Herbi a écrit : ↑13 juin 2022, 19:28
Bleu et Rouge a écrit : ↑13 juin 2022, 19:26
Il faudrait surtout diminuer le nombre de voitures (multiplier les voitures partagées en milieu urbain par exemple, réelement faire des TEC une solution en milieu urbain et entre les villes), réduire la masse et la puissance des voitures (électriques ou thermiques) et revoir drastiquement nos politiques d'aménagement du territoire pour rationaliser/réduire les déplacements.
Quelques données que je connais :
- Pour électrifier le parc automile belge actuel, il faudrait environ 30% d'électricité en plus (moins que ce que j'imaginais à la base).
- Les voitures électriques peuvent être utilisées comme moyen de stockage de l'électricité renouvelable produite à des moments où on en a moins besoin. Faut "juste" trouver un moement pour que ça se goupille bien.
- La solution des moteurs à hydrogène est beaucoup plus consommatrices en énergie que ce soit pour l'hydrogène produit avec des énergies fossiles (majorité actuellement) ou via du renouvellable (très minoritaire). Ce n'est pour l'instant envisagé sérieusement que pour des usages où il n'y a pas moyens d'électrifier de manière satisfaisante (certains processus industriels, aviation, camions, etc.). Pas pour les voitures individuelles. C'est faux de dire que les pouvoirs ne s'y intéresse pas : plein d'argent est investi dans le développement de l'hydrogène, notament dans le plan de relance européen. Et des pays comme la Belgique signe des partenariats avec des pays comme Oman pour importer par bateau de l'hydrogène produit par parcs solaires.
Discours d'un citadin... Tout le monde ne travaille pas en ville, n'a pas des horaires fixes de bureau et n'a pas de maison 4 façades avec garage.
La voiture électrique est au contraire fort peu adaptée aux urbains, pour qui la recharge à domicile est quasi impossible et qui disposent assez peu de maison 4 façade avec garage.
Pour info, la moitié des ménages liégeois n'a pas une seule voiture, on fait quoi pour eux?
Vu le prix de l'énergie et l'urgence climatique, le développement d'alternatives de transport n'est pas un choix, c'est une obligation urgente.
Les automobilistes "qui ne savent pas faire autrement" sont minoritaires, pour la plupart c'est juste l'absence d'alternatives fiables et confortables qui empêche un changement de mode de transport, quand on voit les embouteillages aux heures de pointe il n'y a manifestement pas que des délégués commerciaux ou des infirmières de nuit...
Le "tout à la voiture" implique également l'étalement urbain: on va habiter à 25km de son boulot et on fait tout en voiture puisque tout est prévu pour ça, on a 2 ou 3 voitures par maison, puis on se demande qui sont tous ces gens en voiture qui créent des embouteillages sur notre chemin, puis on se demande d'où vient toute cette eau qui arrive dans la vallée, puis on exige des routes et des parkings partout ça tombe bien c'est pas cher... et bien entendu c'est la catastrophe dès que l'usage de la voiture pose problème... c'est un cycle sans fin.
Je l'ai fait des années, je suis passé de 30.000km/an tout seul à 10.000km/an à 2 avec un gosse, vraiment aucun regret même si c'est galère à Liège actuellement.
J'ai vraiment pas un parcours perso ou politique très "écolo", mais croire qu'on va pouvoir tout continuer comme avant sans rien changer me semble une belle illusion.