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Les ennuis s’accumulent pour 777 Partners, le propriétaire du Standard
À l’étranger, notamment aux Bermudes, la confiance dans les sociétés détenues par les propriétaires du Standard s’étiole de plus en plus.
Par E. Px
Publié le 19/02/2024 à 18:27
Si la situation sportive du Standard, et même celle du SL16 en division 1B, ne s’est pas améliorée au fil des semaines, sa situation financière reste toujours aussi précaire. Et encore plus depuis que la société américaine 777 Partners, propriétaire du club depuis le 19 avril 2022, s’enlise dans les ennuis judiciaires et autres. Le dernier avatar en date remonte au 16 février quand l’agence de notation AM Best a réduit la note de 777 Re à « faible ».
En quoi est-ce important ? 777 Re est une société de réassurance basée aux Bermudes qui est une source de financement importante pour les filiales de 777 Partners. Or, le 8 novembre dernier, sa note de solidité financière avait déjà été réduite par AM Best « en raison de l’incertitude financière de 777 Partners qui n’a pas fourni d’états financiers audités au cours de ces deux dernières années ». C’est à cette période que 777 Re a été placée sous contrôle administratif par les autorités des Bermudes. Trois mois plus tard, c’est donc une nouvelle dégradation de la note qui est annoncée en raison « d’une grande incertitude qui existe autour de la liquidité des investissements affiliés » explique AM Best qui s’inquiète aussi de la rotation élevée des cadres de l’entreprise.
Ce nouvel événement n’est certainement pas accueilli avec le sourire dans les clubs détenus par la société de Miami, dont le Standard évidemment. Depuis le rachat du club principautaire, le groupe détenu par Steven Pasko et Joshua Wander a déjà injecté plusieurs millions à Sclessin mais via la société Nutmeg Acquisition LLC. Or, comme l’explique le site norvégien Josimar, 777 Re a déjà prêté 103 millions à Nutmeg. Il existe donc bel et bien un lien entre les deux sociétés. Dans ces conditions, tout en sachant que 777 Re n’est pas la seule source de financement du groupe, on peut se demander si d’autres fonds vont encore arriver en Principauté où l’on doit aussi suivre avec attention l’évolution du dossier de la tentative de rachat d’Everton par 777 Partners.
En septembre dernier, Fahrad Moshiri annonçait en effet vouloir céder ses parts du club anglais à 777 Partners. Cinq mois plus tard, la Premier League n’a toujours pas donné son aval à la transaction financière. Un long délai qui ne manque pas d’interpeller et qui démontre aussi sans doute le manque de confiance dans l’opération. Comme si la Premier League souhaitait l’arrivée d’un autre candidat acquéreur ou que 777 Partners ne puisse plus réaliser la transaction. Une situation qui n’est pas un bon signe non plus pour les autres clubs – en plus du Standard, 777 Partners détient Genoa, Hertha Berlin, Vasco da Gama, Red Star, Melbourne Victory en plus d’une participation très minoritaire dans le FC Séville – dont la santé financière n’est guère brillante.