Exclusif : le stade du Standard saisi par ses créanciers !TOS a écrit : ↑10 juil. 2024, 21:01pas abonné à sud-presse, ça dit quoi? les vendeurs (donc Fellaini, Witsel, Venanzi & co?) qui n'ont toujours pas reçu l'entièreté de leur dû ont fait saisir le stade mais en laissent-ils l'usufruit au club?BloodAddict a écrit : ↑10 juil. 2024, 20:53C'est ça...
La vente s'accélère à tel point que le stade vient d'être saisi
https://www.sudinfo.be/id857079/article ... creanciers
C’est plus qu’un symbole : la saisie conservatoire du stade du Standard de Liège et des terrains et infrastructures avoisinants a été ordonnée cette semaine par le tribunal de première instance de Liège. Dans l’élan, ce mercredi après-midi, elle a été signifiée aux intéressés. L’Enfer de Sclessin n’a jamais si bien porté son nom…
EXCLUSIF
Par Laurence Wauters
Publié le 10/07/2024 à 18:40
Les choses se compliquent de jour en jour, pour le Standard : après la saisie conservatoire des actions du club ordonnée en mai dernier au bénéfice de Bruno Venanzi, à qui 777 Partners doit encore trois millions d’euros de la seconde tranche du rachat du club, Le Soir et SudInfo apprennent aujourd’hui que le tribunal de Première instance de Liège vient d’ordonner la saisie du stade, des terrains et installations environnantes de la rue de la Centrale, soit 20 biens immobiliers au total, et ce également à titre conservatoire. Ces droits immobiliers détenus par la SRL Immobilière du Standard de Liège sont ainsi « mis de côté » pour les architectes ayant travaillé sur le nouveau stade et tous les aménagements liés. Des architectes et experts qui sont, eux aussi, restés impayés…
Un projet qui faisait rêver
C’est en 2017 que la SRL Assar BE architects avait signé un contrat de maîtrise d’œuvre pour la rénovation et l’extension du stade ainsi que l’intégration d’activités de commerces et loisirs sur les lieux -on se souvient de ces plans qui, à l’époque, en avaient fait rêver plus d’un. Ce cabinet d’architectes avait eu une longue histoire, positive jusque-là, avec le club : c’est lui qui avait construit, à la « grande époque » des Rouges et blancs, l’académie Robert Louis-Dreyfus
Au moment du rachat par 777 Partners, ce projet de nouveau stade avait été repris par l’Immobilière du Standard, qui avait signé à la fin 2020 un nouveau contrat, reprise du précédent, avec les architectes. Le montant pour la maîtrise d’œuvre de ce projet, estimé à une centaine de millions d’euros HTVA, n’est forcément pas léger : on parle ici de plus de 9,5 millions d’euros, échelonnés au fil du temps.
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Mais alors que les choses avaient bien avancé, avec déjà un contrat d’entreprise n’attendant que ratification et la demande de permis envoyée, tout a été mis en suspens en 2022, l’Immobilière du Standard invoquant un financement du projet insuffisamment assuré. Certains avis ont tout de même encore été demandés aux architectes et bureaux d’études, notamment sur l’implantation d’une surface commerciale attenante au projet. En octobre 2022, le montant des prestations atteignait près de 3,2 millions, avec une série de sous-traitants dont des ingénieurs en stabilité, en techniques spéciales, en acoustique,…
Risque d’insolvabilité
Sommé de payer, après avoir traîné plusieurs mois, 777 Partners a contesté les prestations des architectes en avril 2023. Ceux-ci ont alors cité, fin 2023, la SRL Immobilière du Standard de Liège devant le tribunal de l’Entreprise où l’affaire est actuellement pendante. Mais face à la chute du Standard, le temps presse : pour le cabinet Assar, les états d’avancement qu’il a adressés montrent que le montant de 3,2 millions d’euros est incontestablement dû, « et les arguments invoqués par l’Immobilière du Standard de Liège pour ne pas payer nos clients sont purement fallacieux et dilatoires », expliquent Me Renaud Molders-Pierre et Me Maude Gruslin, conseils de la SRL Assar. « En réalité, leurs finances ne leur permettent pas de s’acquitter de cette dette, ce qui renforce chez nos clients une crainte d’insolvabilité ». La majorité des actions de l’Immobilière du Standard et de la SA Standard de Liège appartiennent à 777 Partners, « dont la situation s’aggrave de jours en jours », exposent les avocats. Par ailleurs, poursuit Me Molders-Pierre, « nous craignons que dans le cadre de la vente du Standard, l’immobilière ne soit survalorisée et qu’on ne donne pas toutes les informations aux acheteurs potentiels ».
Pour qu’une saisie conservatoire puisse être ordonnée, il faut un risque de célérité, c’est-à-dire que le débiteur puisse devenir insolvable, ou risque d’organiser son insolvabilité. Le tribunal de première instance a estimé que la requérante justifiait à suffisance ses droits de créance, et que le cas « paraît requérir célérité ». Une saisie conservatoire, c’est une « garantie », pour le débiteur, que ce qui lui est dû ne va pas « disparaître » : les biens restent à disposition du propriétaire, mais il ne peut les céder ou les transformer sans l’aval de celui vis-à-vis duquel il reste endetté. Tous les terrains et le stade, c’est-à-dire tout ce qui est situé entre la rue de la Centrale, la rue Ernest Solvay et le pont d’Ougrée, sont visés.
Voilà qui vient encore compliquer, s’il le fallait, un éventuel rachat du club…Selon certaines informations en interne au Standard, cela n’aurait aucun impact sur le club. Mais, ce dernier contestera cette saisie car le montant réclamé par Assar est contesté en justice par Bruno Venanzi et par 777 (ensemble sur ce dossier-là).