LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

La mémoire du club

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Air Jipé
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LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

Message par Air Jipé » 21 mars 2005, 20:26

C'est le titre d'une série de 8 articles écris par Charles BAIREWE et parus dans "Le Monde du Travail", entre le 7 octobre 1967 et le 25 novembre 1967.

Voici le premier. (Je fais au plus vite pour les autres. :wink: ) Je vous conseille de tout lire c'est amusant et plein de surprises.

La date au début de chaque épisode est la date de parution dans le journal.

Amicalement AIR JIPE.

7/10/1967.

La vie du Football Club Liégeois vous est contée…

En hiver 1943, je rencontrai un ami que je n’avais revu depuis les bancs de l’école. Il se prénommait Jules et se trouvait être un amoureux du ballon rond comme Orphée l’était d’Eurydice.
Le Royal Club venait de fêter son accession à la division 1 et déjà ambitionnait l’étage supérieur.
Du côté transfert, l’un d’eux devait entretenir la chronique sportive durant quelques temps : il s’agissait du joueur aqualien Paul Dechamps, tandis que le supporter donnait libre cours à ses appréciations les plus fantaisistes.
N’allait-il pas élever des protestations assez vives quant à la majoration du prix des places que les dirigeants des clubs de division supérieures avaient décider d’appliquer. Ces prix étaient appliqués à 15 francs pour les tribunes assises, à 10 francs pour les tribunes debout, et à 6 francs pour les populaires.
N’allait-il pas encore faire entendre sa voix, tout comma aujourd’hui d’ailleurs, dans la question des transferts.
Comme je vous le signalais en commençant, Jules était un fervent adepte du footbal et plus particulièrement un ardent admirateur des « sang et marine ».
A l’occasion il racontait par le menu avec une abondance de détails les mille et un faits de son club d’adoption.
C’était vraiment l’homme tout désigné pour vous conter l’histoire du F.C. Liégeois.
Je le contactai et lui suggérai de rappeler à ma mémoire - moins fidèle que la sienne – les meilleurs souvenirs du matricule 4
Et quelques jours plus tard, devant une bonne bière de chez nous, Jules me remémorait le passé glorieux de ce grand club liégeois qui, rappelons-le, vient de fêter, en ce début, de saison, son septante cinquième anniversaire.

L’ŒUVRE DE ROBERT PROTIN.

La fondation du Royal Club qui remonte bien sûr en 1892, fut l’œuvre de Robert PROTIN, l’ancien champion du monde de vitesse sur piste.
Le club fut baptisé « Liège Football Association » et sa section se situant au sein de cercle sportif « Liège Cycliste Union », évolua d’abord sous les couleurs « noir et or ».
La renommée du nouveau club crût rapidement et aussitôt des jeunes gens de la très proche Albion s’en vinrent fouler le gazon de la Boverie.
Pour rallier le parc de la Boverie, il fallait, moyennant, une redevance de cinq centimes, emprunter le passage d’eau. Il n’existait alors aucun pont sur la Meuse.

Invité

Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

Message par Invité » 21 mars 2005, 20:32

air jipé a écrit :Pour rallier le parc de la Boverie, il fallait, moyennant, une redevance de cinq centimes, emprunter le passage d’eau. Il n’existait alors aucun pont sur la Meuse.
Déjà les vikings .... 8)

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Air Jipé
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Message par Air Jipé » 21 mars 2005, 21:16

14/10/1967.

L’IMPULSIVITE BRITANNIQUE.

Bientôt, sous l’impulsion de ces jeunes anglais, « Liège Football Association » , décida d voler de ses propres ailes et adopta les couleurs « rouge et bleu » que nous connaissons actuellement.
Le F.C. Liégeois était né.
Son premier déplacement remonte au 19 mars 1983. L’équipe se rendait au Bruxelles F.C. et y fut battue par 4 buts à 0.
Son premier match inter-ville fut joué à Sclessin, le 18 février 1893. Liège y subit la défaite devant Anvers par 4 buts à 2.
Son premier match international fut disputé le 24 mars 1894. Liège rencontrait le « Polytechnic club de Londres ». Il fut défait 5 buts à 0.
Quant à son premier championnat il se disputa entre sept équipes : le Léopold C.B., le F.C. Bruxelles, le Sp. Cl. De Bruxelles, L’Union Ixelles, Anvers, Bruges et Liège, celui-ci fut proclamé champion avec un total de 20 points sur 24, contre 14 à son plus proche concurrent.
A propos des sujets de sa très gracieuse Majesté britannique, je suis persuadé que bien peu de rocourtois connaissent l’anecdote suivante :
Ce petit fait que je qualifierai d’histoire se produisit à l’époque où le club, faute de concurrents, organisait au parc de la Boverie des matchs entre ses deux équipes. Or, à l’occasion de la Noël, les joueurs anglais de Football Club Liégeois avaient obtenu la permission de passer les fêtes chez eux. Le 24 décembre 1893, les équipes ne comptaient donc que 10 éléments chacune. C’est alors que deux admiratrices d’offrirent comme remplaçantes. Elles furent acceptées par leurs idoles masculins qui les placèrent immédiatement dans les buts où elles ne furent nullement ménagées. L’histoire ne dit pas ce que ces charmantes demoiselles encaissèrent.

LES PREMIERS PAS DU F.C. LIEGEOIS A ROCOURT.

Plus tard, le parc de la Boverie fut abandonné comme terrain football bien entendu et le F.C. Liégeois s’en fut au château de Sclessin, puis il planta ses bois au pré de Droixhe, ensuite au plateau de Cointe, à Renory, et enfin à Rocourt.
C’est en 1921, que le club foula, pour la première fois le gazon de Rocourt.

SES TROIS PREMIERS TITRES.

Auparavant, le club avait décroché trois titres de champion de Belgique.
Le premier en 1895-96, le deuxième en 1897-98 et le troisième l’année suivante.
Ce passé glorieux lui valu d’ailleurs le superbe trophée que vous avez eu l’occasion d’admirer lors de l’exposition qui s’est tenue en août dernier au Grand Bazar de la place Saint-Lambert, à Liège.
L’équipe championne se composait de : Moreau, Menzies, Defalle, Reis, Hictson, Kleinerman, Chartress, R. Menzies, de Rossius, Trasenter et Londot.
Mais la vie d’un club n’est pas faite seulement d’heures de gloire, le F.C. Liégeois devait l’apprendre à ses dépens, car après avoir connu l’exaltation, le club déçut.
En 1908, il connut l’outrage de la relégation.
Dans la suite, à trois reprises, il faillit reprendre place parmi l’élite du football belge, mais le même adversaire, le Stade de Courtrai l’en empêcha.

Il allait cependant en 1911-12, se retrouver et figurer dans la plus haute catégorie. Hélas ! l’année suivante c’était la descente.
La première guerre mondiale n’interrompit pas pour autant la progression du football : au contraire, celui-ci repris sur un rythme de plus en plus rapide dès 1918.

SON STADE.
Ce fut le moment choisi par OscaR FLESCH pour mettre en avant une idée qui devait doter son club d’un stade. Une stèle rappelle le nom de ce promoteur aux liégeois ; elle porte : « A Os. Flesch, promoteur du stade. 1920 ».
La réalisation de ce projet se concrétisa le 28 août 1921, date de l’inauguration solennelle du Stade du F.C. Liégeois, à Rocourt, où l’Olympic Lillois donna la réplique à l’équipe locale.

SON « MUR » FAMEUX.
Les français trouvèrent ce jour là devant eux, le fameux « mur « de Rocourt, ce rempart infranchissable qui fit les beaux dimanches au stade.
Rappelons pour les Rocourtois qui l’ignoreraient encore que ce joyau de l’équipe était composé de : Kooren, d’Alexis Chantraine et de notre concitoyen Rosper.
L’équipe liégeoise était complétée par : Bottin, Vallée, Lairesse, Vanomerlingen, Gevers, Milis, Cornet et Mossoux.
La même année, le club gravit l’échelon supérieur, en descendit l’année suivante et rejoignit l’élite dès 1923-24.
Pendant quelques années le club végéta et fut même relégué en promotion en 1936.

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Message par Air Jipé » 21 mars 2005, 21:59

21/10/1967.

LE COMITE DU CINQUANTENAIRE.

Deux ans plus tard, alors que la première rencontre Hitler – Chamberlain se tenait dans le nid d’aigle à Berchtesgaden et que la paix du monde allait se jouer sur un coup de dés, avec les suites que l’on sait, les dirigeants liégeois, eux ; ne perdirent pas confiance. Certains d’entre eux créèrent le « Comité du Cinquantenaire » dont le but louable, fut d’apporter à ce club sans vie, un esprit et un sang nouveau.
C’est sou cette poussée enthousiaste que de jeunes talents se révélèrent et que le club, quoique quinquagénaire, retrouva le feu et la flamme d’un jeune premier.
Le F.C. Liégeois réintégra la division1 en 1943, année qu’il choisit pour sortir son premier numéro imprimé; celui-ci était dû , paraît-il, à MM. Peeters, imprimeurs et membres dévoués au club.
Pour la petite histoire, le Royal Club sortait 300 numéros par semaine.
L’abonnement était de 12 francs par mois ; de 35 francs pour 3 mois ; de 65 francs pour 6 mois ; et de 125 francs pour un an.
L’ambition du F.C. au début de cette saison 1943-44, ne laissait aucun doute. L’optimisme était à son comble. Dirigeants, joueurs et supporters entrevoyaient déjà l’ultime apothéose de leurs efforts communs : les couleurs du club brillant au firmament de la Division d’Honneur.
A ce moment l’équipe se présentait dans la composition suivante : Agneesens, Duchesne, Festraet, Chèvremont, Fabry, Verdin, Lambinon, P. Anoul, Dechamps, Govard et Lacroix. Réserve : Hardy.
Celle de son principal adversaire, le Racing club de Bruxelles, qu’il défit d’ailleurs par 3 buts à 1, le 13 février 1944 à Rocourt, réunissait les joueurs : Halbart, Vandenbosch, François, Vandermosten, Baete, Peeraer, Looze, Moeschal, Voussure, Dantine et Diamant.
Liège possédait le véritable team de football association et réussissait cet amalgame fameux, alliant à la fois la finesse, la virilité d’action et la rapidité d’exécution. C’était me semble-t-il la belle équipe.

SON EQUIPE INSPIRA LE POETE.

Une chanson « triveline » fut d’ailleurs créée en l’honneur de cette équipe du cinquantenaire. Elle est due au talent d’un supporter liégeois qui écrivait, pour son plaisir, sous le pseudonyme de « Pepe »
Peut-être vous en souvenez-vous ?

Roger Agnessens.
Air : « Il fait si bon près de toi ».

Je m’amuse si bien dans mes bois.
Je voudrais y passer ma vie .
Je plonge par ci, j’plonge par là
Pour ne pas qu’on m’oublie.
Le bombardement c’est mon péril
Dans mes bois comme à Cockerill
Mais, malgré tout je m’réjouis déjà
De r’trouver tous mes bois.


Marcel Duchesne
Air : Musique de Chambre.

J’ai la souplesse du roseau
Et la solidité du chêne.
Tout c’qui vient trop près d’nos poteaux
Je le remballe sans perdre haleine.
J’aime bien d’prendre un air dégagé.
Dans le « brouillard » je fais merveille
Avec moi l’camarade Roger
Peut dormir sur ses deux oreilles.


Arsène Festraet
Air : Lisette, Lison.

Quand je regarde ma Lisette
Je suis rempli d’émotion.
Mais je suis aussi à la fête
Quand je rencontre Dumont.
J’aime l’une à la folie
L’autre a toute mon affection
Ce sont eux qui font toute ma vie
Ma Lisette, mon Dumont !


Hubert Chèvremont.
Air : Le Président d’la République.

Ah ! Si je d’vais jamais compter
Tout c’qu’on m’fait trotter
Courir en arrière, en avant
Je tricote tout l’temps.
Aussi j’voudrais bien qu’on m’achète
Une belle trottinette
Et pour çà j’payerais un bon verre
Quand je serai vétérinaire.


Aimé Verdin :
Air : Sous les ponts de Paris.

De l’équipe des vainqueurs
J’suis l’rouleau compresseur
Malheur à ceux qui s’trouvent sur mon passage
D’un geste doux, j’les envoie sur l’herbage
Et les yeux dans les yeux
Quand je tombe sur eux
Je leur exprime avec mon beau toupet
Qu’je n’l’ai pas fait exprès !

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JoeDalton
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Message par JoeDalton » 22 mars 2005, 10:55

Superbes articles, merci!
Image

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Message par Air Jipé » 22 mars 2005, 17:11

JoeDalton a écrit :Superbes articles, merci!
:wink: Par la suite on pourra lire qu'un club au bord du gouffre en promotion, grâce à une restructuration à tous les niveaux, à la mise sur place d'une équipe responsable de très grande qualité, on peut devenir champion de Belgique. :wink:

Je dis çà, je dis rien.

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Sang&Marine1892
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Message par Sang&Marine1892 » 22 mars 2005, 23:10

air jipé a écrit :
JoeDalton a écrit :Superbes articles, merci!
:wink: Par la suite on pourra lire qu'un club au bord du gouffre en promotion, grâce à une restructuration à tous les niveaux, à la mise sur place d'une équipe responsable de très grande qualité, on peut devenir champion de Belgique. :wink:

Je dis çà, je dis rien.

C'est un peu l'image de notre passé qui resurgit maintenant.
A la diffèrence, que c'est quelques irrésponsables qui nous ont mis dans le pétrin actuel .

Sang et Marine

Message par Sang et Marine » 23 mars 2005, 09:03

air jipé a écrit : :wink: Par la suite on pourra lire qu'un club au bord du gouffre en promotion, grâce à une restructuration à tous les niveaux, à la mise sur place d'une équipe responsable de très grande qualité, on peut devenir champion de Belgique. :wink:

Je dis çà, je dis rien.

Merci... pour le post et pour les articles! :wink:

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Fred
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Message par Fred » 23 mars 2005, 21:36

bis repetita, un GRAND merci pour les articles!!
1892 - 2013 and counting... allons lîdje
èco 'ne fèye po n'nin l'roûvî, alons Lîdje!

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Message par Air Jipé » 27 mars 2005, 18:59

28/10/1967

Raoul Lambinon
Air : Saint Nicolas monte en ballon.

Comme vous l’savez depuis longtemps
J’suis un Ansois reconnaissant
C’est pour çà que tout l’long d’ma ligne
Aux amis je fais des p’tits signes
Et comme je vais courir très vite,
Oui, mais, pendant c’temps là
Quelqu’fois l’ballon s’en va sans moi.


Léopold Anoul
Air : Viens Poupoule.

Pol Anoul, Pol Anoul
C’est moi
J’suis la danseuse étoile
Du Football Club Liégeois
Ah !
L’an prochain j’mets mon tutu en voile
Ah ! Quel joli tableau
Quand j’f’rai mon coup d’oiseau.


Jean Hardy
Air : L’amour est passé près de vous.

Depuis que j’suis en rouge et bleu
Je suis dev’nu bien malchanceux
Je poursuis le balle, je m’démène hardiment
Mais pas moyen d’la mettre dedans !
Je me dis bien souvent tout bas
Je ferai mieux la prochaine fois
Et si dans l’jeu, Je n’réussis pas toujours
C’est d’être heureux en amour.


Henri Govard
Air :
Quand je reviens en permission

Moi, je sais shooter dans les bois
Aussi je suis deux fois papa
Mes camarades, la chose est sûre
De ma pointure
Et pour ce qui d’boulotter
Y en a pas un à m’dépasser
Mon coup d’fourchette crénom de nom
Vaut certainement mon coup d’bouchon


Emile Peeters
Air : Tout le long du faubourg.

Depuis que j’suis extérieur droit
Je m’amuse vraiment comme un roi
La vie est bien plus belle qu’au d’mi
Et on est bien plus applaudi
Sur les photos, c’est épatant
On est toujours au premier rang
Et j’suis heureux d’être transformé
D’un d’mi en un entier.


Paul Fabry
Air : Le plus joli rêve.

Quand j’étais tout petit
Je croyais que l’aubaine
De dev’nir capitaine
Ne m’aurait pas souri
Maint’nant qu’on est champion
Je veux comme récompense
Pour suivre l’ordonnance
Qu’on m’ajoute un galon

Mais mon plus joli rêve
C’est d’conduire nos couleurs
Sans répit, ni sans trêve
En division d’honneur
Et j’espère bien encore
Ramasser toutes les fleurs
Et d’être nommé Major en division d’honneur.


Le comité directeur, quant à lui, était orchestré de maîtresse façon par des dirigeants avisés.
Le mouvement qui allait redorer le blason du F.C. Liégeois faisait son petit bonhomme de chemin.

Le recrutement était poussé à l’extrême, voire même intensifié, les plaines de jeux étaient restaurées, les installations soumises à des inspections fréquentes. L’éducation physique devenait pratique courante pour tous les joueurs de première et de réserve. Le contrôle médical organisé, grâce aux docteurs Jean Jeanne et René Legros, l’actuel président du F.C. Liégeois.
Et, cependant, il restait encore bien des choses à faire pour conserver au club cette mention enviable de « grand club ».
Quant aux supporters, ils méritaient sans aucun doute le pompon, tant leur ardeur guturale augmentait progressivement chaque dimanche. Il est vrai qu’ils représentaient déjà un nombre déjà important N’étaient-ils pas groupés en 10 clubs, lesquels étaient réunis en fédération reconnue par le F.C. Liégeois.

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Message par Air Jipé » 27 mars 2005, 20:06

4/11/1967

LIEGE ARBORE LE PAVILLON DE LA D1.

C’est cet admirable ensemble qui valut au F.C. Liégeois la consécration qu’il méritait : celle de jouer la saison suivante en division d’honneur.
Le comité du cinquantenaire avait réussit là où d’autres avaient échoué.
Le 30 avril 1964, Liège défit Tirlemont par 6 buts à 0 ; un coup de téléphone de la capitale annonçant la défaite du Racing de Bruxelles devant Turnhout (2 – 5), Liège était champion de la Division 1.
C’était du délire, de la folie presque ; les joueurs, dirigeants et supporters se félicitaient, s’embrassaient, dansaient et pleuraient tandis que les bouchons sautaient et que les cuivres de la fanfare sonnaient joyeusement les notes de « Allons Liège, en avant… ».
Cette fois, çà y était, Liège entrait en division d’honneur par la grande porte.
Le rêve devenait réalité.

C’était la résurrection – le mot n’est pas trop fort – du club doyen de la Wallonie
La révélation de la saison avait inscrit la bagatelle de 117 buts, se répartissant comme suit :
Dechamp 43 – Govard 39 – Lambinon 11 – Lacroix 10 – Anoul P. 9 – Carré 2 – Verdin 1.

UN TITRE ENVIE.

De nos jours, cet exploit aurait valu à ses joueurs le titre de meilleurs « obusiers » de Belgique, qualité que leur envierait l’actuel ministre de la Défense nationale.
Pour la réalisation de cet exploit, les joueurs liégeois avaient presté leur service comme suit :

Chèvremont, Dechamps, Duchêne, Festraet, Govard et Lacroix 28 fois ; Verdin 27 fois ; Agneesen et P. Anoul 26 fois ; Lambinon 25 fois ; Fabry 24 fois ; Carré 7 fois ; Blavier et Wauthier 2 fois ; Hardy 1 fois.
Les adversaires du F.C. Liégeois étaient : Le Racing de Bruxelles, Louvain, Turnhout, Seraing, Gheel, Herenthals, Malines, Tongres, Hasselt, Tirlemont, Waterschei, Uccle, et Fléron.

L’ESTIME DES GRANDS.

A deux exceptions près, l’équipe victorieuse était celle qui fut championne des cadets en 1935, c’est du moins ce qu’en écrivait l’Union Saint Gilloise, dans son bulletin d’information du 1° juin 1944 :

« Créateur de l’Union belge en 1895, champion de Belgique des temps héroïques, le F.C. Liégeois connut voici 20 ans des heures graves La désaffection des uns, l’indifférence des autres le conduisirent en promotion. Une année même il frôla la division inférieure, où il aurait rejoint dans l’oubli populaire l’Exelsior et le Léopold, deux autres pionniers.
Le F.C. Liégeois s’est relevé seul. Par ses seules forces vives. Les dirigeants, Marcel Rutten et le général Defalle en tête, Antoine Bassleer, son entraîneur, Alexis Chantraine, son manager, ont balayé le passé Ils se sont penchés affectueusement, avec foi, avec ténacité sur les jeunes. Ils ont façonné leur équipe « cadet » Ils lui ont parlé du club, de la foi que l’on doit avoir en ses couleurs. A deux exceptions près, l’équipe de division d’honneur du F.C. Liégeois est l’équipe cadet de 1935 »
Quant à son adversaire malheureux le Racing de Bruxelles, il écrivait dans son bulletin sportif de mai 1944 :
« Le Racing a connu le désagrément de rencontrer sur son chemin un F.C. Liégeois irrésistible, en pleine ascension, transporté par une vague d’enthousiasme d’une force tonnant et qui lui a fait accomplir des exploits rarement égalés dans l’histoire de nos championnats. Les clubs qui, comme l’Olympic de Charleroi, il y a quelques années et le F.C. Liégeois, aujourd’hui, venant de promotion t traversant en une seule saison la Division 1, pour forcer d’emblée les portes de la Division d’Honneur, ne seront pas nombreux ».

Voilà qui fait plaisir à lire et à entendre dire à l’époque
Et cela démontre dans quelle estime le F.C. Liégeois était tenu dans les grands clubs de Belgique.

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Message par Air Jipé » 27 mars 2005, 20:08

REmarque perso:

TOUT EST D'ACTUALITE.... sauf les résultats.

117 buts en une saison: Dechamps 43 et Govard 39 :shock: :shock: :shock: :shock: :shock:

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Message par roy » 27 mars 2005, 20:21

Quel plaisir à la lecture,et si notre histoire recommençait sur le site de ANS....Il y avait déja un Lacroix à cette époque Un bon présage ?

Grand merci et vivement le prochain numéro...

Certains extraits mériteraient d'être publiés dans Allons Liege

Roy

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Message par Air Jipé » 27 mars 2005, 22:07

10/11/1967

CEUX QUI FORGERENT LE SUCCES.

Mais, si la suprême consécration fut immanquablement obtenue par cette remarquable équipe, elle le fut certes, aussi, parce que tout le monde l’avait voulue.
C’est, sans aucun doute, le climat favorable créé par tous qui permet aux joueurs de forger le succès.
Parmi les protagonistes de ce succès, je citerai :

L’entraîneur Antoine Bassleer, l’ex-joueur de Bressoux. Un technicien doublé d’un pédagogue. Bassleer était en effet instituteur et spécialiste dans l’enseignement de l’éducation physique et de plus il jouissait encore du prestige de ses prestations sur le ground.
N’est-ce pas à son propos que la Vie sportive écrivait à l’époque : « Si Coppée a le premier pied de Belgique, Bassleer en a le second ».
Cet homme qui avait 2 x 20 ans, avait officié dans l’équipe fanion bressoutoise dès l’âge de 16 ans ; il fut sélectionné une fois dans l’équipe représentative liégeoise.
Le capitaine, Paul Fabry, quant à lui, était affilié au club depuis le 31 octobre 1927 et occupait le poste de centre demi.
Il débuta au F.C. Liégeois, en scolaires, à l’intérieur gauche, aux côtés des Beaujean, Ghaye et consorts.
C’était un joueur racé, un équipier intelligent et un capitaine de valeur.
Le compartiment défensif était représenté par Duchêne et Festraet.
Le premier était affilié au club depuis … ( ?? Blanc dans l’article) … gauche. C’était un joueur volontaire, à la volée impeccable et dégageant rarement en touche.
Le second était affilié au club depuis 1937 ; il occupait le poste de back droit.
C’était un joueur sympathique et solide, formant avec le premier, un tamdem défensif qui rappelait un peu le fameux « mur » de Rocourt.
L’entre jeu était représenté par le capitaine Fabry et les deux halfs d’aile Verdin et Chévremont.
Le premier des deux halfs d’aile officiait à la dextre. Né à Glons, il était affilié au club depuis 1935, il avait remporté le concours du jeune footballeur.
Surnommé le poète » par ses sympathisants, il était un admirable footballeur, bouillant et solide et de plus il était … AAIM4.
Le second était un joueur à la valeur technique et l’esprit sportif très poussés.
La ligne offensive complétait ce collier de perles ; elle était formée de cinq gaillards aussi talentueux les uns que les autres.
Lacroix était un ailier véloce.
P. Anoul, un véritable « artiste » du ballon, était affilié depuis 1942 ; il venait de Saint-Nicolas.
On disait de lui : « qu’il était né pour le football comme les fleurs naissent pour le printemps ».
Paul Dechamps était affilié depuis 1943 ; il venait d’Aywaille.
C’était un centre-avant de valeur, rapide et shootant des deux pieds avec précision.
Govard était affilié depuis 1933 ; il avait fait toutes ses classe au F.C. Liégeois.
Toutes les équipes dans lesquelles il fut aligné décrochèrent le titre.
Il était le costaud du quintette offensif, le lien de l’équipe, dont le pied et la tête angoissait le gardien adverse.
Ses admirateurs disaient communément qu’il était né avec un ballon dans le ventre.
Lambinon était affilié depuis 1931 ; il avait débuté en première en 1938.
Magnifique joueur, il maniait aussi habilement la plume que le ballon, sous le pseudonyme de « Gonzalès ».
Mais si la force de l’équipe est dans son homogénéité, vous allez voir dans quelles circonstance celle du F.C. Liégeois fut obtenue.
Les dirigeants adoptèrent une politique pour le moins surprenante : celle d’obliger les joueurs à exercer leur talent à une place inhabituelle.
Vous allez comprendre.
Le gardien de but Roger Agnessens était un ancien centre-avant.
Les deux arrières Festraet et Duchêne évoluaient auparavant à l’attaque.
Le centre-half Fabry fut d’abord un intérieur, puis un centre-avant et un extérieur, tout comme son half droit, le « poète » Aimé Verdin.
Henri Govard passa un stage prolongé au centre-half, et ainsi que son camarade Emile Peters, joua un peu à toutes les places.
Avant de briller à l’intérieur Pol Anoul, opéra au centre-avant et même à l’extérieur dans son club d’origine.
Et si Chèvremont, Pol Dechamps et Lacroix furent alignés généralement à leur poste, Lambinon, par contre, débuta, en première, à l’intérieur droit.
Les dirigeants du « Renouveau », tels les Chantraine, le manager, Th. Bochard, Bounameaux, Rutten, Leenaerts, Defalle, Legros, Bovy et tant d’autres, avaient réussi là où d’autres avaient échoué ; ils avaient su insuffler à leur forces jeunes la confiance indispensable.

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Message par Air Jipé » 27 mars 2005, 22:29

18/11/1967

LA LIBERATION DU TERRITOIRE.

Septembre 1944, c’était la libération du peuple liégeois et du peuple belge tout entier.
La Belgique accueillait dans la joie les alliés libérateurs.
Elle recouvrait enfin son droit à la liberté. Des problèmes de divers ordrzes et la proximité du front laissaient cependant encore le sport dans la pénombre .
Toutefois le tournoi des clubs de Division d’Honneur, appelé aussi « Tournoi de la Libération » repris le 5 novembre 1944, par une éclatante victoire de Liège sur son éternel rival le Standard, par trois buts à zéro.

LA DIVISION D’HONNEUR.

Ce n’est cependant que fin 1945 que l’assemblée générale des clubs de l’Union belge ratifia l’entrée en division d’honneur du F.C. Liégeois.
Le championnat 1945-46 groupait 19 clubs : Le F.C. Malinois, Beerschot, Antwerp, Union Saint-Gilloise, Anderlecht, White Star, Liersche, Olympic de Charleroi, Standard, LA Gantoise, Cercle Sportif Brugeois, Alost, Tilleur, Boom, La Forestoise, Berchem, Racing de Bruxelles, Saint-Nicolas et le F.C . Liégeois.
L’Union belge avait décidé qu’à la fin de ce championnat, en aucun cas, plus de deux clubs de 1939 ne pourraient descendre en division 1sur les cinq prévus.
Une assemblée ultérieure devait dire si les championnats 1946-47 comprendraient 14 ou 16 clubs.
Cette saison se terminait par la victoire du F.C. Malinois.
Son équipe ne comptait pas moins de cinq individualités de classe internationale, à savoir : De Cleyn, Lemberechts, Vermeulen, Coppens et Hofmans.
Le F.C. Liégeois poursuivant sur sa lancée s’apprêtait à fêter dignement le soixantième anniversaire de sa fondation.
Il se classa 6° en 1945-46 ; 7° en 1946-47 ; 3° en 1947-48 ; 9° en 1948-49 ; 7° en 1949-50 ; 4° en 1950-51 et 1° en 1951-52.
Il comptait 44 points .
Les sportifs présents au stade se souviennent de cette journée, car tous participèrent à la joie des dirigeants et des joueurs. Le fondateur Robert Protin ne pouvait cacher son émotion. Les scènes de 1943-44 se répétaient et tous les liégeois fêtaient dans l’exubérance ce titre qui n’avait plus été fêté à Liège depuis 53 ans.
Le F.C. Liégeois avait aligné au cours de ce championnat : L’homme de Colombes ‘P. Anoul) , Wauthier, Saeren, Massart, la panthère noire (Carré), Dechamps, L. Dodet, Moes, Braeckman, Agnessens, Cannaerts, A. Chantraine, Muller, J. Anoul, Yans et J. Vetcour (fils de notre camarade François Vetcour).

La même année lors d’une réception à l’h^tel de Ville de Liège, le F.C. Liégeois obtenait le prix du mérite sportif.

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Air Jipé
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Message par Air Jipé » 27 mars 2005, 23:14

25/11/1967

Le F.C. Liégeois réussissait le double l’année suivante et obtenait ainsi son cinquième titre de champion de Belgique.
L’équipe championne de 1952-53 réunissait les joueurs suivants : Delhasse, Saeren, Cannaerts, Dodet, Carré, Chantraine, J. Anoul, P. Anoul, Dechamps, Moes, Massart.
L’administration communale de Rocourt fit honneur aux valeureux champions du F.C. Liégeois et les reçus dignement.
Notre regretté camarade-bourgmestre, Armand Longrée les congratula et leur remit, à cette occasion, de nombreux cadeaux.
C’était l’année de l’entrée en première de Guy Delhasse. Celui-ci devait y fournir plus de 700 matchs.
En 1954, l’un de nos concitoyen, Bruno Cadorin, y figurait honorablement.
Un peu plus tard, Yves Baré, un autre rocourtois, entrait en équipe première et se signalait aussitôt aux sélectionneurs fédéraux.
Je rappellerai pour ceux qui le vécurent le match mémorable que le F.C. Liégeois livra en 1960 aux Champions d’Europe du Réal de Madrid.
Les deux équipes se séparèrent sur un nul (1-1).
Ce soir là, les Di Stéphano, Puskas, Gento, Amancio et consorts, trouvèrent devant eux : Delhasse, Baré, Waseige, Lejeune, Defraigne, G. Sulon, Croté, Letawe, Wégria, Todor et Dupain.
Les joueurs et dirigeants des deux équipes furent même reçus au Palais Royal.
En 1962, le F.C. Liégeois concédait le nul (1-1) devant les moscovites du Spartak.
Les Delhasse, Baré et autres, effectuèrent ensuite une tournée en Russie et y réussirent des résultats flatteurs.
Je citerai encore quelques scores réalisés en coupe des viles de Foires :
Bytom – F.C. Liégeois : 0-1
Arsenal - F.C. Liégeois : 1-1
F.C. Liégeois – Spartak Brno : 1-0

Aujourd’hui comme hier, les possibilités du F.C. Liégeois sont grandes. La réussite est au bout du chemin parsemé de 30 matchs de 90 minutes chacun.
Puisse le F.C. Liégeois s’en souvenir et réaliser, à l’occasion de son 75° anniversaire qui coïncide avec l’inauguration de sa nouvelle tribune assise, le rêve que font déjà de nombreux Liégeois : celui de décrocher le sixième titre de champion de Belgique.
Quant à moi, c’est ce que je lui souhaite de tout cœur, en chantant bien fort avec vous :
Econ’feye po nin l’rouvi ALLONS LIEGE…

Ce soir là, je quittais Jules, le cœur content et le corps « léger », mais, non sans appréhension, quant au chemin que j’avais encore à parcourir entre le bistro du coin et ma demeure.

FIN.


....ou presque :wink:

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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

Message par CEW 66 » 21 avr. 2011, 16:20

Jamais fait attention à ces articles :shock:



:love: :respect: :oldside:
jfstassen a écrit :N'oublions jamais le précepte Raphaello-Quarantien : "J'ai gagné, j'm'en fous !"

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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

Message par b.simons » 21 avr. 2011, 19:33

MONTEGNEE: VASTE PROJET IMMOBILIER SUR LE SITE DE L'ANCIEN CHARBONNAGE PATIENCE && BEAUJONC,UN VILLAGE AUTOUR DU FOOTBALL
DELCOURT,CHRISTIAN

Page 13

Lundi 8 décembre 1997

MONTEGNÉE

Vaste projet immobilier sur le site de l'ancien charbonnage Patience Beaujonc

Un village autour du football

Souffle de renouveau à Saint-Nicolas. Un promoteur français envisage de construire un stade de football ainsi qu'un village à Montegnée.


Après plusieurs années de stagnation, le Royal Tilleur Football Club Liégeois (RTFCL) revoit ses ambitions à la hausse. Trop à l'étroit dans ses installations actuelles de Buraufosse, il projette d'implanter un nouveau stade à Montegnée et de développer, autour de l'infrastructure sportive, un village avec diverses fonctions. Les promoteurs sont des Parisiens et ont mandaté un architecte liégeois connu, Jacques Valentiny, pour gérer le dossier.

Le projet bénéficie d'un solide soutien financier. Il compte, par ailleurs, sur les relais politiques de Patrick Avril, bourgmestre socialiste de Saint-Nicolas, mais ne fait pas que des heureux. C'est que, quelques centaines de mètres plus loin, le Standard profite de plantureux subsides pour moderniser son stade en prévision du prochain championnat d'Europe des Nations (Euro 2000). Les dirigeants de Sclessin ne voient donc pas d'un très bon oeil le renouveau d'un ambitieux voisin.

Opposition du club voisin ? Qu'importe. Le RTFCL avance. Vite. Avec détermination. Un nouveau stade de 15.000 places devrait être construit dans les trois ans à Montegnée, nous assure Jacques Valentiny. Cette arène s'inspirera, toutes proportions gardées, du stade Arena d'Amsterdam et du stade de France à Saint-Denis, qui abritera la finale de la coupe du monde de football, poursuit-il.

Pas de mégalomanie donc. Plutôt un ensemble architectural en harmonie avec son environnement. Pelouse chauffée et bâchée pour atténuer les rigueurs de l'hiver, toiture partiellement rétractable, gradins amovibles, confort, convivialité (avec accueil par des hôtesses), etc., sont autant d'idées intégrées dans les plans des architectes.

Mais si le stade est au centre du projet, il n'est pas tout : Nous comptons construire un village sportif où les jeunes joueurs pourraient étudier dans une école pensée sur mesure pour eux. Un hôtel, des commerces de proximité, des villas pour les joueurs professionnels, du logement, des bureaux seraient également bâtis.

Bref, tout un ensemble de fonctions de quartier qui, à l'instar du projet de Zip (Zone d'initiatives priviligiées) pour Tilleur-Bas, rendrait des couleurs à la commune.

Etant donné l'ampleur du projet (coût estimé entre 1 et 1,5 milliard), la zone sise rue Branche Planchard, à Montegnée, ne suffirait pas. Quarante hectares sont nécessaires, précise encore Jacques Valentiny, qui travaille avec un architecte français spécialisé dans les infrastructures sportives.

La direction du club lorgne donc aussi sur le terrain situé en face, à savoir le site de l'ancien charbonnage Patience Beaujonc. Le site de Montegnée accueillerait le stade et une partie des parkings alors que le village et les terrains d'entraînement (14) seraient érigés sur le site de Glain, explique Jacques Valentiny.

Le rôle social du club n'est plus à démontrer. La direction et l'administration communale espèrent le renforcer avec une prise en charge globale des jeunes. Actuellement, 500 jeunes forment une école dynamique et performante dont les responsables souhaitent qu'elle soit aussi une école de vie.

Au début de l'an 2000, si tout se déroule comme prévu, ces adolescents pourront s'épanouir au coeur d'installations modernes et confortables. Ce ne serait pas la moindre des réussites du projet.

CHRISTIAN DELCOURT
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

Message par TOS » 21 avr. 2011, 19:40

C'est hallucinant les kilos de couillonnades qu'on nous a fait avaler à travers les ans... Un mix entre le Stade de France et l'ArenA... :mdr:

Je note quand même ceci:
C'est que, quelques centaines de mètres plus loin, le $tandard profite de plantureux subsides pour moderniser son stade en prévision du prochain championnat d'Europe des Nations (Euro 2000). Les dirigeants de Sclessin ne voient donc pas d'un très bon oeil le renouveau d'un ambitieux voisin.
Je ne sais pas d'où est extrait cet article (LM?) mais Delcourt n'écrit quand même pas ça par hasard... Mais sinon, on est censés se battre la coulpe en s'auto-persuadant que notre funeste destin n'est dû qu'à nos propres errances, et que le voisin subsidié des bords de Meuse n'y est évidemment pour rrrien du tout... :vomi:
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Re: LA VIE DU FOOTBALL CLUB LIEGEOIS.

Message par b.simons » 21 avr. 2011, 19:43

TOS a écrit :C'est hallucinant les kilos de couillonnades qu'on nous a fait avaler à travers les ans... Un mix entre le Stade de France et l'ArenA... :mdr:

Je note quand même ceci:
C'est que, quelques centaines de mètres plus loin, le $tandard profite de plantureux subsides pour moderniser son stade en prévision du prochain championnat d'Europe des Nations (Euro 2000). Les dirigeants de Sclessin ne voient donc pas d'un très bon oeil le renouveau d'un ambitieux voisin.
Je ne sais pas d'où est extrait cet article (LM?) mais Delcourt n'écrit quand même pas ça par hasard... Mais sinon, on est censés se battre la coulpe en s'auto-persuadant que notre funeste destin n'est dû qu'à nos propres errances, et que le voisin subsidié des bords de Meuse n'y est évidemment pour rrrien du tout... :vomi:
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