Les grèves et les manifs slnt les seules répliques de poids face aux délires de la droite et des "patrons". Elles sont le moyen de pression le plus efficace quand on doit aller autour d'une table pour négocier.JoeDalton a écrit : ↑14 mars 2025, 23:06Les "excès" sont quand même bien montés en épingle, et bien souvent s'avèrent des détails par rapport à la réalité qu'on se prend dans la gueule concrètement.
On s'indigne pour quelques mots, quelques gestes, mais en comparaison on parle de personnes qui perdent leur job ou qui vivent sous les bombes.
Le problème principal de la gauche ne vient pas de ses "excès" (*) selon moi, mais de son incapacité à s'unir sur l'essentiel et à imposer ses idées dans le débat public.
@TOS: que ça cesse d'être un spectacle ou les idées doivent tenir en 3 phrases, certainement.
Comprendre le monde, c'est boring en effet, faut lire, écouter, étudier, analyser, comprendre, douter, se remettre en question, soit tout l'inverse de notre époque populiste où toute idée doit se résumer à 30 mots et une solution simple puis on passe à autre chose.
(*): aujourd'hui un tweet suffit pour l'excommunication.
Est-ce qu'on peut rappeler que dans les 70s et 80s, on parlait de l''URSS de la Chine, du Vietnam et de Cuba, les radicaux de gauche faisaient péter des bombes, prenaient des otages, flinguaient des patrons, manifestaient casqués et armés, militaient pour des solutions les plus radicales qui feraient passer aujourd'hui Raoul et Mélenchon pour des libéraux.
Faut arrêter de baisser la tête et d'avoir honte de défendre la justice sociale, la solidarité, les plus faibles, les exclus, les travailleurs, les services publics, mais aussi tout simplement la démocratie et la liberté.
Et pour commencer: le 31 mars, je fais grève pour moi, je fais grève pour vous, ça va me coûter de l'argent (**) mais j'en suis fier et je ne laisserai personne dénigrer cette action de lutte pour tous.
(**): oui, ça étonne toujours ceux qui savent tout de la vie mais n'ont jamais fait grève: un jour de grève ça coûte de l'argent, on ne fait pas ça par plaisir ou pour avoir un jour de congé (certains prennent d'ailleurs sur leurs congés annuels pour que ça n'ait pas trop d'impact financier).
L'indemnité syndicale, qui varie selon les secteurs, ne couvre pas toute la perte de salaire et les non syndiqués ne retouchent rien: à la grosse louche un jour de grève coûte 40-50€ à un travailleur syndiqué et 80-100€ à un travailleur non syndiqué (énooooooorme respect à eux, j'en connais).
C'est aussi une des facettes de la Solidarité. Partir en bataille comme des poules décapitées, chacun(e) de son côté, ça ne mène à rien. Dans les moments compliqués tels que celui que nous vivons, la solidarité, l'entraide, le partage ce sont parmi les armes les plus efficaces. J'en veux pour preuve que la droite cherche toujours à diviser pour affaiblir. Sans parler de la rage qu'ils affichent pour supprimer les grèves et les manifs. Les travailleuses et les travailleurs c'est dans la rue et sur le tas qu'ils doivent combattre.
Sinon, "Le syndicat ne sert à rien", ... sauf quand on en a besoin.
