Sébastien Sterpigny & Matthias Sintzen
Publié le vendredi 24 janvier 2020 à 10h23 - Mis à jour le vendredi 24 janvier 2020 à 10h52
Ce samedi, RWDM et RFC Liège s'affrontent dans un duel toujours attendu et très suivi en D1 amateurs.
RWDM et RFC Liège, clubs populaires de D1 amateurs, partagent la similitude d'évoluer à proximité d'un puissant voisin, Anderlecht dans le premier cas et le Standard dans le second. Ces géants de D1A leur font-ils de l'ombre pour autant? Éléments de réponse.
RWDM Vs Anderlecht
La rivalité entre les deux voisins n’est plus la même que par le passé. Au contraire, les deux clubs collaborent.
Il est de tradition d’affirmer que le RWDM, où Stilmant a été confirmé comme T1 ce jeudi, et le Sporting d’Anderlecht sont de grands ennemis. Leurs duels ont alimenté les conversations de café durant de nombreuses années et la rivalité entre les supporters des deux camps a toujours été grande. Mais, aujourd’hui, les deux clubs ne sont plus si opposés que ça.
Mieux, les directions des deux clubs voisins s’entendent bien et des collaborations ont même vu le jour depuis que Thierry Dailly a décidé de relancer le RWDM. "Par le passé, on ne peut pas vraiment dire que les deux clubs, séparés d’à peine trois kilomètres à vol d’oiseau, avaient d’excellentes relations. Aujourd’hui, les choses ont changé et les dirigeants des deux clubs s’entendent bien", se félicite Thierry Dailly.
Même chez les supporters les mentalités semblent avoir évolué positivement. "Certains supporters d’Anderlecht viennent voir nos matchs car il y a plus d’ambiance et ils s’amusent plus chez nous", sourit le président du RWDM.
Une collaboration pour le bien des jeunes Bruxellois
Ces dernières années, des collaborations entre les deux clubs ont vu le jour, mais aussi des échanges, et ce à tous les niveaux. "Pour Bruxelles, c’est important que les clubs de la capitale collaborent. Dans ce cadre-là, je pense à notre académie et à nos talents, que les grands clubs viennent chercher chez nous. Dans cette idée de rendre Bruxelles plus forte, je préfère que ces jeunes partent à Anderlecht, conservent leurs repères scolaires et familiaux, plutôt que de les voir partir à Gand, Bruges ou ailleurs, obligés de rentrer dans un internat, loin de leur équilibre quotidien. Notre collaboration avec Anderlecht est donc très importante pour les jeunes talents de Bruxelles."
Des sponsors en commun
Au niveau commercial et sponsorings, vivre à côté d’un grand club comme Anderlecht pourrait faire de l’ombre à un RWDM qui n’évolue pas encore dans le monde professionnel. Et pourtant, sur le terrain, la réalité est tout autre. "La présence d’Anderlecht ne nous fait pas de l’ombre, au contraire. Je suis assez souvent invité à Anderlecht et j’y retrouve des sponsors que nous avons en commun. D’ailleurs, quand je suis à Anderlecht, je ressens cette sympathie énorme que les personnes ont pour notre club et son folklore bruxellois. Bien sûr, l’approche est différente, les montants ne sont pas les mêmes, mais les sponsors trouvent aussi leur compte dans un club comme le RWDM, qui reste une marque qui fait vendre."
RFC Liège Vs Standard de Liège
Liège a son public, ses partenaires et… des arguments convaincants.
Lorsque l’on parle de football liégeois, nombreux sont ceux qui pensent au Standard de Liège. Mais, durant plusieurs années, c'est le RFC Liège qui était le premier club de la ville. Le Standard était alors considéré comme le club de la banlieue. Quand le RFCL a quitté la D1 il y a plus de 20 ans, la donne a tout naturellement changé.
Mais l’Old Club est toujours bel et bien là, à une seule marche du football professionnel, qu’il espère rejoindre d’ici quelques années. Le matricule 4 fait d’ailleurs partie des trois clubs les plus populaires du monde amateur, et les spectateurs continuent à être nombreux à domicile comme à l’extérieur. "Les gens n’oublient pas l’histoire et le riche passé du club. L’engouement est certainement différent mais nous ne sommes pas le petit club dans l’ombre d’un grand", explique Pierre-Laurent Fassin, le directeur général.
Un côté familial
Une chose est sûre : dans la victoire ou dans la défaite, à Liège, il y a de l’ambiance. "C’est cet aspect convivial et familial qui fait en sorte que l’on s’amuse. Même si l’on veut se professionnaliser peu à peu pour être prêts le jour où l’on rejoint le monde professionnel, nous garderons cette caractéristique qui a toujours fait la force de Liège. En termes d’accueil, on offre le maximum avec un espace VIP, etc. Il y a un contact permanent entre les supporters et l’ensemble du club. Le coach comme le président restent accessibles."
… et commercial
Pas de concurrence donc avec les Rouches à ce niveau. Mais qu’en est-il de l’aspect commercial ? "Il faut savoir que 70 % de nos annonceurs sont aussi présents au Standard. Nous ne demandons pas autant (d’argent) qu’eux. Les annonceurs savent qu’en venant à Liège, ils seront vus au maximum car nous restons un club très médiatisé à notre niveau. Les gens connaissent l’histoire et le potentiel public. C’est d’ailleurs notre argument principal lorsque l’on rencontre un annonceur pour la première fois."
À côté des grands partenaires, d’autres plus petits trouvent également leur place au bord du terrain ou dans les tribunes. "Nos tarifs peuvent permettre à des annonceurs plus locaux de venir chez nous. Ils savent qu’ils toucheront beaucoup de monde et les tarifs restent abordables pour eux. À Liège, ils ont des garanties."
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