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par dj » 19 août 2014, 11:40
après la pitoyable cdm disputée par l'italie, les journalistes qui encensaient entraineur et joueurs ont retourné leur veste et se sont mis à tirer à boulets rouges sur un peu tout le monde... prandelli, l'entraineur qui disait suivre un code éthique dans la sélection des joueurs (jamais appliqué pour balotelli, cassano et les joueurs de la kuve par exemple), s'est vu reprocher son très gros salaire et des choix absolument critiquables (balotelli, cassano étaient ses fers de lance, rossi et gilardino par exemple avaient été écartés). dès après l'élimination, il s'est estimé victime d'attaques injustes de la part de la presse et a démissionné. abete, le président de la fédération, a lui aussi démissionné, estimant qu'il y avait un problème dans le foot italien et qu'il était temps que d'autres le réforment. l'opinion publique italienne, dans un climat de crise économique persistante, s'indignait plutot des dépenses exagérées, du nombre d'invités tous frais payés à la cdm et des salaires mirobolants des dirigeants.
pas mal d'incertitudes planaient quant à l'avenir de la fédération et à la nature des réformes qui seraient proposées. le "changement" devait commencer par un renouvellement radical des cadres de la fédé. au niveau de la présidence. les deux candidats étaient l'ex international demetrio albertini (déjà utilisé comme homme -image de la fédé) et carlo tavecchio, un septuagénaire qui avait déjà été vice président par le passé.
problème : la plupart des clubs de serie a ont voté tavecchio, qui incarne tout sauf le changement et avait déclaré lors de sa campagne qu'en italie "on fait jouer titulaire des gens qui auparavant mangeaient des bananes", se plaignant par la suite d'avoir reçu un traitement médiatique que meme l'assassin de kennedy n'avait pas subi.
il était aussi urgent de trouver un entraineur pour préparer les matches amicaux et réorganiser les aspects purement sportifs. conte, qui essayait sans succès de négocier à la hausse son contrat avec la juve, s'est libéré et voilà qu'on le nomme "commisario tecnico" de l'équipe nationale.
il y a au moins un point commun entre conte et tavecchio : leurs condamnations définitves pour des délits commis dans le cadre de l'activité sportive (conte) et du fisc (tavecchio, 5 fois).
conte gagnera 3,5 millions net par an et a exigé toute une ribambelle de collaborateurs (dont son frère!), eux aussi royalement payés. quand on sait que la courte carrière de conte comme entraineur a été émaillée de polémiques continues contre les arbitres, les adversaires et la presse, qu'il s'est montré incapable d'obtenir le moindre résultat satisfaisant hors de l'italie, on se demande quand meme pourquoi on lui a déroulé un tel tapis rouge...
ce qui est clair, c'est que tout le monde l'attend au tournant et vu le niveau actuel des joueurs italiens, ça ne sera pas facile...
quant à l'objectif "sympathie", on peut dire que c'est carrément loupé vu que du nord au sud de l'italie, conte est le personnage du foot italien le plus détesté, un peu à cause des soupçons qui pèsent sur lui (dopage, matches truqués, pressions sur l'arbitrage etc) et beaucoup plus encore parce que le personnage est carrément imbuvable...
bref, l'énième exemple qu'en italie, on change tout pour ne rien changer
PS tavecchio a déjà partiellement dépénalisé les insultes, notamment celles à caractère raciste, qui la saison passée étaient punies par des à huis clos ou la fermeture de certaines tribunes. dorénavant, il appartiendra aux juges sportifs de sanctionner les injures par autre chose que des amendes. si c'est ça le fameux "changement"...