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par JoeDalton » 22 févr. 2025, 02:01
LE PLAN POUR RESTER À ROCOURT
La frange liégeoise du RFC Liège s’active pour trouver une solution et permettre au Matricule 4 de continuer à vivre sur ses terres. Quant à Seraing, son avenir se joue peut-être… à Sclessin !
DANIEL RENARD
Dans le dossier « Absorption », une chose est claire désormais. Personne n’en veut. Personne sauf les actionnaires étrangers des deux clubs. Plus on avance, plus les arcanes du projet se dévoilent, y compris les incohérences.
Ainsi, lorsque la bourgmestre de Seraing, Deborah Geradon déclare : « C’est une vente d’une société privée à une autre société privée », il faut qu’on nous explique. Le stade n’appartient pas au RFC Seraing et aucun joueur représentant une valeur sur le marché des transferts n’est sous contrat. Dans l’état actuel des choses, le RFC Seraing, commercialement on s’entend, est une coquille vide.
Dès lors pourquoi Kirsch and Co propose-t-il de verser 2 millions d’euros à la famille Serin pour racheter le matricule 167 ? Certainement pas pour l’utiliser puisque le club faussement fusionné porterait le matricule 4. La réponse est glaçante : pour le rayer des listes. Heureusement pour les 450 jeunes de la commune de Seraing et les sympathisants des Métallos qui honorent des taxes communales, nous n’en sommes pas encore là.
Car la frange liégeoise du Great Old Club, emmenée par Pierre François s’active. Dans nos éditions datées du samedi 15 février, Gaëtan Servais explique que « ce qui bloquait le projet du stade, c’est qu’il est trop coûteux ». Ajoutant qu’Infrasports et le fond d’investissement NOSHAQ se tenaient prêts à intervenir. La chose devient possible. Pourquoi ?
Parce qu’il existe ce que l’on pourrait appeler un « Plan B » pour le stade de Rocourt, mais qui est en réalité le « Plan A » aménagé. Au départ, la banque alimentaire, les bâtiments de la croix rouge devaient être rasés, le site dépollué et la nouvelle enceinte s’élever à la place. Un énorme chantier. Dépendant effectivement d’un très gros budget.
Le dessin présent, moins ambitieux mais néanmoins séduisant demande des investissements moindres. L’idée est d’aménager des tribunes latérales à deux niveaux de part et d’autre du synthétique (qui serait agrandi et légèrement déplacé) où évolue l’équipe première. La configuration rappellerait, en plus petit, ce que l’on connait à Louvain.
La tribune debout continuerait à accueillir le Kop derrière un but. Aucun gradin ne se trouverait derrière l’autre cage, mais ce n’est qu’un moindre mal. Rocourt ne serait pas le premier stade à connaître une telle configuration.
Le coût de ces aménagements est largement inférieur à l’évaluation faite initialement. Ce projet peut-il aboutir ? Il est raisonnable en tout cas. Et comme le pensent certains dirigeants Sang et Marine : « C’est maintenant ou jamais ».
Si c’est « jamais » dans un an, avec le désengagement de la famille Serin à Seraing, on reparlera d’absorption ou du départ de Kirsch and Co. RFC Seraing, RFC Liège… Standard, l’avenir des trois clubs est peut-être lié.
Lucien D’Onofrio, grand ami de Bernard Serin, n’atil pas dernièrement évoqué le sort de Seraing (où il fut très influent lors des trois dernières saisons) dans le contexte de la reprise du Standard par les financiers qu’il connaît ? Le cas échéant, Seraing pourrait devenir partenaire des Rouches. Tout cela nous promet encore quelques beaux rebondissements.
(La Meuse, samedi 22/2/2025)
