Simplement, c'est difficile !
Le club qui a joué la saison dernière en D1 amateurs sous le nom de RWDM (Racing Whtie Daring de Molenbeek) porte le matricule 5479 du Standaard Wetteren, matricule racheté en 2015.
Le RWDM, mort en 2002-2003, a évidemment une tout autre histoire.
C'est avant tout celle du matricule 47, au départ le White Star Woluwé Athletic Club (fondé en 1909). Ce nom évoluera un peu mais gardera White Star jusqu'en 1963, lors de la fusion avec le Racing Club de Bruxelles, très vieux club bruxellois, vainqueur de 5 championnat (dont quatre consécutifs entre 1900 et 1903) qui a échangé son matricule 6 avec La Rhodienne juste avant de fusionner avec le White Star. Le club fusionné, matricule 47, prit le "White" du White Star et le "Racing" du Racing club de Bruxelles. Le Racing White évoluait au Stade Fallon (à Woluwé) jusqu'en 1973, date à laquelle se termina l'histoire du Daring, le matricule 2 de notre football, célèbre grâce à la pièce Bossemans et Coppenolle mais aussi grâce à ses six titres de champion de Belgique. Le Daring jouait au stade Machtens et, lors des trois dernières années de sa vie, s'est appelé le Daring Club de Molenbeek.
On en était donc arrivé à la situation suivante : un club, le Racing White, jouant en D1 dans un stade avec très peu de supporters et un stade vide à Molenbeek, dans lequel avaient l'habitude de se rendre les (assez) nombreux supporters du Daring. Les dirigeants du RW ont eu une double idée : déménager et ajouter à leur nom les deux lettres DM (Daring de Molenbeek). Cela a donné le RWDM, matricule 47, jouant au stade Machtens. Entre-temps, on avait jeté deux des plus vieux matricules (le 2 et le 6) à la poubelle. Et notons qu'il n'y a pas eu de fusion entre le Racing White et le Daring.
Les supporters du Daring mordèrent à l'hameçon et vinrent soutenir le "RWDM". Ce club fut champion en 1975, avec Boskamp, premier joueur étranger à recevoir le soulier d'or, et eut une bonne période à la fin des années 70. En 2002, le RWDM disparaissait.
En 2003, un ancien joueur du RWDM, Vermeersch, a racheté le matricule de Strombeek (1936) en le faisant venir au Stade Machtens. Le club de Strombeek a pris le nom de FC Molenbeek Brussels Strombeek. On l'appelait souvent le Brussels, mais ce n'était pas une appellation officielle. Ce club fut mis en liquidation puis radié en 2014... laissant la place vide pour un projet comme celui du matricule 5479.
Pour Seraing, c'est à peine plus simple.
Le club qui a joué la saison dernière en D1 amateurs sous le nom de Royal Football Club Seraing porte le matricule 167 du Royal Boussu Dour Borinage, matricule racheté en 2014. Ce club, fondé en 1922, s'est appelé Sporting Club Boussu-Bois jusqu'en 1982, date de la fusion avec le Football club Elougeois. Il s'appela alors successivement Royal Francs Borains Boussu Elouge, Royal Francs Borains, Royal Boussu Dour Borinage... avant donc de devenir Royal Football Club Seraing en déménageant au Pairay.
Les clubs qui avaient joué au Pairay avant cela avaient porté les matricules suivants :
... le 17 : FC Serésien (fondé en 1904), puis FC Seraing en 1994... mais qui fusionna avec le Standard en 1996 et déménagea à Sclessin... abandonnant le Pairay, y laissant la place au matricule 23
... le 23 : FC Bressoux (fondé en 1901), qui fusionna avec Jupille en 1992 pour s'appeler la RUL (Royale Union Liégeoise). En 1996, déménageant au Pairay, changea son nom en Seraing RUL, nom qui se maintint jusqu'en 2006 où il devint le Royal Football Club Serésien (soit le nom que porta longtemps le matricule 17). En 2014, le club fusionna avec FC Charleroi, nouveau club qui prit le nom de Racing Club Charleroi-Couillet-Fleurus pendant que le matricule 23 disparaissait. La place était nette pour installer au Pairay, à nouveau vide, le club venu de Boussu.

