La Meuse - 5/1/22

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Gaëtan Englebert, directeur sportif du RFCL, dresse le bilan du premier tour de compétition et fait le point sur la suite de la saison ainsi que sur l’ouverture du mercato d’hiver, alors que les joueurs du matricule 4 ont repris les entraînements.

C’est un RFC Liège solidement accroché à sa troisième place du classement général, à trois longueurs seulement du leader, qui entend poursuivre sa conquête dans les prochains mois. Avec une double mission : participer au tour final de N1 et viser une monter à l’étage supérieur.

Gaëtan, quel regard portez-vous sur la première partie de saison ?

Nous sommes là où nous voulions être, c’est-à-dire dans le bon wagon de tête. Le groupe a démontré qu’il était compétitif alors que, chaque week-end, cela se joue sur pas grand-chose. Il y a aussi un petit goût de trop peu, quelques regrets, car nous avons perdu des points en raison de gestions de match qui n’étaient pas toujours idéales. Mais, bon, je le répète, nous sommes là où nous voulions être.

Le top 4 actuel sera-t-il le même en fin de saison ?

Quelques équipes sont toujours en embuscade. Les écarts ne sont pas énormes et les premiers résultats du deuxième tour peuvent avoir une certaine influence à ce niveau. Maintenant, il est clair que le quatuor de tête a régulièrement prouvé qu’il était le meilleur.

Au niveau du jeu, êtes-vous satisfait de ce que vous avez vu ?

D’un point de vue défensif, il existe une belle stabilité. Offensivement, nous pouvons sans doute être davantage performants. Parce que nous avons différents types de profils. Cela passe par des choix, comme celui de prendre, parfois, plus de risques. Voilà, c’est un point de progression, certainement pas d’inquiétude.

Le RFC Liège a toujours cherché à dominer son adversaire dans le jeu : est-ce là l’ADN sang et marine ?

Quand le résultat est positif, oui, bien sûr. Maintenant, si c’est avoir la possession de balle pour dire que nous l’avons et ne pas se montrer dangereux, je ne vois pas l’intérêt. C’est un compromis à trouver. On en revient aux gestions de match que j’évoquais un peu plus tôt.

Il y a plusieurs semaines, vous insistiez sur la culture de la gagne qui devait devenir omniprésente. Rassuré à ce sujet ?

C’est un processus qui prend du temps et qui se travaille dans tout le club, pas seulement en équipe première. La réaction des joueurs à Dessel est en tout cas celle que nous attendons. Nous voulons des gars qui ne lâchent rien. Je pense que, désormais, tout le monde a bien compris que nous avions des objectifs très clairs à remplir. Il faut prendre conscience que nous devons avoir les mêmes envies, les mêmes motivations.

Ne pas monter en D1B serait considéré comme un échec ?

Un nouveau championnat s’ouvrira en fin de saison. Ce sera très particulier, avec un enchaînement de six matches en l’espace d’un mois environ. La forme du moment sera primordiale et il faudra être très costaud dans la tête, avoir la bonne mentalité. Finalement, le plus important sera de tout donner pour ne nourrir aucun regret. Le football n’est pas une science exacte, on peut manquer de réussite, être victime d’une décision arbitrale erronée. Il faut aussi pouvoir l’accepter. Et c’est plus facile de l’accepter quand on est conscient d’avoir donné le maximum.

La crise sanitaire est toujours d’actualité, avec cette interruption, les risques de contamination, le spectre du huis clos… Cela vous inquiète-t-il ?

Tant que nous ne reportons que deux matches, comme c’est le cas actuellement, ce n’est pas trop grave. Nous devons être capables de nous adapter. Là, par exemple, nous sommes repartis pour une sorte de mini-préparation, la moitié de celle que nous connaissons en été.

Une saison stoppée comme les deux précédentes, vous y pensez ?

Non, parce que nous devons laisser le sport se poursuivre. Un nouvel arrêt serait un bien mauvais signal envoyé à tous les footballeurs et tous les autres athlètes. Le manque de compétitions et d’entraînements leur est toujours préjudiciable, encore plus quand cette absence s’étire sur plusieurs années. Si je jette un regard extérieur sur le niveau global des championnats, je peux dire qu’il a baissé. C’est évidemment lié à ce que nous subissons depuis le début de cette crise sanitaire.

Le mercato d’hiver est ouvert : faut-il s’attendre à des mouvements ? Le RFC Liège a-t-il besoin de se renforcer ?

Apporter une touche de qualité est toujours utile. Mais le groupe vit très bien et nous l’avons construit en nous basant sur une saison entière, pas sur un demi-championnat. Nous serons ouverts aux bonnes opportunités, en sachant qu’il ne faut pas non plus mettre en péril le bon équilibre du noyau.

En parlant de bonnes opportunités, Guillaume Gillet est officiellement libre depuis ce lundi soir…

Oui, Guillaume a l’expérience de la D1. Mais il vient tout juste d’être libéré alors qu’il était censé partir en stage avec Charleroi.

C’est un profil intéressant, non ?

Comme je l’ai dit, il faut regarder les possibilités qui peuvent s’offrir à nous. Sans perturber la bonne dynamique du groupe. Nous avons assez de qualité pour aller au bout et cela s’est notamment vu à l’Olympic, alors que nous avions plusieurs titulaires suspendus. La qualité sur le banc peut parfois un peu diminuer en fonction des absences, mais celle sur le terrain demeure très haute.

Et du côté des départs ?


Nous ne voulons nous séparer de personne. Et personne n’a encore demandé à s’en aller. Nous sommes vraiment satisfaits de ce noyau.

[Air Jipé]

Nous construisons sur du dur.


Il y en a qui ont essayé sur Duduche, et maintenant ils essayent sur Dudule, mais visiblement ça ne fonctionne pas .