"On en a marre faut tout rouvrir, dictatuuuuure" is the new "vous avez été sages, vous pouvez aller faire du kayak en bandana".
Plus on traîne, plus on rappelle la prudence nécessaire pour éviter d'y retourner dans 3 mois... plus on souligne le fait qu'on a relâché trop tôt en septembre...
Je trouve vraiment très grave quand on laisse penser que les décisions sont à sens unique, froides et aveugles, sans justification:
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le maintien des écoles primaires ouvertes montre bien que l'avis des virologues catastrophistes n'est pas le seul à être suivi, et qu'à un moment le politique prend un "risque calculé" en essayant de tenir compte d'autres dégâts potentiels;
- la fermeture de l'horeca est une catastrophe, pour le personnel, les patrons, les villes, les commerces, l'économie; pour ce secteur et bien d'autres il serait logique que ceux qui ont eu leur revenu maintenu ou les gros patrimoines contribuent exceptionnellement (et qu'on arrêt de légitimer le black! ces cotisations servent précisément quand c'est la merde!). Mais
laisser croire qu'il est anodin de rester 2H sans masque à 50cm l'un de l'autre à l'intérieur, et qu'on ferme injustement et sans raisons, c'est vraiment prendre les gens pour des cons.
Dans l'alerte générale (genre on n'a pas bien compris que c'était la merde, faut nous expliquer...), 3 oublis récurrents:
- quand les patrons de l'horeca appellent à l'aide (avec raison), il faut se rappeler que sans leur activité le personnel ne travaille pas, mais il faut AUSSI se rappeler que
ce personnel ne bénéficie PAS des aides apportées au secteur (droit passerelle etc) et qu'il doit souvent se contenter d'un chômage raboté puisqu'il est naturel de considérer les pourboires et le black comme une partie intégrante du salaire;
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NON, les jeunes ne sont pas les seuls à avoir difficile, c'est la merde pour tout le monde, et je trouve limite dégueulasse de proposer l'enfermement des plus âgés (qui n'ont plus le droit de vivre) pour laisser les plus jeunes avoir une vie +/- normale...
- bien sûr il faut surveiller les dégâts sur la santé mentale (catastrophe générale, c'est clair) et rester vigilants concernant les libertés publiques et autres changements structurels imposés par la situation; mais s'il y a bien
2 changements de société qui risquent de rester après la crise, et dont on ne parle JAMAIS, ce n'est pas la dictatuuuure mais c'est l'
économie numérique et ses droits sociaux rabotés (e-commerce, dématérialisation, livraisons) ou l'instauration à long terme du
télétravail (quelques avantages pour le travailleur mais à terme ça peut surtout être intéressant pour l'employeur).