LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
RFCL : réunions d’urgence ce week-end
WAUTERS,LAURENCE
Page 11
Samedi 15 novembre 2008
Football Le club se voit contraint de choisir entre son président et son stade…
Le dossier de l’hébergement du Royal Football Club Liégeois prend une tournure critique : des rumeurs font état d’une volonté de Michel Daerden d’expulser le RFCL hors d’Ans, dès ce lundi, si Jules Dethier en est toujours président d’ici là. Le délai n’est, après recoupements, pas aussi court. Mais le ministre ansois réaffirme sa volonté de ne plus traiter avec Dethier… et le club doit avoir annoncé à la fédération belge son lieu d’hébergement pour la saison prochaine avant le 31 décembre. Ce vendredi soir, les supporters se rencontraient pour décider d’un plan d’action, tandis que le CA du club doit se réunir ce dimanche.
« Ce qui se passe est hallucinant : Daerden nous demande de lâcher notre président qui a mené le club en D2 et on ne nous propose aucune solution alternative ! », regrette Raphaël Schmitz, porte-parole des supporters. Stade ou président ? Le dilemme laisse les supporters dans l’amertume.
En parallèle, le dossier d’hébergement du club à court et moyen termes continue son chemin à Seraing et Saint-Nicolas. Dans la première, on s’inquiète cependant : « Nous ne savons pas encore si le club a opté pour la solution Pairay-Buraufosse-Ans qui implique qu’il finisse la saison au Pairay, explique Alain Mathot. Dans ce cas-là, il nous faudrait vite un interlocuteur car les dérogations délivrées par la fédération belge au RFCL pour qu’il joue à Seraing prennent fin au 31 décembre. Si le club reste, nous devons voir d’urgence avec lui comment il compte organiser les travaux de sécurisation. »
A Saint-Nicolas, un conseil a été organisé ce mercredi pour traiter du seul dossier du stade. Le dossier a été scindé en deux : travaux « promotion », pour 600.000 euros (75 % Région, le reste sur budget communal) et travaux « D2 », pour 400.000 euros (75 % Région, le reste payé par le club). Le tout hors TVA.
Le prix n’inclut pas l’éclairage : 300.000 à 400.000 euros... « Pour jouer deux ans ? Il serait déraisonnable d’investir autant pour une si courte durée », commente Patrick Avril. Ce qui rend le RFCL réticent face à Buraufosse. « Si le RFCL opte pour Buraufosse et quitte donc Seraing à la fin de la saison, je ne fermerai pas les portes s’il faut les héberger, au Pairay par exemple, pour les matchs qui nécessiteront un éclairage », ajoute Alain Mathot. Malgré tout, ce vendredi soir, ce genre de problèmes passait pour du détail. Les yeux de tous étaient rivés vers la présidence du club.
Daerden : « Je ne lâcherai rien tant qu’il y a Dethier »
Entretien
Vous dites que Jules Dethier est persona non grata. S’il reste président du RFCL mais que le club désigne une personne chargée du dossier de stade, votre porte sera-t-elle ouverte ?
Non, je ne négocie rien avec qui que ce soit provenant d’une structure dominée par Dethier. Entendons-nous : j’aime le RFCL et j’ai 5 millions d’euros pour le club. Soit 2,5 millions en terrains, 1,75 en crédits réservés et deux fois 750.000 euros en subsides dont je décide tout seul. Personne d’autre n’a ce montant pour le club ! Mais tant qu’il y aura Dethier, il n’y aura... rien. La confiance en lui est perdue. Comment voulez-vous qu’il engage son club pour la location du stade que je veux construire alors que ses jeunes sont mis dehors à Wihogne parce qu’il ne paye pas son loyer !
Qui d’autre verriez-vous à la présidence du club ?
Ce n’est pas à moi de le dire, je ne vais pas m’immiscer dans leurs trucs ! Mais Dethier, impossible... Que le CA désigne n’importe quel autre président et réinstaure ainsi la confiance, c’est tout ce que je demande pour poursuivre.
Et pour l’école des jeunes expulsée de Wihogne, justement ?
L’école des jeunes que nous allons implanter à Alleur sera prête dans au moins un an. En attendant, je suis en train de négocier une solution d’accueil qui pourrait convenir aux jeunes. Et j’espère bien conclure dans les prochains jours. Mais là aussi, il y a cette condition : la solution pour les jeunes, c’est pour un club... sans Dethier.
WAUTERS,LAURENCE
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Samedi 15 novembre 2008
Football Le club se voit contraint de choisir entre son président et son stade…
Le dossier de l’hébergement du Royal Football Club Liégeois prend une tournure critique : des rumeurs font état d’une volonté de Michel Daerden d’expulser le RFCL hors d’Ans, dès ce lundi, si Jules Dethier en est toujours président d’ici là. Le délai n’est, après recoupements, pas aussi court. Mais le ministre ansois réaffirme sa volonté de ne plus traiter avec Dethier… et le club doit avoir annoncé à la fédération belge son lieu d’hébergement pour la saison prochaine avant le 31 décembre. Ce vendredi soir, les supporters se rencontraient pour décider d’un plan d’action, tandis que le CA du club doit se réunir ce dimanche.
« Ce qui se passe est hallucinant : Daerden nous demande de lâcher notre président qui a mené le club en D2 et on ne nous propose aucune solution alternative ! », regrette Raphaël Schmitz, porte-parole des supporters. Stade ou président ? Le dilemme laisse les supporters dans l’amertume.
En parallèle, le dossier d’hébergement du club à court et moyen termes continue son chemin à Seraing et Saint-Nicolas. Dans la première, on s’inquiète cependant : « Nous ne savons pas encore si le club a opté pour la solution Pairay-Buraufosse-Ans qui implique qu’il finisse la saison au Pairay, explique Alain Mathot. Dans ce cas-là, il nous faudrait vite un interlocuteur car les dérogations délivrées par la fédération belge au RFCL pour qu’il joue à Seraing prennent fin au 31 décembre. Si le club reste, nous devons voir d’urgence avec lui comment il compte organiser les travaux de sécurisation. »
A Saint-Nicolas, un conseil a été organisé ce mercredi pour traiter du seul dossier du stade. Le dossier a été scindé en deux : travaux « promotion », pour 600.000 euros (75 % Région, le reste sur budget communal) et travaux « D2 », pour 400.000 euros (75 % Région, le reste payé par le club). Le tout hors TVA.
Le prix n’inclut pas l’éclairage : 300.000 à 400.000 euros... « Pour jouer deux ans ? Il serait déraisonnable d’investir autant pour une si courte durée », commente Patrick Avril. Ce qui rend le RFCL réticent face à Buraufosse. « Si le RFCL opte pour Buraufosse et quitte donc Seraing à la fin de la saison, je ne fermerai pas les portes s’il faut les héberger, au Pairay par exemple, pour les matchs qui nécessiteront un éclairage », ajoute Alain Mathot. Malgré tout, ce vendredi soir, ce genre de problèmes passait pour du détail. Les yeux de tous étaient rivés vers la présidence du club.
Daerden : « Je ne lâcherai rien tant qu’il y a Dethier »
Entretien
Vous dites que Jules Dethier est persona non grata. S’il reste président du RFCL mais que le club désigne une personne chargée du dossier de stade, votre porte sera-t-elle ouverte ?
Non, je ne négocie rien avec qui que ce soit provenant d’une structure dominée par Dethier. Entendons-nous : j’aime le RFCL et j’ai 5 millions d’euros pour le club. Soit 2,5 millions en terrains, 1,75 en crédits réservés et deux fois 750.000 euros en subsides dont je décide tout seul. Personne d’autre n’a ce montant pour le club ! Mais tant qu’il y aura Dethier, il n’y aura... rien. La confiance en lui est perdue. Comment voulez-vous qu’il engage son club pour la location du stade que je veux construire alors que ses jeunes sont mis dehors à Wihogne parce qu’il ne paye pas son loyer !
Qui d’autre verriez-vous à la présidence du club ?
Ce n’est pas à moi de le dire, je ne vais pas m’immiscer dans leurs trucs ! Mais Dethier, impossible... Que le CA désigne n’importe quel autre président et réinstaure ainsi la confiance, c’est tout ce que je demande pour poursuivre.
Et pour l’école des jeunes expulsée de Wihogne, justement ?
L’école des jeunes que nous allons implanter à Alleur sera prête dans au moins un an. En attendant, je suis en train de négocier une solution d’accueil qui pourrait convenir aux jeunes. Et j’espère bien conclure dans les prochains jours. Mais là aussi, il y a cette condition : la solution pour les jeunes, c’est pour un club... sans Dethier.
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
Feu vert pour le stade ansois
WAUTERS,LAURENCE
Page 9
Mardi 8 juillet 2008
Football Un « grrrand accord » est tombé dimanche entre le FC liégeois et la commune
Cela fait plusieurs mois que la question restait en suspens : le stade ansois, promis au Royal Football Club Liégeois, allait-il voir le jour ? Un accord, qui devra encore faire l’objet d’une convention à signer cet été, a été scellé ce dimanche au domicile de Michel Daerden.
La commune d’Ans et la Région étaient représentées par le ministre, le bourgmestre faisant fonction, Stéphane Moreau, et le secrétaire communal Walter Herben. Le RFCL était incarné par son président Jules Dethier, mais aussi son entraîneur Raphaël Quaranta, son avocat ainsi que son secrétaire. L’accord porte sur trois volets : la participation financière du RFCL dans la construction de son stade, sa future école des jeunes et son hébergement temporaire. « C’est un moment important pour l’avenir de notre club », annonce son président.
Le stade promis par Michel Daerden doit abriter 7.000 places sur deux tribunes et s’implantera sur un site de 15 hectares, à proximité du vélodrome d’Alleur. En supprimant des finitions et la 3ème tribune, les dernières estimations portent le montant du chantier à 3,7 millions d’euros. Il est cependant prévu de louer une tribune tubulaire si le RFCL est toujours en D2 à la fin du chantier. Quant à l’école des jeunes, qui sera érigée à côté du stade, elle devrait coûter 1,3 million d’euros.
Le ministre Daerden avait fait l’addition, il y a quelques mois : 1.750.000 euros de subsides régionaux pour le stade, un terrain estimé à 3 millions d’euros, cela portait « sa » participation à près de cinq millions sur huit. Il invitait donc le club à dégoter les 3 millions restants. Et le RFCL de faire à son tour rapidement les comptes… Avant de conclure qu’il ne pourrait pas y arriver.
La nouvelle formule trouvée dimanche demande quelques efforts supplémentaires aux architectes, priés de faire baisser le montant du chantier « stade » à 3 millions d’euros, en supprimant, par exemple, un jacuzzi et une cuisine : « Nous n’avons pas besoin de luxe, il nous faut juste du fonctionnel », résume Jules Dethier.
Une fois le subside retiré, le solde est de 1,25 million d’euros. Selon l’accord, le RFCL le paierait en 20 ans (il préférerait 25 ans), soit près de 80.000 euros par an sous forme de loyer. Reste, pour le club, à amener une caution solidaire pour ce montant : « Je me suis de suite engagé à donner ma garantie personnelle et je verrai, avec les membres du conseil d’administration, qui fera de même », poursuit le président, qui envisage, avec l’avocat du club, de constituer une société en parallèle dans laquelle se retrouveraient des investisseurs importants qui ont manifesté leur intérêt pour le projet. Quand à l’école des jeunes, la commune pourrait endosser le coût de sa construction vu sa « finalité sociale ».
Encore deux ans de patience
Le conseil communal ansois de septembre devrait avaliser les plans définitifs sans les modifier en profondeur, puisque le permis d’urbanisme a déjà été attribué. Restera à retravailler les aspects « parking » et « mobilité » : « Le permis est octroyé à condition que la Commission Régionale d’Aménagement du territoire donne un avis favorable sur le dossier, et elle nous a demandé de réétudier ces deux paramètres », explique Stéphane Moreau.
Une fois les marchés attribués, il faudra compter deux ans avant de voir les Sang et Marine jouer dans leur stade ansois. Un an pour la construction, et une année supplémentaire pour laisser reposer le terrain.
En attendant, le RFCL jouera à Verviers jusqu’à la fin de l’année. Il sera ensuite hébergé à Buraufosse, comme les accords de dimanche l’ont confirmé. La commune de Saint-Nicolas bénéficiera d’un subside « Infrasport » pour mettre ce stade en conformité.
Michel Daerden annonce être « ravi d’avoir trouvé ce grand accord avec ses amis du RFCL »… Vu la grogne montante au sein des supporters, c’est pour lui une (grosse) épine hors du pied. Même s’il reste encore, pour tous les acteurs, pas mal de boulot avant de voir ce « grrrand stade » inauguré
WAUTERS,LAURENCE
Page 9
Mardi 8 juillet 2008
Football Un « grrrand accord » est tombé dimanche entre le FC liégeois et la commune
Cela fait plusieurs mois que la question restait en suspens : le stade ansois, promis au Royal Football Club Liégeois, allait-il voir le jour ? Un accord, qui devra encore faire l’objet d’une convention à signer cet été, a été scellé ce dimanche au domicile de Michel Daerden.
La commune d’Ans et la Région étaient représentées par le ministre, le bourgmestre faisant fonction, Stéphane Moreau, et le secrétaire communal Walter Herben. Le RFCL était incarné par son président Jules Dethier, mais aussi son entraîneur Raphaël Quaranta, son avocat ainsi que son secrétaire. L’accord porte sur trois volets : la participation financière du RFCL dans la construction de son stade, sa future école des jeunes et son hébergement temporaire. « C’est un moment important pour l’avenir de notre club », annonce son président.
Le stade promis par Michel Daerden doit abriter 7.000 places sur deux tribunes et s’implantera sur un site de 15 hectares, à proximité du vélodrome d’Alleur. En supprimant des finitions et la 3ème tribune, les dernières estimations portent le montant du chantier à 3,7 millions d’euros. Il est cependant prévu de louer une tribune tubulaire si le RFCL est toujours en D2 à la fin du chantier. Quant à l’école des jeunes, qui sera érigée à côté du stade, elle devrait coûter 1,3 million d’euros.
Le ministre Daerden avait fait l’addition, il y a quelques mois : 1.750.000 euros de subsides régionaux pour le stade, un terrain estimé à 3 millions d’euros, cela portait « sa » participation à près de cinq millions sur huit. Il invitait donc le club à dégoter les 3 millions restants. Et le RFCL de faire à son tour rapidement les comptes… Avant de conclure qu’il ne pourrait pas y arriver.
La nouvelle formule trouvée dimanche demande quelques efforts supplémentaires aux architectes, priés de faire baisser le montant du chantier « stade » à 3 millions d’euros, en supprimant, par exemple, un jacuzzi et une cuisine : « Nous n’avons pas besoin de luxe, il nous faut juste du fonctionnel », résume Jules Dethier.
Une fois le subside retiré, le solde est de 1,25 million d’euros. Selon l’accord, le RFCL le paierait en 20 ans (il préférerait 25 ans), soit près de 80.000 euros par an sous forme de loyer. Reste, pour le club, à amener une caution solidaire pour ce montant : « Je me suis de suite engagé à donner ma garantie personnelle et je verrai, avec les membres du conseil d’administration, qui fera de même », poursuit le président, qui envisage, avec l’avocat du club, de constituer une société en parallèle dans laquelle se retrouveraient des investisseurs importants qui ont manifesté leur intérêt pour le projet. Quand à l’école des jeunes, la commune pourrait endosser le coût de sa construction vu sa « finalité sociale ».
Encore deux ans de patience
Le conseil communal ansois de septembre devrait avaliser les plans définitifs sans les modifier en profondeur, puisque le permis d’urbanisme a déjà été attribué. Restera à retravailler les aspects « parking » et « mobilité » : « Le permis est octroyé à condition que la Commission Régionale d’Aménagement du territoire donne un avis favorable sur le dossier, et elle nous a demandé de réétudier ces deux paramètres », explique Stéphane Moreau.
Une fois les marchés attribués, il faudra compter deux ans avant de voir les Sang et Marine jouer dans leur stade ansois. Un an pour la construction, et une année supplémentaire pour laisser reposer le terrain.
En attendant, le RFCL jouera à Verviers jusqu’à la fin de l’année. Il sera ensuite hébergé à Buraufosse, comme les accords de dimanche l’ont confirmé. La commune de Saint-Nicolas bénéficiera d’un subside « Infrasport » pour mettre ce stade en conformité.
Michel Daerden annonce être « ravi d’avoir trouvé ce grand accord avec ses amis du RFCL »… Vu la grogne montante au sein des supporters, c’est pour lui une (grosse) épine hors du pied. Même s’il reste encore, pour tous les acteurs, pas mal de boulot avant de voir ce « grrrand stade » inauguré
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
UNE FUSION...D'IDEES DANS LE MONDE DU FOOT LIEGEOIS
BONMARIAGE,EMILE
Page 8
Mardi 6 septembre 1988
Une fusion... d'idées
dans le monde du foot liégeois
Les hypothétiques projets de fusion entre clubs liégeois de football ont fait couler déjà beaucoup d'encre. Cette fois, la fusion est bien réelle, mais elle concerne des idées. Le Royal Football Club Liégeois et le Royal Football Club Sérésien agissent désormais ensemble, en accord avec les députés permanents Paul Bolland et André Krupa, pour permettre aux étudiants de concilier pratique du foot et travaux scolaires.
A la fin du mois de février, André Marchandise, le président du Club Liégeois, noua les premiers contacts avec les dirigeants sérésiens et les responsables de l'enseignement à horaire réduit. Ils se poursuivirent avec MM. Bolland et Krupa, chargés des sports et de l'enseignement provinciaux liégeois. Des professeurs d'éducation physique, tous entraîneurs de football, participèrent aux rencontres. Finalement, un projet structuré vit le jour; il vient d'être ratifié par les parties associées.
C'est apparemment la première fois en Belgique qu'une telle initiative est prise, dans la mesure où l'aménagement d'un horaire scolaire à la carte donnera la possibilité aux étudiants de mener de front les études et la pratique du football à un haut niveau.
En effet, commente André Marchandise, les élèves pourront, suivant la formule arrêtée, se libérer l'après-midi ou intégrer dans le cadre du diplôme des humanites «sciences-football» les entraînements donnés par leurs clubs, à Rocourt et au Pairay. Il est évident que, pour atteindre cet objectif, les établissements scolaires collaboreront avec nos entraîneurs. C'est en cela que réside la grande nouveauté des formules mises au point par les parties.
Trois groupes de jeunes sont pris en considération: ceux de 15 à 18 ans, doués ou moins doués, qui rêvent de foot à l'exclusion de tout autre apprentissage scolaire, ceux qui sont de réels espoirs pour le sport professionnel ou semi-professionnel mais souhaitent légitimement exercer plus tard un autre métier, ceux qui entendent poursuivre parallèlement des études secondaires de bon niveau et la pratique du foot. La fusion des idées avancées par les dirigeants des deux clubs et les responsables du pouvoir provincial apporte à tous des réponses originales.
Dès à présent, l'enseignement à horaire réduit répond aux aspirations des deux premiers groupes. Des écoles provinciales à Verviers, Herstal, Huy et Seraing (dans les trois dernières villes, en collaboration avec l'enseignement de l'Etat) offrent un système de répartition des cours généraux et de pratique du football qui préserve les chances d'une bonne insertion dans le milieu social. Les jeunes du troisième groupe auront à leur disposition, dès septembre 1989, un centre provincial d'enseignement dans chacune des quatre villes citées ci-dessus. Ces sections Sciences-Football auront une plage horaire de trente-six heures par semaine et délivreront un diplôme homologué donnant accès à toutes les disciplines supérieures.
E. B.
BONMARIAGE,EMILE
Page 8
Mardi 6 septembre 1988
Une fusion... d'idées
dans le monde du foot liégeois
Les hypothétiques projets de fusion entre clubs liégeois de football ont fait couler déjà beaucoup d'encre. Cette fois, la fusion est bien réelle, mais elle concerne des idées. Le Royal Football Club Liégeois et le Royal Football Club Sérésien agissent désormais ensemble, en accord avec les députés permanents Paul Bolland et André Krupa, pour permettre aux étudiants de concilier pratique du foot et travaux scolaires.
A la fin du mois de février, André Marchandise, le président du Club Liégeois, noua les premiers contacts avec les dirigeants sérésiens et les responsables de l'enseignement à horaire réduit. Ils se poursuivirent avec MM. Bolland et Krupa, chargés des sports et de l'enseignement provinciaux liégeois. Des professeurs d'éducation physique, tous entraîneurs de football, participèrent aux rencontres. Finalement, un projet structuré vit le jour; il vient d'être ratifié par les parties associées.
C'est apparemment la première fois en Belgique qu'une telle initiative est prise, dans la mesure où l'aménagement d'un horaire scolaire à la carte donnera la possibilité aux étudiants de mener de front les études et la pratique du football à un haut niveau.
En effet, commente André Marchandise, les élèves pourront, suivant la formule arrêtée, se libérer l'après-midi ou intégrer dans le cadre du diplôme des humanites «sciences-football» les entraînements donnés par leurs clubs, à Rocourt et au Pairay. Il est évident que, pour atteindre cet objectif, les établissements scolaires collaboreront avec nos entraîneurs. C'est en cela que réside la grande nouveauté des formules mises au point par les parties.
Trois groupes de jeunes sont pris en considération: ceux de 15 à 18 ans, doués ou moins doués, qui rêvent de foot à l'exclusion de tout autre apprentissage scolaire, ceux qui sont de réels espoirs pour le sport professionnel ou semi-professionnel mais souhaitent légitimement exercer plus tard un autre métier, ceux qui entendent poursuivre parallèlement des études secondaires de bon niveau et la pratique du foot. La fusion des idées avancées par les dirigeants des deux clubs et les responsables du pouvoir provincial apporte à tous des réponses originales.
Dès à présent, l'enseignement à horaire réduit répond aux aspirations des deux premiers groupes. Des écoles provinciales à Verviers, Herstal, Huy et Seraing (dans les trois dernières villes, en collaboration avec l'enseignement de l'Etat) offrent un système de répartition des cours généraux et de pratique du football qui préserve les chances d'une bonne insertion dans le milieu social. Les jeunes du troisième groupe auront à leur disposition, dès septembre 1989, un centre provincial d'enseignement dans chacune des quatre villes citées ci-dessus. Ces sections Sciences-Football auront une plage horaire de trente-six heures par semaine et délivreront un diplôme homologué donnant accès à toutes les disciplines supérieures.
E. B.
en route vers le foot professionnel
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
LIEGE EN EBULLITION A DEFAUT DE FUSION ANDRE MARCHANDISE:J'ARRETE LES POURPARLERS AVEC SERAING L'AVOCAT DE BLATON NE COMPREND +
DONNAY,JEAN-LOUIS; DEWEZ,ALAIN
Page 21
Mardi 14 février 1995
Liège en ébullition à défaut de fusion
Le tribunal de commerce de Liège s'est, aussi, penché, sur la crise du football. Tous les indicateurs sont au... rouge!
Comme il fallait s'y attendre, la problématique du football principautaire déborde aujourd'hui très largement du cadre sportif. Dernièrement, le libéral Didier Reynders a interpellé le bourgmestre socialiste de la Cité ardente sur l'avenir du Great Old de Rocourt. Manifestement, Jean-Maurice Dehousse n'a aucune envie, pour l'heure, de se brûler les doigts au contact de ce dossier chargé de passion.
Les implications économiques rejoignent souvent les intérêts politiques. Ainsi, le commerce liégeois voit-il d'un très mauvais oeil, dans le chef, surtout, du secteur Horeca, le déménagement des cinémas du centre ville sur le site de Rocourt au cas où une modification du plan de secteur autoriserait l'érection d'un Kinépolis au stade-vélodrome en voie de désaffectation sportive.
Le monde judiciaire lui-même garde les yeux braqués sur ces entreprises en péril. Chargés de dépister préventivement les faillites, le tribunal de commerce de Liège a ouvert une instruction à charge des clubs concernés. La gestion du Standard a longtemps inquiété les magistrats. Aujourd'hui, ce sont le FC Serésien et le Club Liégeois qui sont dans leur collimateur. Comment, en effet, rester de marbre devant le bilan d'un club comme celui du Pairay qui accusait au 30 juin 1994 un déficit de 301.000.000 FB, porté aujourd'hui à quelque 440.000.000 FB? Sans l'intervention de Gérald Blaton, qui a couvert jusqu'ici toutes ces charges, il est évident que le matricule rouge et noir aurait, depuis belle lurette, connu une nouveau krach. Mais combien de temps encore l'entrepreneur bruxellois acceptera-t-il d'injecter à fonds perdus tant d'argent?
Le Club Liégeois n'est évidemment pas mieux loti. Selon l'aveu d'André Marchandise, le passif du matricule 4 aurait franchi désormais le cap du quart de milliard de francs.
Le tribunal de commerce, qui s'était logiquement ému d'une telle érosion financière dans le chef de ces deux sociétés, avait enregistré avec soulagement la récente proposition faite par Marchandise d'une part, Blaton de l'autre de fusionner le FC Serésien et le Club Liégeois et de porter sur les fonts baptismaux un club qui, avec de nouveaux actionnaires et de nouveaux dirigeants, aurait filé le parfait amour avec le Standard pour partager avec lui les installations rénovées de Sclessin.
Projet séduisant. Trop séduisant, sans doute, pour tenir la route. Car pour avoir une chance de se concrétiser, la fusion entre Liège et Seraing, qu'eût avalisé le tribunal de commerce, était surbordonnée à trois conditions.
1. Accepter, de part et d'autre, de chiquer ses dettes comme dit lapidairement Marchandise. Sur ce chapitre-là, ce dernier, comme Blaton, tous deux las de «banquer», seraient tombés d'accord. Quand on flambe au casino, il est toujours plus raisonnable de faire une croix sur ses pertes que de s'obstiner à vouloir récupérer tout ou partie de sa mise.
2. Blaton conserverait son capital joueurs, éventuellement renforcé par l'un ou l'autre éléments de Rocourt, tandis que Liège garantirait l'apport d'un repreneur susceptible, après le retrait définitif de Marchandise, d'épauler efficacement le mécène bruxellois.
3. Avec l'accord du Standard, le nouveau club établirait ses quartiers à Sclessin. Ce stade est le seul qui, dans le région, répond aux critères de confort et de sécurité.
Il semble que, faute de pouvoir trouver une solution à ces deux derniers points, le projet soit sur le point de capoter. Comme on le lira par ailleurs, André Marchandise considère comme insupportables les tergiversations de Gérard Blaton pris selon lui entre le marteau du financement aveugle et l'enclume politique. La commune de Seraing, qui prétend se démarquer de la ville de Liège, souhaite garder sur son territoire ce club qu'elle considère comme son patrimoine. Même s'il se refuse à toute déclaration publique, le bourgmestre socialiste Jacques Vandebosch semble très ferme à cet égard. Mais de son côté, la commune a jusqu'ici fait la sourde oreille aux demandes de Blaton de moderniser le Pairay. Marchandise, enfin, est, comme il le reconnaît, resté lui aussi le bec dans l'eau à la suite du désistement de son mystérieux repreneur, lequel n'a plus donné signe de vie depuis janvier.
De là à croire que Liège soit condamné à tout recommencer à zéro, et probablement en troisième nationale après son dépôt de bilan, dans le même temps où Seraing continuera à se désengager un peu plus du foot pro, il n'y a plus désormais, qu'un tout petit pas à franchir, en bord de Meuse...
JEAN-LOUIS DONNAY
André Marchandise: «J'arrête les pourparlers avec Seraing!»
Au cours de la conférence de presse improvisée qu'il avait donnée jeudi, André Marchandise avait évoqué la possibilité d'une fusion avec Seraing.
Il semble que, demain, cette question ne sera plus d'actualité.
Je laisse tomber ce projet, nous déclara hier midi l'homme d'affaires liégeois. Au départ, nous envisagions d'unir nos destinées pour créer un grand club susceptible de concurrencer, à Liège, le Standard. Ce plan, qui pouvait tenir la route avec le concours de nouveaux partenaires, prévoyait initialement que l'équipe fanion jouerait à Rocourt. Mais entre-temps, le stade-vélodrome a été déclaré obsolète. Du coup, il fallait bien trouver une nouvelle destination. Sclessin nous apparaissait tout indiqué. Mais Gérald Blaton hésite à n'en plus finir à franchir le pas sous la pression du maïeur Vandebosch qui veut garder Seraing chez lui. Je considère donc que toutes ces missions exploratoires n'ont servi à rien. Dans de telles conditions, mieux vaut abandonner la partie. Et sauver ce qui peut encore l'être, c'est-à-dire, prioritairement, le numéro de matricule...
Retour à la fin de semaine dernière. Vendredi, Marchandise a rencontré à Rocourt une délégation de sympathisants du Great Old. Un accord en trois points est intervenu.
1. Le matricule 4 sera sauvé quel que soit le destin sportif du club.
2. Les jeunes continueront à évoluer à Rocourt.
3. Un délai de quatre semaines est accordé aux intervenants pour chiffrer avec exactitude le montant des travaux à réaliser au stade de Rocourt et, surtout, pour trouver les moyens financiers à la rénovation des infrastructures.
Marchandise a ainsi renvoyé la balle dans le camp de ses détracteurs. Il est mieux placé que quiconque pour estimer à son juste prix l'ampleur des dégâts occasionnés par l'usure du temps à l'infrastructure du Great Old. Il faudrait ainsi 30 à 40 millions de francs pour réparer la seule toiture de la tribune debout, vieille de cinquante ans. La seule solution raisonnable consisterait à raser cet édifice et à reconstruire du neuf pour un coût avoisinant les 150.000.000 FB!
La mort dans l'âme, les supporters devront probablement se résigner au déménagement. Mais vers quelle destination mettre le cap?
Jusqu'à la fin de la saison, on le sait, les «Sang et Marine» opéreront à Sclessin. Il semble que Liège acquitterait un forfait de 500.000 F au terme de chaque occupation. C'est plus du double, semble-t-il, que le Standard devrait réclamer afin de rentabiliser, en termes commerciaux, le prêt de ses installations. En échange de sa coopération, il aurait toutefois obtenu la garantie de pouvoir acquérir en fin de saison, et à bon prix, l'un ou l'autre éléments de Liège.
Mais Liège, comme le Standard, ne pourront prolonger indéfiniment cette cohabitation trop coûteuse pour l'un et excessivement bradée pour l'autre. Les 500.000 francs payés chaque dimanche au Standard représentent à peu près le tiers de la recette moyenne que laissent aux guichets les 3.000 supporters occasionnels de Liège en D 1. Combien en restera-t-il en D 2 ou, pis encore, en D 3?
Questionné sur le sujet, Marchandise ne se prononce plus.
A chaque jour suffit sa peine, martèle-t-il. A la limite, ce ne sera plus mon problème. Je respecterai l'accord passé vendredi avec les amis du club. Mais après, je jette le gant. Il ne faudra plus compter sur moi. Mon avenir professionnel et ma santé en dépendent.
Marchandise apportera une dernière précision édifiante. Sans tenir compte de la charge, énorme, des intérêts bancaires, le compte d'exploitation de Liège a encore été grevé de 18.000.000 FB entre le 1er juillet et le 31 décembre 1994. Affolant...
J.-L. D.
L'avocat de Blaton: «On ne comprend plus!»
Par la voix de son conseil Daniel Spreutels, Gérald Blaton a réagi vivement, hier en fin d'après-midi, aux confidences d'André Marchandise.
Nous sommes vraiment déconcertés par la teneur de ses propos, nous confia l'avocat bruxellois qui s'est mis aussitôt en rapport avec le confrère chargé de l'assistance de Marchandise. Et nous comprenons d'autant moins cette attitude que l'autre partie nous fait savoir qu'à ses yeux, aucun élément nouveau n'est intervenu. Et que les tractations poursuivront leur chemin.
Il n'empêche que l'émoi est très vif dans le camp Blaton.
Nous n'acceptons pas que l'on mette l'éventuelle rupture des pourparlers sur le compte de M. Blaton, poursuit Me Spreutels. Celui-ci, au contraire, a toujours coopéré activement et positivement à la recherche de solutions visant à trouver un compromis acceptable pour tous. Le problème du déménagement à Sclessin ne constitue pas à ses yeux un obstacle insurmontable. Il y est d'autant plus sensible qu'en dépit des énormes sacrifices financiers consentis pour amener Seraing à un niveau hautement compétitif, il n'a que très partiellement trouvé l'écho espéré du côté communal. Or, il est clair qu'en l'état actuel, le stade du Pairay ne constitue en aucune manière un outil performant répondant aux ambitions sportives de l'équipe mise en plae à grands frais. Pas plus que les sociétés commerciales, les amateurs de foot ne trouvent leur compte dans de telles infrastructures en rupture, au niveau international, avec les normes élémentaires de sécurité. S'il avait franchi le cap moscovite, Seraing n'aurait réglementairement pu accueillir au Pairay le Real Madrid, en Coupe UEFA. Il aurait dû émigrer, à coup sûr, dans un autre stade pour disputer ce second match qualificatif. Voilà pourquoi, en cas de fusion, nous étions ouverts à toutes les suggestions...
J.-L. D.
DONNAY,JEAN-LOUIS; DEWEZ,ALAIN
Page 21
Mardi 14 février 1995
Liège en ébullition à défaut de fusion
Le tribunal de commerce de Liège s'est, aussi, penché, sur la crise du football. Tous les indicateurs sont au... rouge!
Comme il fallait s'y attendre, la problématique du football principautaire déborde aujourd'hui très largement du cadre sportif. Dernièrement, le libéral Didier Reynders a interpellé le bourgmestre socialiste de la Cité ardente sur l'avenir du Great Old de Rocourt. Manifestement, Jean-Maurice Dehousse n'a aucune envie, pour l'heure, de se brûler les doigts au contact de ce dossier chargé de passion.
Les implications économiques rejoignent souvent les intérêts politiques. Ainsi, le commerce liégeois voit-il d'un très mauvais oeil, dans le chef, surtout, du secteur Horeca, le déménagement des cinémas du centre ville sur le site de Rocourt au cas où une modification du plan de secteur autoriserait l'érection d'un Kinépolis au stade-vélodrome en voie de désaffectation sportive.
Le monde judiciaire lui-même garde les yeux braqués sur ces entreprises en péril. Chargés de dépister préventivement les faillites, le tribunal de commerce de Liège a ouvert une instruction à charge des clubs concernés. La gestion du Standard a longtemps inquiété les magistrats. Aujourd'hui, ce sont le FC Serésien et le Club Liégeois qui sont dans leur collimateur. Comment, en effet, rester de marbre devant le bilan d'un club comme celui du Pairay qui accusait au 30 juin 1994 un déficit de 301.000.000 FB, porté aujourd'hui à quelque 440.000.000 FB? Sans l'intervention de Gérald Blaton, qui a couvert jusqu'ici toutes ces charges, il est évident que le matricule rouge et noir aurait, depuis belle lurette, connu une nouveau krach. Mais combien de temps encore l'entrepreneur bruxellois acceptera-t-il d'injecter à fonds perdus tant d'argent?
Le Club Liégeois n'est évidemment pas mieux loti. Selon l'aveu d'André Marchandise, le passif du matricule 4 aurait franchi désormais le cap du quart de milliard de francs.
Le tribunal de commerce, qui s'était logiquement ému d'une telle érosion financière dans le chef de ces deux sociétés, avait enregistré avec soulagement la récente proposition faite par Marchandise d'une part, Blaton de l'autre de fusionner le FC Serésien et le Club Liégeois et de porter sur les fonts baptismaux un club qui, avec de nouveaux actionnaires et de nouveaux dirigeants, aurait filé le parfait amour avec le Standard pour partager avec lui les installations rénovées de Sclessin.
Projet séduisant. Trop séduisant, sans doute, pour tenir la route. Car pour avoir une chance de se concrétiser, la fusion entre Liège et Seraing, qu'eût avalisé le tribunal de commerce, était surbordonnée à trois conditions.
1. Accepter, de part et d'autre, de chiquer ses dettes comme dit lapidairement Marchandise. Sur ce chapitre-là, ce dernier, comme Blaton, tous deux las de «banquer», seraient tombés d'accord. Quand on flambe au casino, il est toujours plus raisonnable de faire une croix sur ses pertes que de s'obstiner à vouloir récupérer tout ou partie de sa mise.
2. Blaton conserverait son capital joueurs, éventuellement renforcé par l'un ou l'autre éléments de Rocourt, tandis que Liège garantirait l'apport d'un repreneur susceptible, après le retrait définitif de Marchandise, d'épauler efficacement le mécène bruxellois.
3. Avec l'accord du Standard, le nouveau club établirait ses quartiers à Sclessin. Ce stade est le seul qui, dans le région, répond aux critères de confort et de sécurité.
Il semble que, faute de pouvoir trouver une solution à ces deux derniers points, le projet soit sur le point de capoter. Comme on le lira par ailleurs, André Marchandise considère comme insupportables les tergiversations de Gérard Blaton pris selon lui entre le marteau du financement aveugle et l'enclume politique. La commune de Seraing, qui prétend se démarquer de la ville de Liège, souhaite garder sur son territoire ce club qu'elle considère comme son patrimoine. Même s'il se refuse à toute déclaration publique, le bourgmestre socialiste Jacques Vandebosch semble très ferme à cet égard. Mais de son côté, la commune a jusqu'ici fait la sourde oreille aux demandes de Blaton de moderniser le Pairay. Marchandise, enfin, est, comme il le reconnaît, resté lui aussi le bec dans l'eau à la suite du désistement de son mystérieux repreneur, lequel n'a plus donné signe de vie depuis janvier.
De là à croire que Liège soit condamné à tout recommencer à zéro, et probablement en troisième nationale après son dépôt de bilan, dans le même temps où Seraing continuera à se désengager un peu plus du foot pro, il n'y a plus désormais, qu'un tout petit pas à franchir, en bord de Meuse...
JEAN-LOUIS DONNAY
André Marchandise: «J'arrête les pourparlers avec Seraing!»
Au cours de la conférence de presse improvisée qu'il avait donnée jeudi, André Marchandise avait évoqué la possibilité d'une fusion avec Seraing.
Il semble que, demain, cette question ne sera plus d'actualité.
Je laisse tomber ce projet, nous déclara hier midi l'homme d'affaires liégeois. Au départ, nous envisagions d'unir nos destinées pour créer un grand club susceptible de concurrencer, à Liège, le Standard. Ce plan, qui pouvait tenir la route avec le concours de nouveaux partenaires, prévoyait initialement que l'équipe fanion jouerait à Rocourt. Mais entre-temps, le stade-vélodrome a été déclaré obsolète. Du coup, il fallait bien trouver une nouvelle destination. Sclessin nous apparaissait tout indiqué. Mais Gérald Blaton hésite à n'en plus finir à franchir le pas sous la pression du maïeur Vandebosch qui veut garder Seraing chez lui. Je considère donc que toutes ces missions exploratoires n'ont servi à rien. Dans de telles conditions, mieux vaut abandonner la partie. Et sauver ce qui peut encore l'être, c'est-à-dire, prioritairement, le numéro de matricule...
Retour à la fin de semaine dernière. Vendredi, Marchandise a rencontré à Rocourt une délégation de sympathisants du Great Old. Un accord en trois points est intervenu.
1. Le matricule 4 sera sauvé quel que soit le destin sportif du club.
2. Les jeunes continueront à évoluer à Rocourt.
3. Un délai de quatre semaines est accordé aux intervenants pour chiffrer avec exactitude le montant des travaux à réaliser au stade de Rocourt et, surtout, pour trouver les moyens financiers à la rénovation des infrastructures.
Marchandise a ainsi renvoyé la balle dans le camp de ses détracteurs. Il est mieux placé que quiconque pour estimer à son juste prix l'ampleur des dégâts occasionnés par l'usure du temps à l'infrastructure du Great Old. Il faudrait ainsi 30 à 40 millions de francs pour réparer la seule toiture de la tribune debout, vieille de cinquante ans. La seule solution raisonnable consisterait à raser cet édifice et à reconstruire du neuf pour un coût avoisinant les 150.000.000 FB!
La mort dans l'âme, les supporters devront probablement se résigner au déménagement. Mais vers quelle destination mettre le cap?
Jusqu'à la fin de la saison, on le sait, les «Sang et Marine» opéreront à Sclessin. Il semble que Liège acquitterait un forfait de 500.000 F au terme de chaque occupation. C'est plus du double, semble-t-il, que le Standard devrait réclamer afin de rentabiliser, en termes commerciaux, le prêt de ses installations. En échange de sa coopération, il aurait toutefois obtenu la garantie de pouvoir acquérir en fin de saison, et à bon prix, l'un ou l'autre éléments de Liège.
Mais Liège, comme le Standard, ne pourront prolonger indéfiniment cette cohabitation trop coûteuse pour l'un et excessivement bradée pour l'autre. Les 500.000 francs payés chaque dimanche au Standard représentent à peu près le tiers de la recette moyenne que laissent aux guichets les 3.000 supporters occasionnels de Liège en D 1. Combien en restera-t-il en D 2 ou, pis encore, en D 3?
Questionné sur le sujet, Marchandise ne se prononce plus.
A chaque jour suffit sa peine, martèle-t-il. A la limite, ce ne sera plus mon problème. Je respecterai l'accord passé vendredi avec les amis du club. Mais après, je jette le gant. Il ne faudra plus compter sur moi. Mon avenir professionnel et ma santé en dépendent.
Marchandise apportera une dernière précision édifiante. Sans tenir compte de la charge, énorme, des intérêts bancaires, le compte d'exploitation de Liège a encore été grevé de 18.000.000 FB entre le 1er juillet et le 31 décembre 1994. Affolant...
J.-L. D.
L'avocat de Blaton: «On ne comprend plus!»
Par la voix de son conseil Daniel Spreutels, Gérald Blaton a réagi vivement, hier en fin d'après-midi, aux confidences d'André Marchandise.
Nous sommes vraiment déconcertés par la teneur de ses propos, nous confia l'avocat bruxellois qui s'est mis aussitôt en rapport avec le confrère chargé de l'assistance de Marchandise. Et nous comprenons d'autant moins cette attitude que l'autre partie nous fait savoir qu'à ses yeux, aucun élément nouveau n'est intervenu. Et que les tractations poursuivront leur chemin.
Il n'empêche que l'émoi est très vif dans le camp Blaton.
Nous n'acceptons pas que l'on mette l'éventuelle rupture des pourparlers sur le compte de M. Blaton, poursuit Me Spreutels. Celui-ci, au contraire, a toujours coopéré activement et positivement à la recherche de solutions visant à trouver un compromis acceptable pour tous. Le problème du déménagement à Sclessin ne constitue pas à ses yeux un obstacle insurmontable. Il y est d'autant plus sensible qu'en dépit des énormes sacrifices financiers consentis pour amener Seraing à un niveau hautement compétitif, il n'a que très partiellement trouvé l'écho espéré du côté communal. Or, il est clair qu'en l'état actuel, le stade du Pairay ne constitue en aucune manière un outil performant répondant aux ambitions sportives de l'équipe mise en plae à grands frais. Pas plus que les sociétés commerciales, les amateurs de foot ne trouvent leur compte dans de telles infrastructures en rupture, au niveau international, avec les normes élémentaires de sécurité. S'il avait franchi le cap moscovite, Seraing n'aurait réglementairement pu accueillir au Pairay le Real Madrid, en Coupe UEFA. Il aurait dû émigrer, à coup sûr, dans un autre stade pour disputer ce second match qualificatif. Voilà pourquoi, en cas de fusion, nous étions ouverts à toutes les suggestions...
J.-L. D.
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
b.simons a écrit :
Je laisse tomber ce projet, nous déclara hier midi l'homme d'affaires liégeois. Au départ, nous envisagions d'unir nos destinées pour créer un grand club susceptible de concurrencer, à Liège, le $tandard.
J.-L. D.


La mémoire courte le Dédé, il en a été le président DU club, non pas qui concurrençait, mais qui avait supplanté le standard à Liège.
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
Marchandise c'est au fond de la Meuse avec des souliers de bêton qu'il devrait être......
Dire que j'ai cru un instant qu'il souhaitait se racheter.....
Dire que j'ai cru un instant qu'il souhaitait se racheter.....
jfstassen a écrit :N'oublions jamais le précepte Raphaello-Quarantien : "J'ai gagné, j'm'en fous !"
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
Et encore une fois on ne parlera pas de Grand Complot, TON président qui négocie une fusion avec Seraing et pour aller jouer à Sclessin, stade ou doit se jouer l'Euro 2000, c'est du plus pur des hasards.
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
Un grand merci au supporter qui a offert cette photo

Espérons maintenant avoir rapidement un endroit pour l'exposer


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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
bebert a écrit :Un grand merci au supporter qui a offert cette photo![]()
Espérons maintenant avoir rapidement un endroit pour l'exposer

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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.
Exact,avec en bas,au milieu,mon magnifique entraineur pendant 8 ans;Paul Deschamps 8)JoeDalton a écrit :Magnifique
Je pense que c'est le titre de 53.






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