Ici ,c'est Curaba de la RAAL qui a balancé La Louvière centre, faudrait pas non plus que cette histoire profite à qui vous savez et qui doivent faire exactement pareil (Pas besoin de les citer ,suffit de regarder le classement de cette série)
D2 amateur
Modérateurs : Francis2711, Thelone
-
- Challenger Pro League
- Messages : 1582
- Enregistré le : 07 avr. 2007, 23:07
- Localisation : rocourt
Re: D2 amateur
-
- Donateur
- Messages : 23064
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 23:03
Re: D2 amateur
Des joueurs de foot philantropes. J'en ai les larmes aux yeux.
-
- Donateur
- Messages : 19312
- Enregistré le : 15 sept. 2004, 09:04
- Localisation : Liège
Re: D2 amateur
Dans La Meuse, Thiry annonce que pour lui il n'y a pas de raisons que l'URLC n'ait pas sa licence, vu qu'aucune dette ONSS n'apparait.
C'est évident, quand on paie en black on ne risque pas d'être en retard pour payer ses factures ONSS puisqu'il n'y en a pas...
C'est évident, quand on paie en black on ne risque pas d'être en retard pour payer ses factures ONSS puisqu'il n'y en a pas...


-
- Champions League
- Messages : 6848
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 18:27
- Localisation : Pays de Herve
Re: D2 amateur
C'est bien ce que Thiry souligne. Pourquoi La Louvière-Centre n'aurait-elle pas sa licence alors que Chatelet l'a eu il y a deux ans dans les mêmes conditions.JoeDalton a écrit : ↑20 mars 2019, 08:12Dans La Meuse, Thiry annonce que pour lui il n'y a pas de raisons que l'URLC n'ait pas sa licence, vu qu'aucune dette ONSS n'apparait.
C'est évident, quand on paie en black on ne risque pas d'être en retard pour payer ses factures ONSS puisqu'il n'y en a pas...![]()
Pour l'UB, tout est en ordre vu qu'il n'y a pas de dette ONSS.
-
- Challenger Pro League
- Messages : 1544
- Enregistré le : 07 mai 2012, 18:16
Re: D2 amateur
L’UB ,capable de tout, ne pourra quand même pas fermer éternellement les yeux avec tous ces contrôles...
Ici ça ne concerne que le Hainaut pour le moment mais je n’ose imaginer que les autres provinces ne bougent pas! Quand on voit que Solieres ne paye, en théorie, que 30 a 50€ par match... C’est clairement un appel du pied fait aux contrôleurs.
Ici ça ne concerne que le Hainaut pour le moment mais je n’ose imaginer que les autres provinces ne bougent pas! Quand on voit que Solieres ne paye, en théorie, que 30 a 50€ par match... C’est clairement un appel du pied fait aux contrôleurs.
-
- Champions League
- Messages : 6302
- Enregistré le : 17 janv. 2008, 16:57
- Localisation : Durbuy
Re: D2 amateur
Je ne vois pas bien sur quelle base l'UB pourrait refuser une licence dans les cas évoqués. Ce sera le cas si le club en question est condamné ET qu'il ne s'acquitte pas de l'amande.alex150892 a écrit : ↑20 mars 2019, 08:59L’UB ,capable de tout, ne pourra quand même pas fermer éternellement les yeux avec tous ces contrôles...
Ici ça ne concerne que le Hainaut pour le moment mais je n’ose imaginer que les autres provinces ne bougent pas! Quand on voit que Solieres ne paye, en théorie, que 30 a 50€ par match... C’est clairement un appel du pied fait aux contrôleurs.
Supporter depuis 1973...
-
- Challenger Pro League
- Messages : 1544
- Enregistré le : 07 mai 2012, 18:16
Re: D2 amateur
Pour cette saison ça semble évidemment « trop tard » mais ça ne m’etonnetait pas que les conditions d'obtention de la licence change d’ici peuleclerma a écrit : ↑20 mars 2019, 09:07Je ne vois pas bien sur quelle base l'UB pourrait refuser une licence dans les cas évoqués. Ce sera le cas si le club en question est condamné ET qu'il ne s'acquitte pas de l'amande.alex150892 a écrit : ↑20 mars 2019, 08:59L’UB ,capable de tout, ne pourra quand même pas fermer éternellement les yeux avec tous ces contrôles...
Ici ça ne concerne que le Hainaut pour le moment mais je n’ose imaginer que les autres provinces ne bougent pas! Quand on voit que Solieres ne paye, en théorie, que 30 a 50€ par match... C’est clairement un appel du pied fait aux contrôleurs.
-
- Donateur
- Messages : 4721
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 22:47
- Localisation : Genève
Re: D2 amateur
A mon avis, l'UB va plutôt attendre. Pour l'instant, les clubs en question n'ont pas dettes ONSS... puisqu'ils ne déclarent rien. Si l'auditorat du travail oblige ces clubs en défaut à déclarer les sommes qu'ils versent aux joueurs, ils seront susceptibles d'avoir des dettes vis-à-vis de l'ONSS. Sans compter que, ceux qui ne se déclarent pas, risquent d'avoir des amendes pour infraction à la loi sur le travail, ce qui peut sans aucun doute se transformer en dette assez rapidement.
Les changements risquent de prendre plusieurs années pour se concrétiser et l'UB se contentera d'attendre au coin de la rue qu'une dette dépasse pour couper les têtes...
Les changements risquent de prendre plusieurs années pour se concrétiser et l'UB se contentera d'attendre au coin de la rue qu'une dette dépasse pour couper les têtes...
-
- Challenger Pro League
- Messages : 1582
- Enregistré le : 07 avr. 2007, 23:07
- Localisation : rocourt
Re: D2 amateur
On se croirait revenu deux saisons en arrière.JoeDalton a écrit : ↑20 mars 2019, 08:12Dans La Meuse, Thiry annonce que pour lui il n'y a pas de raisons que l'URLC n'ait pas sa licence, vu qu'aucune dette ONSS n'apparait.
C'est évident, quand on paie en black on ne risque pas d'être en retard pour payer ses factures ONSS puisqu'il n'y en a pas...![]()
-
- Jupiler Pro League
- Messages : 2605
- Enregistré le : 16 janv. 2010, 20:57
- Localisation : Le reve
Re: D2 amateur
oscarflesch a écrit : ↑20 mars 2019, 11:22On se croirait revenu deux saisons en arrière.JoeDalton a écrit : ↑20 mars 2019, 08:12Dans La Meuse, Thiry annonce que pour lui il n'y a pas de raisons que l'URLC n'ait pas sa licence, vu qu'aucune dette ONSS n'apparait.
C'est évident, quand on paie en black on ne risque pas d'être en retard pour payer ses factures ONSS puisqu'il n'y en a pas...![]()

Les LEADERS 1892 c'est comme le vin,plus les années passent meilleurs ils sont!
-
- Donateur
- Messages : 17213
- Enregistré le : 20 déc. 2005, 12:01
- Localisation : Adorateur de Saint Moréno
Re: D2 amateur
JoeDalton a écrit : ↑19 mars 2019, 18:15Fabuleuxoscarflesch a écrit : ↑19 mars 2019, 12:59https://www.dhnet.be/regions/centre/l-u ... SeA0Uwi3ac
https://www.dhnet.be/regions/centre/le- ... 6d5bb6a81a![]()
Génial même....
Encore une fois quand on sait comme on traque les chômeurs... ce n’est que justice ! Contrairement à eux tous les footeux ne sont pas dans le besoin fin de mois.
En attendant ça sent la fuite en avant... :
La direction du club a bien sûr pris connaissance des propos et commentaires consécutifs à l'émission La Tribune sur la Rtbf relayés ensuite sur les médias.
Les propos calomnieux émis sur les réseaux sociaux ont fait l'objet de captures d'écran et feront l'objet de poursuites après avis et concertation de notre conseil.

La direction tient à rassurer ses supporters et partenaires sur la loyauté et la transparence de sa gestion.
La direction répondra favorablement à d'éventuelles devoirs d'enquêtes. Elle prendra même les devants pour gagner du temps en répondant à l'invitation spontanée du magistrat. Le club est serein et confiant en l'avenir. Votre direction."
jfstassen a écrit :N'oublions jamais le précepte Raphaello-Quarantien : "J'ai gagné, j'm'en fous !"
« Ear the news ? The dogs are dead »
Roger Waters - Sheep (Animals 1977)
« Oui mais René Collard il chausse mieux ! »
Vélodrome - Échauffement 1992
-
- Coupe du Monde
- Messages : 14841
- Enregistré le : 02 avr. 2007, 23:00
- Localisation : pas loin de la porte de l'Indonésie
Re: D2 amateur
Je pense qu'il va y avoir une fameuse révolution dès la saison prochaine, les dirigeants de clubs sont avertis désormais que le temps du full black est révolu! Les joueurs habitués à palper des salaires équivalent à ceux d'un travailleur à temps plein vont tirer une drôle de tête. Des carrières à la Cossalter, le mercenaire-type, ce sera terminé!jfstassen a écrit : ↑20 mars 2019, 11:04A mon avis, l'UB va plutôt attendre. Pour l'instant, les clubs en question n'ont pas dettes ONSS... puisqu'ils ne déclarent rien. Si l'auditorat du travail oblige ces clubs en défaut à déclarer les sommes qu'ils versent aux joueurs, ils seront susceptibles d'avoir des dettes vis-à-vis de l'ONSS. Sans compter que, ceux qui ne se déclarent pas, risquent d'avoir des amendes pour infraction à la loi sur le travail, ce qui peut sans aucun doute se transformer en dette assez rapidement.
Les changements risquent de prendre plusieurs années pour se concrétiser et l'UB se contentera d'attendre au coin de la rue qu'une dette dépasse pour couper les têtes...
A moins que l'auditeur Clesse ne soit qu'un feu de paille...
-
- Challenger Pro League
- Messages : 1639
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 18:05
Re: D2 amateur
On ne s'y retrouve plus! Châtelet paye en Bounty, Thiry en légumes et La Louvière en amandes....

-
- Champions League
- Messages : 6302
- Enregistré le : 17 janv. 2008, 16:57
- Localisation : Durbuy
Re: D2 amateur

Supporter depuis 1973...
-
- Donateur
- Messages : 17213
- Enregistré le : 20 déc. 2005, 12:01
- Localisation : Adorateur de Saint Moréno
Re: D2 amateur
Pointée du doigt depuis la sortie de l’auditorat du travail dans l’émission La Tribune, lundi soir sur la RTBF, La Louvière-Centre a réagi par un communiqué se voulant rassurant sur la loyauté et la transparence du club. La direction de l’URLC annonce aussi vouloir répondre à l’invitation spontanée du magistrat Charles-Eric Clesse dont l’intervention médiatique a toutefois déplu au sein du club louviérois. Remonté mais confiant, le dirigeant et à la fois joueur Mohamed Dahmane a répondu, point par point aux insinuations de l’auditeur du travail du Hainaut.
Révéler des éléments d’une instruction en cours avec des éléments de cette enquête au grand public c’est une atteinte à l’image du club.
"On ne s’attendait pas à de telles déclarations dans la Tribune sur la RTBF tout d’abord et ensuite à un tel déferlement dans les autres médias et sur les réseaux sociaux ! On sort forcément affecté car bien qu’il y ait eu des descentes dans d’autres clubs amateurs hennuyers, nous n’avons jamais été contrôlés alors que nos portes sont et restent grandes ouvertes. On a justement déjà envoyé les documents nécessaires aux instances compétentes puisque nous travaillons actuellement sur notre dossier de licence pour valider administrativement notre montée en D1 Amateur. La prestation de Monsieur Charles-Eric Clesse, l’auditeur du travail du Hainaut, nous rend toutefois perplexe. Qu’il ait des doutes concernant un club, son mode de fonctionnement et qu’il attende en retour des réponses, nous pouvons le concevoir mais pourquoi exprimer ouvertement, publiquement de telles suspicions sur un plateau d’émission à une heure de grande écoute ? Je m’interroge sur la méthode… révéler des éléments d’une instruction en cours avec des éléments de cette enquête au grand public c’est une atteinte à l’image du club mais c’est en outre un jugement de valeur sur une affaire qui n’a pas encore été jugée ! Nous allons cependant répondre favorablement à son invitation et allons montrer patte blanche."
Non-respect de la législation en matière de mise sous contrat des joueurs, rémunérations au noir… le magistrat Charles-Eric Clesse dresse un portrait peu reluisant de l’URLC mais Dahmane assure, à nouveau, que ces insinuations bien que maladroites restent infondées.
On reste serein et si le magistrat a des doutes, on prouvera notre bonne foi.
"Aucun joueur n’est sous contrat affirme-t-il ? C’est faux puisque nous avons récupéré Eugenio Pina du Standard de Liège à qui nous avons offert un contrat. Les autres joueurs sont sous des contrats de volontariat. Lundi dans la Tribune, il a en outre déclaré qu’il y avait une multitude de joueurs français qui habitent dans des appartements non déclarés or 90 % des joueurs français chez nous proviennent du nord de la France, vivent à 30 voire 45 minutes en voiture de La Louvière. Pourquoi prendraient-ils un logement ? Monsieur Clesse fait ensuite remarquer son étonnement sur le manquement administratif supposé de nos joueurs qu’ils accusent de ne pas déclarer leur situation dans leur pays ? Si le joueur est chômeur en France, qu’il se sacrifie un an à multiplier les aller-retours pour tenter sa chance en Belgique pour espérer briller, se faire remarquer et ainsi obtenir à terme un contrat dans un autre club, ça reste un choix personnel mais aucunement un problème ni pour le joueur et encore moins pour le club… On reste donc serein et s’il a des doutes, on prouvera notre bonne foi mais ce qui a été dit durant l’émission, publié dans les médias et relayé par les réseaux sociaux jette un discrédit sur le club. On n’efface pas tout ça d’un trait. La direction de La Louvière-Centre se bat depuis quatre ans pour remonter la pente après des années noires de mauvaises gestions des anciens dirigeants et là, en quelques secondes, on nous détruit sans raison, c’est triste !"
Ces descentes démarrent au départ de révélations de Monsieur Curaba. Il veut nuire au foot amateur, à l’URLC en particulier.
Mohamed Dahmane pousse alors son raisonnement plus loin et vise un homme en particulier : Salvatore Curaba, le président de la RAAL qu’il suspecte d’être l’élément déclencheur de ce climat de suspicions qui cible le foot amateur et dernièrement l’URLC rival et voisin cohabitant louviérois. "J’ai pu m’entretenir avec d’autres coaches de la D2 amateur qui partagent les mêmes suspicions. Ces descentes démarrent au départ de révélations de Monsieur Curaba. Il veut nuire au foot amateur, à l’URLC en particulier. Notre succès le dérange, sportivement il n’a pas réussi à nous devancer, à susciter l’unanimité et l’adhésion d’une ville autour de lui alors il s’y prend autrement. On ne renoncera pas pour autant, on attendra la réponse pour la licence ce 25 mars mais nous ne laisserons pas faire. S’il veut attaquer le monde amateur pour nettoyer le circuit, éradiquer un " système " on est pour mais s’il faut le faire dans des détails aussi malsains alors il n’y aura plus de foot amateur croyez-moi ! Mais ça arrangera peut-être le président de la RAAL, il sera tout seul dans un championnat et ça lui permettra d’être champion."
Révéler des éléments d’une instruction en cours avec des éléments de cette enquête au grand public c’est une atteinte à l’image du club.
"On ne s’attendait pas à de telles déclarations dans la Tribune sur la RTBF tout d’abord et ensuite à un tel déferlement dans les autres médias et sur les réseaux sociaux ! On sort forcément affecté car bien qu’il y ait eu des descentes dans d’autres clubs amateurs hennuyers, nous n’avons jamais été contrôlés alors que nos portes sont et restent grandes ouvertes. On a justement déjà envoyé les documents nécessaires aux instances compétentes puisque nous travaillons actuellement sur notre dossier de licence pour valider administrativement notre montée en D1 Amateur. La prestation de Monsieur Charles-Eric Clesse, l’auditeur du travail du Hainaut, nous rend toutefois perplexe. Qu’il ait des doutes concernant un club, son mode de fonctionnement et qu’il attende en retour des réponses, nous pouvons le concevoir mais pourquoi exprimer ouvertement, publiquement de telles suspicions sur un plateau d’émission à une heure de grande écoute ? Je m’interroge sur la méthode… révéler des éléments d’une instruction en cours avec des éléments de cette enquête au grand public c’est une atteinte à l’image du club mais c’est en outre un jugement de valeur sur une affaire qui n’a pas encore été jugée ! Nous allons cependant répondre favorablement à son invitation et allons montrer patte blanche."
Non-respect de la législation en matière de mise sous contrat des joueurs, rémunérations au noir… le magistrat Charles-Eric Clesse dresse un portrait peu reluisant de l’URLC mais Dahmane assure, à nouveau, que ces insinuations bien que maladroites restent infondées.
On reste serein et si le magistrat a des doutes, on prouvera notre bonne foi.
"Aucun joueur n’est sous contrat affirme-t-il ? C’est faux puisque nous avons récupéré Eugenio Pina du Standard de Liège à qui nous avons offert un contrat. Les autres joueurs sont sous des contrats de volontariat. Lundi dans la Tribune, il a en outre déclaré qu’il y avait une multitude de joueurs français qui habitent dans des appartements non déclarés or 90 % des joueurs français chez nous proviennent du nord de la France, vivent à 30 voire 45 minutes en voiture de La Louvière. Pourquoi prendraient-ils un logement ? Monsieur Clesse fait ensuite remarquer son étonnement sur le manquement administratif supposé de nos joueurs qu’ils accusent de ne pas déclarer leur situation dans leur pays ? Si le joueur est chômeur en France, qu’il se sacrifie un an à multiplier les aller-retours pour tenter sa chance en Belgique pour espérer briller, se faire remarquer et ainsi obtenir à terme un contrat dans un autre club, ça reste un choix personnel mais aucunement un problème ni pour le joueur et encore moins pour le club… On reste donc serein et s’il a des doutes, on prouvera notre bonne foi mais ce qui a été dit durant l’émission, publié dans les médias et relayé par les réseaux sociaux jette un discrédit sur le club. On n’efface pas tout ça d’un trait. La direction de La Louvière-Centre se bat depuis quatre ans pour remonter la pente après des années noires de mauvaises gestions des anciens dirigeants et là, en quelques secondes, on nous détruit sans raison, c’est triste !"
Ces descentes démarrent au départ de révélations de Monsieur Curaba. Il veut nuire au foot amateur, à l’URLC en particulier.
Mohamed Dahmane pousse alors son raisonnement plus loin et vise un homme en particulier : Salvatore Curaba, le président de la RAAL qu’il suspecte d’être l’élément déclencheur de ce climat de suspicions qui cible le foot amateur et dernièrement l’URLC rival et voisin cohabitant louviérois. "J’ai pu m’entretenir avec d’autres coaches de la D2 amateur qui partagent les mêmes suspicions. Ces descentes démarrent au départ de révélations de Monsieur Curaba. Il veut nuire au foot amateur, à l’URLC en particulier. Notre succès le dérange, sportivement il n’a pas réussi à nous devancer, à susciter l’unanimité et l’adhésion d’une ville autour de lui alors il s’y prend autrement. On ne renoncera pas pour autant, on attendra la réponse pour la licence ce 25 mars mais nous ne laisserons pas faire. S’il veut attaquer le monde amateur pour nettoyer le circuit, éradiquer un " système " on est pour mais s’il faut le faire dans des détails aussi malsains alors il n’y aura plus de foot amateur croyez-moi ! Mais ça arrangera peut-être le président de la RAAL, il sera tout seul dans un championnat et ça lui permettra d’être champion."
jfstassen a écrit :N'oublions jamais le précepte Raphaello-Quarantien : "J'ai gagné, j'm'en fous !"
« Ear the news ? The dogs are dead »
Roger Waters - Sheep (Animals 1977)
« Oui mais René Collard il chausse mieux ! »
Vélodrome - Échauffement 1992
-
- Donateur
- Messages : 23064
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 23:03
Re: D2 amateur
S’il veut attaquer le monde amateur pour nettoyer le circuit, éradiquer un " système " on est pour mais s’il faut le faire dans des détails aussi malsains alors il n’y aura plus de foot amateur croyez-moi
Tout n'est pas rose alors?
Tout n'est pas rose alors?
-
- Donateur
- Messages : 17213
- Enregistré le : 20 déc. 2005, 12:01
- Localisation : Adorateur de Saint Moréno
Re: D2 amateur
Ben c’est ça quoi.... ceux qui minimisent et/ou défendent se rendent-ils seulement compte qu’ils s’enfoncent ?
Ça me fait repenser aux « génies » tels que Otte, Dardenne ou encore « Taz » Habran et leurs mises en garde sur des réseaux sociaux...
Qui plus est, en toute logique, éradiquer les payements au noir dans les division amateurs n’entraînera pas le fait que les bons joueurs ne viendront plus dans ces petits clubs qui fraudent… Au contraire il y aura abondance de joueurs et ceux-ci devront alors s’adapter à des conditions financières moindres (ou égales mais déclarées). Au final tout le monde devrait y être gagnant... en tout cas sportivement non ?
Ça me fait repenser aux « génies » tels que Otte, Dardenne ou encore « Taz » Habran et leurs mises en garde sur des réseaux sociaux...
Qui plus est, en toute logique, éradiquer les payements au noir dans les division amateurs n’entraînera pas le fait que les bons joueurs ne viendront plus dans ces petits clubs qui fraudent… Au contraire il y aura abondance de joueurs et ceux-ci devront alors s’adapter à des conditions financières moindres (ou égales mais déclarées). Au final tout le monde devrait y être gagnant... en tout cas sportivement non ?
jfstassen a écrit :N'oublions jamais le précepte Raphaello-Quarantien : "J'ai gagné, j'm'en fous !"
« Ear the news ? The dogs are dead »
Roger Waters - Sheep (Animals 1977)
« Oui mais René Collard il chausse mieux ! »
Vélodrome - Échauffement 1992
-
- Challenger Pro League
- Messages : 1582
- Enregistré le : 07 avr. 2007, 23:07
- Localisation : rocourt
-
- Donateur
- Messages : 23064
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 23:03
Re: D2 amateur
Le seul truc crédible c'est quand même l'UB.
La preuve, ils changent leurs règlements tous les ans.
La preuve, ils changent leurs règlements tous les ans.
-
- Donateur
- Messages : 3734
- Enregistré le : 14 sept. 2004, 21:49
Re: D2 amateur
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
Le Vif
21/03/19 à 14:30 - Mise à jour à 18:18
Du Le Vif/L'Express du 21/03/19
Si les salaires astronomiques des joueurs pros font jaser, l'omerta demeure à propos des revenus des footballeurs amateurs. Et pourtant. L'argent noir qui circule dans le milieu permet aux clubs de grossir les enveloppes des sportifs jusqu'à des montants avoisinant les 3 000 euros net par mois.
48
Fois partagéPartager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur LinkedIn Lire plus tard Imprimer
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
© ILLUSTRATION CHARLES MONNIER
Jérôme (1) touche de l'argent grâce au foot depuis qu'il a 16 ans. Ayant évolué de nombreuses années dans les divisions nationales, il a aujourd'hui du mal à remettre en question ses 1 000 à 1 500 euros net par mois gagnés en tant que joueur amateur de D3. Pour lui, c'est le juste retour des choses : " C'est un investissement énorme de jouer au foot. Je dois souvent mettre ma famille de côté. " Mais Jérôme est aussi un citoyen qui s'intéresse à la chose publique : " Si je suis naturellement scandalisé par la dérive des élus, Publifin, la politique fiscale de la Belgique qui favorise les plus nantis..., je suis aussi très embêté de gagner de l'argent avec le foot et de ne pas contribuer à la caisse communautaire. " Il a donc accepté de témoigner pour Le Vif/L'Express, comme 36 autres personnes, sous couvert d'anonymat ou non, sur la réalité du terrain de foot amateur et de son ballon qui ne tourne pas toujours rond.
Un bon petit pactole !
La rémunération des joueurs d'équipe première en amateur fait partie des usages depuis longtemps. Elle s'explique par le fait que les joueurs pros se sont peu à peu " dégriffés " ; ils ont accepté de s'inscrire dans les clubs de niveau inférieur à condition d'être payés. Mais s'il y a cinquante ans, seuls deux ou trois footballeurs étaient défrayés, aujourd'hui, tous réclament une rétribution.
L'argent est empoché de différentes façons : la méthode la plus classique consiste en l'accumulation de sommes fixes par mois et de primes au point. Yannick (2), ancien footballeur, dévoile : " Je jouais en Provinciale 3 dans un club bruxellois. On me donnait 400 euros par mois comme fixe et 150 par victoire. J'étais à 700 - 800 euros par mois. " Le paiement se fait aussi régulièrement en services selon les sponsors obtenus : voiture de fonction, carte essence, etc.
PARTAGER
La rémunération des joueurs d'équipe première en amateur fait partie des usages depuis longtemps.
Une troisième source de revenus provient de la " prime à la signature " : une somme perçue pour " signer " dans un autre club. Yannick raconte qu'un club turc de Provinciale 1 proposait " 3 000 euros juste pour signer ! " Daniel Boccar, secrétaire général de l'Association des clubs francophones de football (ACFF), relève : " Les primes à la signature, ça peut monter très haut et c'est souvent de l'argent qui provient d'une autre source que le club. On parle en milliers d'euros. "
Selon les niveaux, les sommes tournent en moyenne autour de 500 à 600 euros net par mois en provinciales et de 1 000 à 1 500 dans le semi-professionnel. Les exceptions révèlent aussi que des footballeurs de P1 perçoivent 2 000 euros net par mois quand d'autres en D1 amateur en gagnent 3 000.
Si les salaires augmentent dans le semi-professionnel - soit la D1 amateur, D2, et D3 -, c'est parce que le temps consacré au foot augmente : alors qu'en provinciales, les footballeurs jouent et s'entraînent environ dix heures par semaine, en divisions supérieures, on se rapproche des quinze à vingt heures. Un lien de subordination s'installe alors entre le club et le joueur et les motive à signer un contrat qui les engage à respecter leurs obligations. " L'investissement est énorme, souligne Jérôme. Les déplacements prennent du temps car je suis à une heure de mon club en voiture. Et puis, les week-ends sont organisés différemment si vous avez un match à l'autre bout de la Belgique. C'est tout du temps passé sans ma famille, ça. "
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
© ILLUSTRATION CHARLES MONNIER
Par-dessous la table
Beaucoup de clubs " cultivent " de l'argent noir afin de mieux rémunérer leurs troupes. Pour gagner un championnat, mieux vaut disposer d'excellents joueurs. Et les attirer par de séduisants magots. Cette économie parallèle s'alimente majoritairement par des " mécènes ", qui ont la passion du foot et qui ont investi dans un club. Arthur (3), ancien joueur d'un club bruxellois, confie : " Notre président était avocat et richissime. Tous les jeudis, il venait nous payer au club avec sa valise pleine de billets. La rumeur s'est vite répandue. Un jeudi, alors qu'il se rendait comme d'habitude au club, des mecs en mobylette sont venus le braquer. Ils savaient qu'il s'agissait d'argent noir, donc ils ne risquaient pas grand-chose. A partir de ce moment-là, le président ne s'est plus déplacé. Désormais, les joueurs doivent aller chez lui pour prendre leur enveloppe. " Le black est aussi produit via les buvettes, les entrées aux matchs, les soupers boudins et, parfois, les cotisations des jeunes ou les indemnités de formation quand elles sont payées en liquide par les parents.
Si ces procédés peuvent sembler inoffensifs, ils sont frauduleux pour la société et nocifs pour le sport. Salvatore Curaba a racheté la Raal La Louvière en 2017 avec pour ambition de respecter les règles du jeu. Très vite, il a déchanté : en bon citoyen, l'ex-joueur professionnel et prospère entrepreneur devenait victime d'une concurrence déloyale exercée par les méthodes illégales des autres clubs. Il détaille : " Nous souhaitons attirer des bons joueurs dans notre club pour améliorer le niveau de l'équipe. Mais nous déclarons toutes nos dépenses, y compris celles qui sont vouées à rémunérer nos joueurs. Nous payons nos cotisations sociales et nos précomptes professionnels. Cela nous coûte évidemment ! Nous sommes en D2 amateur et avec les différentes primes, nos joueurs confirmés peuvent gagner jusqu'à 1 300 euros net mensuels, et ça sur dix mois. Nos joueurs cadres, jusqu'à 1 800. Mais beaucoup de footballeurs estiment que c'est encore insuffisant et refusent de jouer chez nous car ils peuvent toucher plus ailleurs. Certains sont aussi chômeurs. Si on leur propose un salaire déclaré, ils refusent car ils ne veulent pas perdre le chômage ! Même si la pression des joueurs et des entraîneurs est forte, même si c'est difficile de joindre les deux bouts, les dirigeants de club doivent résister à ces surenchères pour le bien de leur club et pour le bien du football. "
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
© ILLUSTRATION CHARLES MONNIER
Complicité des sponsors
Cette concurrence déloyale s'exerce aussi au niveau du parrainage : les clubs et les sponsors trafiquent et gonflent les factures. Le but étant de blanchir l'argent des premiers et d'augmenter la déduction fiscale des deuxièmes. Exemple : le sponsor veut donner 100 000 euros au club mais il lui demande d'en facturer 200 000. Le club facture 200 000 euros. Le sponsor lui verse effectivement 200 000 mais en récupère 100 000 par-dessous la table. Au noir. Une pratique qui permet à la fois au club de blanchir 100 000 euros de son budget et au sponsor de réduire sa masse fiscale. Mais pour effectuer la combine, il faut du black... Or, les clubs clean n'en disposent pas. Guy Thiry, président du club de Visé, affirme : " On me l'a déjà demandé mais j'ai toujours refusé car je n'ai pas de noir à sortir ! Le sponsor est alors allé voir ailleurs. "
PARTAGER
On nous disait qu'on n'avait pas grand-chose à faire à part lever un peu le pied quand le ballon venait vers nous...
Les dérives de ces économies parallèles peuvent aussi toucher l'école des jeunes. En autorisant certains joueurs amateurs à décrocher le jackpot, l'argent noir a peu à peu légitimé des salaires beaucoup trop élevés par rapport au budget disponible. Que faire si les finances manquent ? Soit le joueur est pénalisé et ne reçoit plus ses honoraires, soit le club va chercher la monnaie dans la caisse des jeunes. Fabrice Fievez, ancien correspondant qualifié du Bon Air, club du Brabant, confirme : " Ça m'est arrivé et je n'en suis pas fier. Mais les joueurs exigent toujours plus. Aujourd'hui, même les jeunes d'équipe première en provinciale ne veulent pas jouer avec 150 euros par mois. Et ils ne veulent pas qu'on déclare, car ils ne veulent pas être taxés à la fin de l'année. " De son côté, Jérôme en connaît aussi des histoires à ce propos : " Les membres du conseil d'administration de certains clubs font aussi partie du conseil communal. Leur club avait des dettes car il payait ses joueurs en noir. Pour continuer à les rémunérer, il est déjà arrivé que la commune octroie des subsides supplémentaires formellement destinés aux jeunes et, par un tour de passe-passe, cet argent se retrouve en noir dans les enveloppes des joueurs ! "
Salvatore Curaba, propriétaire de Raal La Louvière : "Les dirigeants de club doivent résister aux surenchères."
Salvatore Curaba, propriétaire de Raal La Louvière : "Les dirigeants de club doivent résister aux surenchères." © Photo News
"On sait où tu habites !"
Enfin, l'argent noir rend possible le trucage de matchs. Jérôme a vécu plusieurs tentatives. Il témoigne sur sa dernière expérience : " Ça m'est arrivé récemment. Nous étions dans les semaines qui précédaient un match décisif pour obtenir le titre de champion. Plusieurs joueurs de l'équipe ont été approchés pour qu'ils laissent tomber le match. On nous disait que la prime de match serait donnée à toute notre équipe, qu'on n'avait pas grand-chose à faire à part lever un peu le pied quand le ballon venait vers nous. Nous avons répondu que nous ne mangions pas de ce pain-là. Mais ce n'était pas des gens de milieux très recommandables. Du coup, on a tous reçu des menaces, du style " on sait où tu habites, on sait qui sont tes enfants... " Ce sont des petites choses mais quand on connaît le pedigree des personnes qui formulent les choses, on pourrait facilement céder si on n'est pas assez solide mentalement. "
Ces procédés frauduleux et leurs conséquences sur le sport existent depuis longtemps. Mais jusqu'il y a deux ans, personne n'avait encore jamais abordé la problématique officiellement, ce qui n'aidait pas à la régulariser. A partir de 2017, les dirigeants de clubs en règle ont finalement décidé de briser l'omerta. Le coup d'envoi fut donné par Jean-Paul Lacomble, président du RFC Liège, quand il introduisit, en 2017, son recours auprès de la Cour belge d'arbitrage du sport (CBAS) contre l'octroi de la licence de D1 à Châtelet-Farciennes. Les deux clubs étaient en concurrence. Châtelet-Farciennes a gagné alors que ses dirigeants ne déclaraient aucun des salaires des joueurs, prétendant que ces derniers étaient bénévoles et ne gagnaient pas plus de 1 350 euros par an.
Pour obtenir une licence, l'Union royale belge des sociétés de football - association (Urbsfa) a mis en place des conditions. Parmi elles se trouve notamment la nécessité de démontrer que le club n'a aucune dette à l'égard de la sécurité sociale. La loi du 24 février 1978 relative au contrat de travail du sportif rémunéré stipule en effet qu'à partir du moment où un joueur gagne plus que 10 200 euros brut par an, il doit être déclaré à la sécurité sociale via un contrat de travail ; 10 200 euros brut par an sur dix mois, c'est environ 500 net par mois. Mais le club de Châtelet-Farciennes n'étant pas inscrit à l'ONSS, il ne pouvait pas avoir de dettes ! Sans preuve officielle des manoeuvres frauduleuses, les Hennuyers répondaient donc aux critères de licence et sont montés de division.
Guy Thiri, président du club de Visé : "Je n'ai pas de noir à sortir !"
Guy Thiri, président du club de Visé : "Je n'ai pas de noir à sortir !"
Briser l'omerta
Avant de connaître la sentence de la CBAS, Jean-Paul Lacomble, dans l'émission La Tribune (RTBF) du 17 avril 2017, faisait l'interpellation suivante : " J'aimerais savoir si, pour l'obtention des licences, il y a une différence entre les clubs qui n'ont pas de dettes à l'ONSS parce qu'ils ont tout payé et les clubs qui n'ont pas de dettes à l'ONSS car ils estiment qu'il ne fallait rien renseigner. Si la réponse est "oui, il y a une différence", alors nous demandons qu'on la fasse au niveau de la licence. Si la réponse est "non, il n'y a pas de différence", alors nous demandons aussi qu'on le dise non pas au hasard d'une décision de licence mais qu'on dise à tout le monde qu'il n'est pas nécessaire de payer de cotisations sociales et de précompte professionnel pour ses joueurs et c'est quelque chose dont tout le monde prend connaissance en toute transparence. " La plainte de Liège a finalement été rejetée. Aujourd'hui, après deux ans, les deux instances ont refusé de commenter le dossier.
Un an plus tard, Salvatore Curaba, président de la Raal, a lui aussi commencé à dénoncer l'argent noir dans le foot amateur partout et publiquement. Il en a d'ailleurs fait mention lors d'auditions parlementaires le 10 juillet 2018. Alors que les discussions portaient sur les indemnités de formation des jeunes footballeurs, il a insisté sur le fait que le problème prioritaire du foot amateur est qu'il est " gangréné par l'argent noir. Les clubs devraient payer leurs impôts. " En commission étaient présents le ministre des Sports, Rachid Madrane (PS), les députés de la commission sport du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un représentant de l'administration générale du sport, un représentant de l'ACFF, un formateur de jeunes et un représentant de l'Union belge. Personne n'a réagi à son intervention.
PARTAGER
À la suite du footgate, on est en train de faire tout un travail sur les licences des clubs.
Si l'Urbsfa n'a pas répondu pas aux appels des deux présidents, c'est parce qu'elle juge que ce n'est pas son rôle. Nils van Branteghem - le manager des licences de l'Union belge - confirme : " Pour ce qui concerne l'argent noir, une chose sont les gens qui disent qu'il y en a, une autre chose est de pouvoir le prouver. Et ça, c'est à l'administration de faire son boulot. " Daniel Boccar, secrétaire de l'ACFF, est plus nuancé mais il rappelle " qu'il appartient au joueur de déclarer ses revenus. Le club, lui, s'appuie de plus en plus souvent sur une comptabilité correcte et légale. De toute façon, vous n'allez jamais rien pouvoir prouver. L'Union belge peut éventuellement intervenir si un joueur vient se plaindre auprès d'une commission de litige car il n'a pas reçu ses émoluments. Mais dans ce cas, il s'agit avant tout de régler les différends. Et on n'entre pas dans des considérations du type : quelle est la part de moyens provenant d'autres sources non reprises dans la comptabilité ; cela ne nous regarde pas. "
Faire respecter la législation
Charles-Eric Clesse, auditeur du travail de l'arrondissement judiciaire de Charleroi : "Je suis convaincu qu'il y a de la fraude partout."
Charles-Eric Clesse, auditeur du travail de l'arrondissement judiciaire de Charleroi : "Je suis convaincu qu'il y a de la fraude partout."
De leur côté, l'inspection sociale ou le fisc ont du mal à procéder à des contrôles. La ministre des Affaires sociales, Maggie de Block (Open VLD), le reconnaît d'ailleurs en déclarant que " les enquêtes donnent très peu de résultats ". Charles-Eric Clesse, auditeur du travail de l'arrondissement judiciaire de Charleroi, est pourtant déterminé à agir. Le 8 octobre 2018, il contrôlait le club de Braine-le-Comte et annonçait qu'il continuerait sa ronde à hauteur d'un club tous les deux mois. Mais c'est très compliqué et il n'est pas vraiment aidé : " Je suis convaincu qu'il y a de la fraude partout. Le problème, c'est de le démontrer. Et le processus est très difficile, on doit auditionner les acteurs, analyser ce qu'ils reçoivent en plus de ce qu'ils nous annoncent comme salaire... Si on a un doute, on peut toujours faire une analyse bancaire mais celle-ci coûte cher... " Le samedi 16 mars, l'auditorat du travail du Hainaut a pourtant effectué un contrôle surprise à l'Olympic de Charleroi, évoluant en D2 amateurs, en plein match contre Solières, annonçant que d'autres opérations auront lieu.
Dans une telle situation, l'idéal serait que l'administration soit soutenue et aidée par l'Urbsfa, la mieux placée pour savoir ce qui se passe dans les clubs. Et si l'Union belge montre peu d'ouverture sur ce point, Gaston Schreurs, trésorier de l'ACFF, s'y est engagé : " A la suite du footgate ( NDLR : le dossier de fraude dans le football professionnel belge, révélé l'an dernier), on est en train de faire tout un travail sur les licences des clubs. Demain, on va venir avec des déclarations de bonne gouvernance pour que les clubs essaient de réduire la zone grise de leurs finances. Mais ça doit se faire aussi bien en Wallonie qu'en Flandre ! " Et pour ça, l'ACFF aura besoin de la collaboration de l'Urbsfa...
Les modes de financement des clubs de football amateur devraient alors tendre vers un meilleur horizon. Tout dépendra de la détermination des dirigeants à respecter la législation, de l'engagement de l'Union belge pour une meilleure gouvernance et de la participation des joueurs au processus d'assainissement. Car au-delà des contrôles, ne serait-il pas opportun d'interroger la raison d'être des rémunérations des footballeurs amateurs ? " Quand on voit les athlètes du type Nafissatou Thiam ou les hockeyeurs belges, réalise Jérôme, qui, pour zéro euro, ont mis toute leur vie entre parenthèses, comme nous on l'a fait, on voit à quel point dans le foot il a toujours été question d'argent. " A tous les niveaux.
Par Alix Dehain.
Le Vif
21/03/19 à 14:30 - Mise à jour à 18:18
Du Le Vif/L'Express du 21/03/19
Si les salaires astronomiques des joueurs pros font jaser, l'omerta demeure à propos des revenus des footballeurs amateurs. Et pourtant. L'argent noir qui circule dans le milieu permet aux clubs de grossir les enveloppes des sportifs jusqu'à des montants avoisinant les 3 000 euros net par mois.
48
Fois partagéPartager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur LinkedIn Lire plus tard Imprimer
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
© ILLUSTRATION CHARLES MONNIER
Jérôme (1) touche de l'argent grâce au foot depuis qu'il a 16 ans. Ayant évolué de nombreuses années dans les divisions nationales, il a aujourd'hui du mal à remettre en question ses 1 000 à 1 500 euros net par mois gagnés en tant que joueur amateur de D3. Pour lui, c'est le juste retour des choses : " C'est un investissement énorme de jouer au foot. Je dois souvent mettre ma famille de côté. " Mais Jérôme est aussi un citoyen qui s'intéresse à la chose publique : " Si je suis naturellement scandalisé par la dérive des élus, Publifin, la politique fiscale de la Belgique qui favorise les plus nantis..., je suis aussi très embêté de gagner de l'argent avec le foot et de ne pas contribuer à la caisse communautaire. " Il a donc accepté de témoigner pour Le Vif/L'Express, comme 36 autres personnes, sous couvert d'anonymat ou non, sur la réalité du terrain de foot amateur et de son ballon qui ne tourne pas toujours rond.
Un bon petit pactole !
La rémunération des joueurs d'équipe première en amateur fait partie des usages depuis longtemps. Elle s'explique par le fait que les joueurs pros se sont peu à peu " dégriffés " ; ils ont accepté de s'inscrire dans les clubs de niveau inférieur à condition d'être payés. Mais s'il y a cinquante ans, seuls deux ou trois footballeurs étaient défrayés, aujourd'hui, tous réclament une rétribution.
L'argent est empoché de différentes façons : la méthode la plus classique consiste en l'accumulation de sommes fixes par mois et de primes au point. Yannick (2), ancien footballeur, dévoile : " Je jouais en Provinciale 3 dans un club bruxellois. On me donnait 400 euros par mois comme fixe et 150 par victoire. J'étais à 700 - 800 euros par mois. " Le paiement se fait aussi régulièrement en services selon les sponsors obtenus : voiture de fonction, carte essence, etc.
PARTAGER
La rémunération des joueurs d'équipe première en amateur fait partie des usages depuis longtemps.
Une troisième source de revenus provient de la " prime à la signature " : une somme perçue pour " signer " dans un autre club. Yannick raconte qu'un club turc de Provinciale 1 proposait " 3 000 euros juste pour signer ! " Daniel Boccar, secrétaire général de l'Association des clubs francophones de football (ACFF), relève : " Les primes à la signature, ça peut monter très haut et c'est souvent de l'argent qui provient d'une autre source que le club. On parle en milliers d'euros. "
Selon les niveaux, les sommes tournent en moyenne autour de 500 à 600 euros net par mois en provinciales et de 1 000 à 1 500 dans le semi-professionnel. Les exceptions révèlent aussi que des footballeurs de P1 perçoivent 2 000 euros net par mois quand d'autres en D1 amateur en gagnent 3 000.
Si les salaires augmentent dans le semi-professionnel - soit la D1 amateur, D2, et D3 -, c'est parce que le temps consacré au foot augmente : alors qu'en provinciales, les footballeurs jouent et s'entraînent environ dix heures par semaine, en divisions supérieures, on se rapproche des quinze à vingt heures. Un lien de subordination s'installe alors entre le club et le joueur et les motive à signer un contrat qui les engage à respecter leurs obligations. " L'investissement est énorme, souligne Jérôme. Les déplacements prennent du temps car je suis à une heure de mon club en voiture. Et puis, les week-ends sont organisés différemment si vous avez un match à l'autre bout de la Belgique. C'est tout du temps passé sans ma famille, ça. "
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
© ILLUSTRATION CHARLES MONNIER
Par-dessous la table
Beaucoup de clubs " cultivent " de l'argent noir afin de mieux rémunérer leurs troupes. Pour gagner un championnat, mieux vaut disposer d'excellents joueurs. Et les attirer par de séduisants magots. Cette économie parallèle s'alimente majoritairement par des " mécènes ", qui ont la passion du foot et qui ont investi dans un club. Arthur (3), ancien joueur d'un club bruxellois, confie : " Notre président était avocat et richissime. Tous les jeudis, il venait nous payer au club avec sa valise pleine de billets. La rumeur s'est vite répandue. Un jeudi, alors qu'il se rendait comme d'habitude au club, des mecs en mobylette sont venus le braquer. Ils savaient qu'il s'agissait d'argent noir, donc ils ne risquaient pas grand-chose. A partir de ce moment-là, le président ne s'est plus déplacé. Désormais, les joueurs doivent aller chez lui pour prendre leur enveloppe. " Le black est aussi produit via les buvettes, les entrées aux matchs, les soupers boudins et, parfois, les cotisations des jeunes ou les indemnités de formation quand elles sont payées en liquide par les parents.
Si ces procédés peuvent sembler inoffensifs, ils sont frauduleux pour la société et nocifs pour le sport. Salvatore Curaba a racheté la Raal La Louvière en 2017 avec pour ambition de respecter les règles du jeu. Très vite, il a déchanté : en bon citoyen, l'ex-joueur professionnel et prospère entrepreneur devenait victime d'une concurrence déloyale exercée par les méthodes illégales des autres clubs. Il détaille : " Nous souhaitons attirer des bons joueurs dans notre club pour améliorer le niveau de l'équipe. Mais nous déclarons toutes nos dépenses, y compris celles qui sont vouées à rémunérer nos joueurs. Nous payons nos cotisations sociales et nos précomptes professionnels. Cela nous coûte évidemment ! Nous sommes en D2 amateur et avec les différentes primes, nos joueurs confirmés peuvent gagner jusqu'à 1 300 euros net mensuels, et ça sur dix mois. Nos joueurs cadres, jusqu'à 1 800. Mais beaucoup de footballeurs estiment que c'est encore insuffisant et refusent de jouer chez nous car ils peuvent toucher plus ailleurs. Certains sont aussi chômeurs. Si on leur propose un salaire déclaré, ils refusent car ils ne veulent pas perdre le chômage ! Même si la pression des joueurs et des entraîneurs est forte, même si c'est difficile de joindre les deux bouts, les dirigeants de club doivent résister à ces surenchères pour le bien de leur club et pour le bien du football. "
Plongée dans notre football amateur... où l'argent noir pullule (Enquête)
© ILLUSTRATION CHARLES MONNIER
Complicité des sponsors
Cette concurrence déloyale s'exerce aussi au niveau du parrainage : les clubs et les sponsors trafiquent et gonflent les factures. Le but étant de blanchir l'argent des premiers et d'augmenter la déduction fiscale des deuxièmes. Exemple : le sponsor veut donner 100 000 euros au club mais il lui demande d'en facturer 200 000. Le club facture 200 000 euros. Le sponsor lui verse effectivement 200 000 mais en récupère 100 000 par-dessous la table. Au noir. Une pratique qui permet à la fois au club de blanchir 100 000 euros de son budget et au sponsor de réduire sa masse fiscale. Mais pour effectuer la combine, il faut du black... Or, les clubs clean n'en disposent pas. Guy Thiry, président du club de Visé, affirme : " On me l'a déjà demandé mais j'ai toujours refusé car je n'ai pas de noir à sortir ! Le sponsor est alors allé voir ailleurs. "
PARTAGER
On nous disait qu'on n'avait pas grand-chose à faire à part lever un peu le pied quand le ballon venait vers nous...
Les dérives de ces économies parallèles peuvent aussi toucher l'école des jeunes. En autorisant certains joueurs amateurs à décrocher le jackpot, l'argent noir a peu à peu légitimé des salaires beaucoup trop élevés par rapport au budget disponible. Que faire si les finances manquent ? Soit le joueur est pénalisé et ne reçoit plus ses honoraires, soit le club va chercher la monnaie dans la caisse des jeunes. Fabrice Fievez, ancien correspondant qualifié du Bon Air, club du Brabant, confirme : " Ça m'est arrivé et je n'en suis pas fier. Mais les joueurs exigent toujours plus. Aujourd'hui, même les jeunes d'équipe première en provinciale ne veulent pas jouer avec 150 euros par mois. Et ils ne veulent pas qu'on déclare, car ils ne veulent pas être taxés à la fin de l'année. " De son côté, Jérôme en connaît aussi des histoires à ce propos : " Les membres du conseil d'administration de certains clubs font aussi partie du conseil communal. Leur club avait des dettes car il payait ses joueurs en noir. Pour continuer à les rémunérer, il est déjà arrivé que la commune octroie des subsides supplémentaires formellement destinés aux jeunes et, par un tour de passe-passe, cet argent se retrouve en noir dans les enveloppes des joueurs ! "
Salvatore Curaba, propriétaire de Raal La Louvière : "Les dirigeants de club doivent résister aux surenchères."
Salvatore Curaba, propriétaire de Raal La Louvière : "Les dirigeants de club doivent résister aux surenchères." © Photo News
"On sait où tu habites !"
Enfin, l'argent noir rend possible le trucage de matchs. Jérôme a vécu plusieurs tentatives. Il témoigne sur sa dernière expérience : " Ça m'est arrivé récemment. Nous étions dans les semaines qui précédaient un match décisif pour obtenir le titre de champion. Plusieurs joueurs de l'équipe ont été approchés pour qu'ils laissent tomber le match. On nous disait que la prime de match serait donnée à toute notre équipe, qu'on n'avait pas grand-chose à faire à part lever un peu le pied quand le ballon venait vers nous. Nous avons répondu que nous ne mangions pas de ce pain-là. Mais ce n'était pas des gens de milieux très recommandables. Du coup, on a tous reçu des menaces, du style " on sait où tu habites, on sait qui sont tes enfants... " Ce sont des petites choses mais quand on connaît le pedigree des personnes qui formulent les choses, on pourrait facilement céder si on n'est pas assez solide mentalement. "
Ces procédés frauduleux et leurs conséquences sur le sport existent depuis longtemps. Mais jusqu'il y a deux ans, personne n'avait encore jamais abordé la problématique officiellement, ce qui n'aidait pas à la régulariser. A partir de 2017, les dirigeants de clubs en règle ont finalement décidé de briser l'omerta. Le coup d'envoi fut donné par Jean-Paul Lacomble, président du RFC Liège, quand il introduisit, en 2017, son recours auprès de la Cour belge d'arbitrage du sport (CBAS) contre l'octroi de la licence de D1 à Châtelet-Farciennes. Les deux clubs étaient en concurrence. Châtelet-Farciennes a gagné alors que ses dirigeants ne déclaraient aucun des salaires des joueurs, prétendant que ces derniers étaient bénévoles et ne gagnaient pas plus de 1 350 euros par an.
Pour obtenir une licence, l'Union royale belge des sociétés de football - association (Urbsfa) a mis en place des conditions. Parmi elles se trouve notamment la nécessité de démontrer que le club n'a aucune dette à l'égard de la sécurité sociale. La loi du 24 février 1978 relative au contrat de travail du sportif rémunéré stipule en effet qu'à partir du moment où un joueur gagne plus que 10 200 euros brut par an, il doit être déclaré à la sécurité sociale via un contrat de travail ; 10 200 euros brut par an sur dix mois, c'est environ 500 net par mois. Mais le club de Châtelet-Farciennes n'étant pas inscrit à l'ONSS, il ne pouvait pas avoir de dettes ! Sans preuve officielle des manoeuvres frauduleuses, les Hennuyers répondaient donc aux critères de licence et sont montés de division.
Guy Thiri, président du club de Visé : "Je n'ai pas de noir à sortir !"
Guy Thiri, président du club de Visé : "Je n'ai pas de noir à sortir !"
Briser l'omerta
Avant de connaître la sentence de la CBAS, Jean-Paul Lacomble, dans l'émission La Tribune (RTBF) du 17 avril 2017, faisait l'interpellation suivante : " J'aimerais savoir si, pour l'obtention des licences, il y a une différence entre les clubs qui n'ont pas de dettes à l'ONSS parce qu'ils ont tout payé et les clubs qui n'ont pas de dettes à l'ONSS car ils estiment qu'il ne fallait rien renseigner. Si la réponse est "oui, il y a une différence", alors nous demandons qu'on la fasse au niveau de la licence. Si la réponse est "non, il n'y a pas de différence", alors nous demandons aussi qu'on le dise non pas au hasard d'une décision de licence mais qu'on dise à tout le monde qu'il n'est pas nécessaire de payer de cotisations sociales et de précompte professionnel pour ses joueurs et c'est quelque chose dont tout le monde prend connaissance en toute transparence. " La plainte de Liège a finalement été rejetée. Aujourd'hui, après deux ans, les deux instances ont refusé de commenter le dossier.
Un an plus tard, Salvatore Curaba, président de la Raal, a lui aussi commencé à dénoncer l'argent noir dans le foot amateur partout et publiquement. Il en a d'ailleurs fait mention lors d'auditions parlementaires le 10 juillet 2018. Alors que les discussions portaient sur les indemnités de formation des jeunes footballeurs, il a insisté sur le fait que le problème prioritaire du foot amateur est qu'il est " gangréné par l'argent noir. Les clubs devraient payer leurs impôts. " En commission étaient présents le ministre des Sports, Rachid Madrane (PS), les députés de la commission sport du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un représentant de l'administration générale du sport, un représentant de l'ACFF, un formateur de jeunes et un représentant de l'Union belge. Personne n'a réagi à son intervention.
PARTAGER
À la suite du footgate, on est en train de faire tout un travail sur les licences des clubs.
Si l'Urbsfa n'a pas répondu pas aux appels des deux présidents, c'est parce qu'elle juge que ce n'est pas son rôle. Nils van Branteghem - le manager des licences de l'Union belge - confirme : " Pour ce qui concerne l'argent noir, une chose sont les gens qui disent qu'il y en a, une autre chose est de pouvoir le prouver. Et ça, c'est à l'administration de faire son boulot. " Daniel Boccar, secrétaire de l'ACFF, est plus nuancé mais il rappelle " qu'il appartient au joueur de déclarer ses revenus. Le club, lui, s'appuie de plus en plus souvent sur une comptabilité correcte et légale. De toute façon, vous n'allez jamais rien pouvoir prouver. L'Union belge peut éventuellement intervenir si un joueur vient se plaindre auprès d'une commission de litige car il n'a pas reçu ses émoluments. Mais dans ce cas, il s'agit avant tout de régler les différends. Et on n'entre pas dans des considérations du type : quelle est la part de moyens provenant d'autres sources non reprises dans la comptabilité ; cela ne nous regarde pas. "
Faire respecter la législation
Charles-Eric Clesse, auditeur du travail de l'arrondissement judiciaire de Charleroi : "Je suis convaincu qu'il y a de la fraude partout."
Charles-Eric Clesse, auditeur du travail de l'arrondissement judiciaire de Charleroi : "Je suis convaincu qu'il y a de la fraude partout."
De leur côté, l'inspection sociale ou le fisc ont du mal à procéder à des contrôles. La ministre des Affaires sociales, Maggie de Block (Open VLD), le reconnaît d'ailleurs en déclarant que " les enquêtes donnent très peu de résultats ". Charles-Eric Clesse, auditeur du travail de l'arrondissement judiciaire de Charleroi, est pourtant déterminé à agir. Le 8 octobre 2018, il contrôlait le club de Braine-le-Comte et annonçait qu'il continuerait sa ronde à hauteur d'un club tous les deux mois. Mais c'est très compliqué et il n'est pas vraiment aidé : " Je suis convaincu qu'il y a de la fraude partout. Le problème, c'est de le démontrer. Et le processus est très difficile, on doit auditionner les acteurs, analyser ce qu'ils reçoivent en plus de ce qu'ils nous annoncent comme salaire... Si on a un doute, on peut toujours faire une analyse bancaire mais celle-ci coûte cher... " Le samedi 16 mars, l'auditorat du travail du Hainaut a pourtant effectué un contrôle surprise à l'Olympic de Charleroi, évoluant en D2 amateurs, en plein match contre Solières, annonçant que d'autres opérations auront lieu.
Dans une telle situation, l'idéal serait que l'administration soit soutenue et aidée par l'Urbsfa, la mieux placée pour savoir ce qui se passe dans les clubs. Et si l'Union belge montre peu d'ouverture sur ce point, Gaston Schreurs, trésorier de l'ACFF, s'y est engagé : " A la suite du footgate ( NDLR : le dossier de fraude dans le football professionnel belge, révélé l'an dernier), on est en train de faire tout un travail sur les licences des clubs. Demain, on va venir avec des déclarations de bonne gouvernance pour que les clubs essaient de réduire la zone grise de leurs finances. Mais ça doit se faire aussi bien en Wallonie qu'en Flandre ! " Et pour ça, l'ACFF aura besoin de la collaboration de l'Urbsfa...
Les modes de financement des clubs de football amateur devraient alors tendre vers un meilleur horizon. Tout dépendra de la détermination des dirigeants à respecter la législation, de l'engagement de l'Union belge pour une meilleure gouvernance et de la participation des joueurs au processus d'assainissement. Car au-delà des contrôles, ne serait-il pas opportun d'interroger la raison d'être des rémunérations des footballeurs amateurs ? " Quand on voit les athlètes du type Nafissatou Thiam ou les hockeyeurs belges, réalise Jérôme, qui, pour zéro euro, ont mis toute leur vie entre parenthèses, comme nous on l'a fait, on voit à quel point dans le foot il a toujours été question d'argent. " A tous les niveaux.
Par Alix Dehain.
« Les Liégeois ont été plus que tous les ans domptés, néanmoins, ils ont toujours relevé leurs crestes »
Michel de l’Hospital, 1558.
Michel de l’Hospital, 1558.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : ClaudeBot [Crawler] et 0 invité