Ce que j'ai du mal à comprendre c'est que la vie c'est juste noir ou blanc, et que moins on en connait sur un sujet plus on a de certitudes.TOS a écrit : ↑18 avr. 2018, 19:20A partir du moment où le joueur laisse ses choix influer délibérément sur son niveau de performance, c'est une faute professionnelle et ça concerne son employeur aussi. Qu'est-ce qui est si difficile à comprendre?JoeDalton a écrit : ↑18 avr. 2018, 19:10Qu'est ce qui est difficile à comprendre dans "Si Jiyar a des soucis de santé, c'est à l'entraineur de juger sa capacité de jouer" ou dans "il fait ses choix et il les assume"?
On se demande qui s'excite dès qu'on dit quoi que ce soit, la discussion reste correcte et factuelle tant que les théologiens nutritionnistes ne viennent pas balancer leur vérité révélée (par leurs collègues).
Perso je ne trouve pas que c'est l'idéal de s'infliger ça en même temps qu'une compétition sportive.
Après, on ne sait même pas si un ou plusieurs joueurs vont faire le ramadan, ou s'ils seront disponibles ou blessés, on ne peut garantir qu'ils joueront mieux ou moins bien (si vous avez noté, on ne vient pas d'inventer ce cas de figure), il est concrètement difficile de leur imposer un choix, et on ne s'est pas interrogé sur l'existence de cas similaires chez nos adversaires potentiels.
Bref on parle dans le vide, mais tout le monde a ses certitudes sur la chose, pétez un coup les gars il fait chaud.![]()
Je répète que suivant mon premier préjugé, c'est pas l'idéal de s'infliger ça pour faire du sport de haut niveau.
Mais je ne sais pas si Jiyar envisage de faire le ramadan, et si d'autres joueurs sont concernés, je ne sais même pas s'ils seront sélectionnables dans 1 mois ou blessés.
Je ne sais pas non plus exactement quelles sont les marges possibles pour eux, mais je demanderai à un collègue.
Je n'ai pas de statistiques précises et je ne suis pas médecin du sport, mais je ne sais pas si mon préjugé correspond à la réalité des sportifs musulmans: on ne vient pas d'inventer le sport ni la religion et j'imagine qu'il y en a l'un ou l'autre dans l'histoire qui a survécu.
J'imagine aussi que ce n'est pas la première fois que le cas se pose pour un employeur, fut-il un club de foot, et je pense que j'irai consulter la jurisprudence ailleurs que sur la Cour de Cassation du forum (je pense que la consommation d'alcool ou de drogue a une bonne place dans les règlements de travail, par contre je n'ai aucune idée des modalités pour quelqu'un qui vient au boulot sans avoir mangé: faute grave?).
Je n'ai aucune idée de l'ampleur de ce problème chez nos concurrents, mais de toutes façons on s'en fout on ne va quand même pas trouver des avantages à cette faute professionnelle.
Je ne sais pas non plus si les autres joueurs mangent bien leurs légumes et dorment suffisamment, mais à part un gardien fêtard dans le Carré il n'est pas vraiment dans la tradition du club de s'intéresser au mode de vie des joueurs (c'est assez marrant de suivre certains anciens sur Instagram: il y a assez peu de photos de foot, par contre des bouteilles on en voit pas mal).
J'ai renoncé, depuis que je suis papa, au concept de "forcer quelqu'un à manger pour son bien et celui de la communauté".
J'ai une vague idée sur le résultat quand on ne mange pas, mais je ne sais pas si le meilleur moyen d'avoir un joueur au top est de rentrer dans un bras de fer sur le sujet pour l'envoyer au feu, au contraire de certains grands psychologues du sport qui crachent sur les méthodes de Brogno mais qui sont prêts à mettre un coup de pied au cul de Jiyar pour qu'il joue bien.
Enfin, je suis toujours surpris par le concept à géométrie variable "liberté et responsabilité" qui ne s'applique manifestement pas à tout le monde: chaque joueur assume ses choix et celui qui n'a pas le niveau pour quelque raison que ce soit, il ne joue pas.
Et ce qui est pénible c'est pas "qu'on n'ose plus parler de rien", mais bien que dès qu'on en parle raisonnablement il y en a toujours pour s'exciter et en faire un problème fondamental néanmoins réglé en un claquement de doigts.
Bref j'ai bien un avis sur la question, mais pas de certitudes, je n'empêche personne de penser le contraire.