La Meuse 01/10/2019

[Roger CHARLES]

Virtuellement dernier, le
RFC Liège est-il en
danger ? Existe-t-il des
raisons objectives
d’espérer un redressement
significatif ? Quels sont actuellement
les points positifs sur
lesquels il doit être possible de
construire ? Nous vous proposons
une analyse de la situation
actuelle du Great Old Club.
Peut-être plus encourageante
qu’il n’y paraît au premier regard

Il y a un an, quasi jour pour
jour. Liège revenait de Deinze
avec sa troisième défaite de la
saison dans ses bagages.
L’équipe alors coachée par
Dante Brogno comptait 2 points
sur 15. Soit une unité de moins
qu’actuellement. Pourtant, malgré
ce départ on ne peut plus
laborieux, les voyants ne s’allumaient
pas en rouge. On sentait
que quelque chose de bien se
préparait. Qu’un esprit animait
le groupe. Que le public voulait
y croire. Ces ondes positives ne
circulent plus. Pourquoi ? Un
ancien de la maison, qui préfère
garder l’anonymat témoigne
: « En laissant filer Vandebon,
Winandts, Kakou, Liège
a un peu perdu de son âme. Il
redevient un club comme les
autres. Avec des joueurs qui
n’ont pas ce que nous avions,
c’est-à-dire l’amour du
maillot. » En clair il faut donc
que le noyau placé sous la
coupe de Marc Grosjean se crée,
cette identité. S’immerge dans
l’histoire du Matricule 4. Il y a
un flambeau à reprendre. Cela
peut demander un peu de
temps. Le souci est que, précisément,
le temps est compté.
« NOUS NE SOMMES
PAS À LA RUE »
Parce qu'’il se trouve dans une
spirale infernale, le RFC Liégeois
n’a pas le petit brin de
chance qui pourrait lui permettre
de transformer les défaites
en victoires. Ici toutefois
se dresse une équation technique
à résoudre. Pour gagner,
il faut marquer davantage que
l’adversaire. Ce qui est impossible
avec la différence buts la
plus critique de la série (-8).
Liège encaisse trop et ne
marque pas assez. Simple. Mathématique.
« Pourtant, je ne
ressens pas les signaux d’une
équipe qui est à la rue », rassure
Marc Grosjean. « L’animation de
jeu est bonne. Nous nous
créons des occasions. Malheureusement,
nous ne parvenons
pas à concrétiser. »
Première lueur d’espoir qui
scintille dans la grisaille, Bangoura
recommence à trouver
l’ouverture. Quant à Lallemand,
dont on connaît les indéniables
atouts, il revient d’une
blessure tenace. Dans l’absolu,
un tandem Bangoura-Lallemand
doit finir par faire parler
la poudre.
EN ATTENDANT RECIPUTI
Autre dossier à décharge, la
longue blessure qui accable
Loïc Reciputi. C’est peut-être
lorsqu’il n’est pas présent que
l’on mesure l’importance que
prend le jeune sérésien au sein
de l’effectif. Reciputi, c’est le cisailleur
de lignes. Le box-to-box
dans toute sa splendeur. Puis
surtout, un redoutable buteur
surgissant du deuxième bloc.
Faut-il rappeler que Loïc fut
l’un des grands artisans de la
montée de l’URSL Visé en D2
Amateurs ? Notamment grâce à
ses 12 réalisations, empilées sur
le seul deuxième tour. Ceci sans
botter les phases arrêtées. Ajoutons
enfin qu’un bon Electeur,
aux côtés de Reciputi offrira du
répondant, de la fluidité et
pour tout dire, de l’efficacité à
une ligne médiane exsangue de
régisseur. Patience donc, même
s’il est avéré que le combat sera
plus rude à mener que l’année
dernière !

[Martial Watrin]

De l'eau bénite. Rien de concret.