiel. L’Euro en est un exemple. Il est nourri, gonflé, alimenté comme un terrain qu’on aurait trop engraissé. Ça devient écœurant de devoir savoir en permanence comment vont les Diables: Ont-ils bien mangé? Ont-ils bien dormi? Ont-ils bien fait caca? A un moment, ça suffit! Ce ne sont quand même que des mecs qui courent derrière un ballon! Mais il y a tellement de fric investi qu’il y a un devoir de rentabilité. On est au delà du simple fait de gagner. Ça brasse des sommes pharaoniques. A côté, dans la culture, on est des nabots! J’ai une amie qui fait partie de l’équipe féminine de frisbee et elle part jouer les championnats du monde à Londres mais personne n’en parle! Il y a un dérèglement entre certains sports qui ont leur légitimité et d’autres dont on ne parle jamais.
Qu’est-ce qui vous insupporte dans l’Euro?
Le fait que tout le monde, aujourd’hui, soit fan parce qu’il le faut, des petits mômes aux jeunes filles de 12 ans, je trouve cela aberrant. Il y a une surenchère qui s’est greffée là-dessus. De plus, il y a quelque chose qui, pour moi, ne fonctionne pas du tout, c’est qu’on s’exalte en supporters belges pour des clubs qui n’appartiennent plus à des Belges! La plupart ont été rachetés par des Qataris ou des Chinois. Imagine, le petit club près de chez moi, à La Calamine, appartient à des Qataris! C’est surréaliste, non? D’un côté, on fustige le salafisme et de l’autre, on accepte que cet argent-là nourrisse nos clubs de foot. Cette logique-là ne me convient plus du tout. Donc je suis totalement en retrait par rapport à toute cette industrie du football. Ce sont des constructions artificielles qui créent des tensions sur des rhétoriques qui n’appartiennent pas intrinsèquement au sport. Mais il y a tellement d’enjeux et de fric. Et ça ouvre le champ à des débats qui n’ont pas lieu d’être. Après l’Euro, il y aura les Jeux olympiques.
Etes-vous dans le même état d’esprit?
D’une certaine manière, oui! J’adore certaines disciplines. Au début, les Jeux olympiques, c’était pour les amateurs. Regardez Lionel Cox, médaille d’argent de tir aux derniers J.O.. C’est un mec qui a pris congé de son boulot pour faire les J.O. C’est un vrai amateur. Dans le vrai esprit des Jeux. Comme les cyclistes dans les années 60. Il y avait quelque chose de beaucoup plus méritoire. C’était beau. Aujourd’hui, on repère des talents au berceau pour en faire des Nadia Comaneci, on est dans le dopage mécanique. Tout ça à cause de trop de pognon! ■
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Re: Bouli
Merci à Bouli de nous rappeler certaines valeurs qu' on oublie souvent aujourd'hui !
"Nos 3 objectifs stratégiques : la reconstruction sportive, le retour à Rocourt et la solidité financière du club" ( Président Lacomble, le 30 décembre 2014).
"Pour la rue de la Tonne, je me réjouis de voir ce projet aboutir. Tout en renouant avec le passé d’un club prestigieux, j’y vois aussi et surtout un investissement important en faveur de la jeunesse et du sport liégeois." (Willy Demeyer le 16 janvier 2015).
"Pour la rue de la Tonne, je me réjouis de voir ce projet aboutir. Tout en renouant avec le passé d’un club prestigieux, j’y vois aussi et surtout un investissement important en faveur de la jeunesse et du sport liégeois." (Willy Demeyer le 16 janvier 2015).
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Re: Bouli
C'est parce qu'on l'aime bien, Bouli, car si c'est bien qu'il nous différencie du pur foot-business, il mentionne quand même deux phrases qui ne nous valorisent guère ...

Je ne suis pas certain que ces deux propos vont pousser le curieux à passer par la rue de la TonneJ’aime bien les choses un peu en déclin.
...
Il y a aussi des bagarres mais cela fait partie d’un exutoire social qui est nécessaire par moments.

Éric Vandebon a écrit :C'est surtout palpable quand on attaque dans le sens de la nouvelle tribune debout, on ressent une attraction. Cela fait plaisir et les supporters en redemandent.
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Re: Bouli
Ouf, je pensais être le seul à trouver cet article plus que limite et un tantinet prétentieux.
"Les chroniqueurs de rock sont des gens incapables d'écrire, interrogeant des gens incapables de parler, pour des gens incapables de lire."
Frank Zappa

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Re: Bouli
En attendant ça change des discours moralisateurs creux de certains, en décalage total avec une certaine réalité. Merci Bouli de ne pas faire dans l'hygiénisme socialPGO a écrit :C'est parce qu'on l'aime bien, Bouli, car si c'est bien qu'il nous différencie du pur foot-business, il mentionne quand même deux phrases qui ne nous valorisent guère ...
Je ne suis pas certain que ces deux propos vont pousser le curieux à passer par la rue de la TonneJ’aime bien les choses un peu en déclin.
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Il y a aussi des bagarres mais cela fait partie d’un exutoire social qui est nécessaire par moments.


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Re: Bouli
C'est une interview, pas une publicité, il est dans la réalité et on n'est pas obligé d'être d'accord mot pour mot (différence entre constat et réjouissance) mais au moins c'est authentique et pas emballé, et ça met notre club avant toute chose 


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Re: Bouli
Et il voulait parler de la promotion....D
Bref, il voulait...
Bref, il voulait...
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Frank Zappa

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Re: Bouli
Plus prompt qu'Air Jipéanti-rouge a écrit :Encore une salope....Roger CHARLES a écrit :Je me demande si Eupen n'a pas des accords avec des clubs comme La Calamine, Elsaute pour les jeunes

Éric Vandebon a écrit :C'est surtout palpable quand on attaque dans le sens de la nouvelle tribune debout, on ressent une attraction. Cela fait plaisir et les supporters en redemandent.
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Re: Bouli
Un article sympa sur Jean Galler dans le vif l'express où il évoque aussi le club. Dans toutes les interviews qu'il donne, il ne manque jamais d'avoir un bon mot pour son club. Respect.
Il n'y aura pas d'aube pour les rouches... dixit Nec Boy à la veille de l'assaut du pont d'Ougrée.
Ik ben een super Jood en ik woon dicht bij Luik.
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Re: Bouli
NEC BOY a écrit :Un article sympa sur Jean Galler dans le vif l'express où il évoque aussi le club. Dans toutes les interviews qu'il donne, il ne manque jamais d'avoir un bon mot pour son club. Respect.


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