Travail de fin d'études de mon fils

[JoeDalton]

Ben c'est à dire que le fait de devoir sortir 50.000€, si ce n'est en bénéficiant d'un héritage ou un soutien familial, ça diminue plutôt la capacité d'emprunt
L'augmentation des prix de l'immobilier induit aussi une augmentation des frais (et de l'apport perso nécessaire).
Il est donc de plus en plus difficile d'accéder au crédit pour beaucoup de gens, et je pense que dans notre pays "qui a une brique dans le ventre" (60% de propriétaires de leur habitation en province de Liège?) on n'a pas encore bien mesuré les effets de cette évolution relativement récente que les plus jeunes vont payer cher.

Pour moi, c'est le principal obstacle, après (pour revenir à la question de départ), une fois le crédit obtenu, j'ai l'impression qu'il y a moyen de rembourser un emprunt +/- équivalent à un loyer, ce qui me semble une très bonne épargne pension de nos jours.
Je trouve que l'effet pervers, c'est d'exiger une mise de départ assez importante, qui sera... +/- remboursée par l'état via les contributions sur 20 ans.
Il ne serait pas possible de mettre en place le système inverse?
-> On vous paie les frais, après vous assumez les mensualités et vous ne retouchez plus rien.

[CEW 66]

En 2003, le client pouvait emprunter 100% de la valeur de son bien.
En 2020, chez BNP Paribas Fortis, s'il n'a pas 10% du bien à mettre sur la table (sans parler des frais d'enregistrement) (*), il n'obtient même plus un rendez-vous.
(*) soit environ 55.000 € au total pour un bien de 200.000 € sans droits d'enregistrement réduits.

Exact. C’est assez discriminatoire d’ailleurs.
Nous sommes allés chez un pote qui a repris l’agence Fintro d’Embourg et il nous avait expliqué que seuls les professions Libérales pouvaient encore financer à 100% ; sinon 90% construction ou achat.

Pour un terrain à construire c’est pire, seulement 80% !



Nous, 1570€ sur 20 ans... (assurance Vie à 50%/tête Inclue) avec pourtant l’apport de 320.000€ (Frais d’agence de 2,85% décomptés) provenant de la vente de la maison de ma défunte mère.

[JoeDalton]

En 2003, le client pouvait emprunter 100% de la valeur de son bien.
En 2020, chez BNP Paribas Fortis, s'il n'a pas 10% du bien à mettre sur la table (sans parler des frais d'enregistrement) (*), il n'obtient même plus un rendez-vous.
(*) soit environ 55.000 € au total pour un bien de 200.000 € sans droits d'enregistrement réduits.

Exact. C’est assez discriminatoire d’ailleurs.
Nous sommes allés chez un pote qui a repris l’agence Fintro d’Embourg et il nous avait expliqué que seuls les professions Libérales pouvaient encore financer à 100% ; sinon 90% construction ou achat.

C'est une évolution assez récente, comme le dit TOS jusqu'il y a peu on prêtait même pour les frais (110%).
C'est ce qui a permis aux parents de beaucoup d'entre-nous d'être propriétaires de leur habitation, même modeste ;
Pour beaucoup de jeunes, après 5 ou 10 ans de travail stable, c'était encore une évidence jusqu'il y a peu.
Je pense que ce modèle va changer et que cette évolution va exclure de la propriété une part importante de la population, totalement incapable d'économiser 30-40.000€ même en travaillant et dépourvue de soutien familial (genre épargner 1.000€/mois pendant 4 ans? )
Or, ne plus payer de "loyer" à 50 ou même 70 ans, c'est au minimum une petite garantie pour l'avenir et au mieux... un incitant à investir dans l'immobilier... Ceux qui ont déjà une maison ont la possibilité d'en acheter une 2ème, qu'ils loueront à ceux qui ne savent plus acheter leur 1ère...

Et cet obstacle à l'emprunt arrive alors que les taux d'intérêts sont au plus bas!
Sauf erreur, si les taux augmentent on devrait prêter encore moins facilement puisque les remboursements seraient plus élevés?
Et du côté de l'acheteur, il faudrait une sacrée hausse des taux pour que ce 1er obstacle (apport personnel) soit dépassé par des mensualités qui arriveraient à un point qu'elles seraient impossibles à rembourser non?

[JoeDalton]

P.S.: moi je serais le prof, je pose une question sur les emprunts contractés à taux élevés il y a plusieurs années et récemment renégociés à la baisse, permettant une jolie économie par rapport aux données de départ

[PGO]

Autre donnée à prendre en considération dans la comparaison entre ces 2 époques, c'est l'inflation !
Dans les années 70, le taux était très élevé ***, ce qui signifie que le remboursement mensuel de départ était bcp moins lourd à supporter 10, 15 ans après ... On parlait même de remboursement en monnaie de singe ...
A l'heure actuelle, comme l'inflation est bien moindre, 12 ans après le début de l'emprunt, la mensualité reste conséquebte dans le budget du ménage..
Dans les années 70, on pouvait faire le pari d'emprunter 'à la limite' sachant que l'effort irait decrescendo. De nos jours, l'effort s'inscrit nécessairement dans la durée !


*** les taux d'inflation et d'intérêt sont évidemment corrélés...

[CEW 66]

On nous avait également proposé un taux « tire-bouchon » ; on part sur disons 25 ans sans toucher aux mensualités et selon l’évolution des taux, on peut voir la durée réduite à 21 ans et 7 mois ou... allongée à 28 ans et 7 mois.

On a préféré du « traditionnel ».

Mnt dans notre cas on a la chance d’avoir tous deux de bons emplois malgré tout (police - sans pauses depuis l’arrivée des petites - et CPAS) et de mon côté « la chance » (plus personne du côté maternel) d’avoir hérité de plusieurs habitations. Sans ça, construire (Et donc... acheter un terrain) n’aurait jamais pu être envisagé ou alors en réduisant les loisirs des enfants.

Enfin pour revenir sur ce que j’ai lu ici, évidemment que la personne sachant bosser manuellement réalise (au prix de ses efforts, santé et temps libre) d’importantes économies. Comme disait mon grand-père : Savoir bien travailler de ses mains, c’est un deuxième salaire ».