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par jfstassen » 13 déc. 2017, 08:49
Si d'autres générations ont eu d'autres joueurs à admirer : Carré et Anoul pour certains, Wégria pour d'autres, Courant, puis Sljivo... pour ma génération, ce fut Varga. Je crois que Zvonko restera toujours au sommet de mes souvenirs footballistiques... pour l'ensemble de son oeuvre, même si certains moments gardent une place spéciale :
- l'égalisation contre Benfica ou l'illustration de ce qu'est un renard des surfaces
- l'ouverture du score un soir d'automne 1988 face à la silhouette du haut-fourneau d'Ougrée, prélude à un 0-3 d'anthologie
- sur un terrain enneigé, par un froid de canard, quand il prit le ballon au centre du terrain, qu'il passa en revue quasi toute la défense du Club de Bruges avant de glisser le ballon à raz de terre et au raz du piquet de Jensen (???)... une impression rare mais véridique : ce soir-là, avant ce but, j'étais frigorifié; un courant chaud m'a littéralement traversé au moment de l'action et, après, je n'avais plus froid !!!
- un des derniers buts inscrits dans notre vaisseau de Rocourt, un soir de cette saison malheureuse 94-95 qui s'est traînée avec bien trop peu d'éclaircies... mais celle-là, d'un petit tir lobé au milieu d'une défense gantoise médusée, fut un énorme satisfaction
- le soir du titre 96, à Eupen, une heure après le match, tout le monde faisait la fête, Zvonko était là, paisible à observer l'agitation d'un air amusé, bien moins excité que les autres, joueurs ou supporters, mais dégageant une sérénité qui reflète la grande satisfaction du devoir accompli (que le but qu'il avait encore inscrit ce soir-là lui ressemblait !!!)... je me suis approché et j'ai échangé quelques mots avec lui, j'avais envie de lui exprimer une idée simple mais forte : l'importance qu'un joueur tel que lui pouvait avoir pour un supporter tel que moi...